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Skunk Anansie › Paranoid & Sunburnt

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Seijitsu      lundi 3 février 2020 - 11:25
fc      dimanche 2 février 2020 - 10:48
Dun23      mardi 4 février 2020 - 16:26
born to gulo      dimanche 2 février 2020 - 00:33
Raven      samedi 1 février 2020 - 23:59

cd • 11 titres • 44:10 min

  • 1Selling Jesus
  • 2Intellectualise My Blackness
  • 3I Can Dream
  • 4Little Baby Swastikkka
  • 5All In The Name Of Pity
  • 6Charity
  • 7It Takes Blood & Guts To Be This Cool But I'm Still Just A Cliche
  • 8Weak
  • 9And Here I Stand
  • 10100 Ways To Be A Good Girl
  • 11Rise Up

informations

line up

Skin (chant), Martin "Ace" Kent (guitare, chœurs), Richard "Cass" Lewis (basse, guitare, chœurs), Mark Richardson (batterie, percussions)

chronique

Skunk Anansie... Je dois à présent remonter un flux temporel tout en vomi comme le saumon remonte son torrent, pour revenir à l'époque où je me faisais moins de bile qu'aujourd'hui avec la musique, tombé sur ce groupe de "hard rock engagé" - comme Trust ? - par le biais d'une petite amie qui ne jurait que par ce groupe, Portishead, et Pixies, et qui m'a d'ailleurs vacciné des trois pendant quelques années. Enfin pour elle, Skunk Anansie c'était mieux que No Doubt et Garbage - je cite de mémoire bien sûr - et puis c'était politiquement chargé grâce à la chanteuse revendicatrice, avec des capacités vocales impressionnantes, une propension aux grimaces pénibles, et un look aussi radical que Sinéad O'Grace Jones dans Mad Max (ou Demi Moore dans ce film militaire au féminisme très subtil) renfermant une personnalité zen et relaxante qu'on pourrait situer quelque part entre Courtney Love et Zach de la Rocha. Du coup j'ai écouté Skunk Anansie, passant outre cette pochette container-logo sportswear-treillis. Ouais, j'étais con à ce point. Mais pas sûr que je me sois amélioré depuis, vu que j'ai réécouté Skunk Anansie, une quinzaine d'années après. "Pour voir". Paranoid & Sunburnt : déjà voilà un titre éloquent et qui annonce la couleur, si j'ose dire, avec la pointe d'autodérision bien amère. Le programme suit naturellement. Dur-amer avec une pointe de douceur, contrairement aux albums suivants qui dilueront trop cette fusion simple et costaude. Un petit "classique" des années 90 britanniques qui a dû faire bubon colérique au milieu des Oasis et autres Blur, avec une bonne poignée de titres gorgés de groove épais, capté au plus près des instruments, une bonne patate avec la noix de beurre qui va bien, très "rock des années 70 dans les années 90" à la RATM moins Morello, même s'ils en font un ersatz sur la funky "It takes blood and guts to be this cool but I'm still just a cliché" (intitulé qui en dit long, c'est le cas de le dire, sur la capacité de Skin à faire l'enquiquineuse). Enfin il y a plus dégueulasse que "Selling Jesus" et "Intellectualise My Blackness" en entrée, déjà, rythmiquement ça pose bien son cul. Pareil pour "And Here I Stand" plus loin. Y a du caractère, même si pour se démarquer Skunk tablait surtout sur de l'extra-musical et un défilé de clips très moches. Et à la réécoute, si on fait pas trop attention aux paroles à fleur de Skin et à ses pantomimes de meuf à qui faut pas chier dans les bottes, ce skeud n'a pas trop perdu de sa fraîcheur, on peut l'apprécier comme un disque de rock pêchu (cet adjectif grotesque qui fleure bon la presse rock de l'époque), avec ce son bien dru griffé Andy Wallace (a.k.a le mec derrière tous les albums cultes de la génération X). Gros rock mi-revêche mi-cucul, limite oxymore, rugueux et chaloupé. Légèrement miné par des morceaux un peu insipides ("Charity" sensé aéré un peu le bousin, ou le tube "Weak" qui m'a jamais emballé contrairement à tant d'autres), certes, mais rien de grave... C'est très goûtable et ça n'a pas mal vieilli, même s'il faut être d'humeur pour encaisser l'aigreur paranoïde de sa souris chauve. "Rise Up" achève la sélection radio sur une petite saveur King's X pas piquée des hannetons, qui m'incite à recommander l'bidule. Il y a bien plus craignos dans la musique dite "alternative" de cette décennie, vraiment, qu'un disque de Skunk Anansie. Les Smashing Pumpkins, par exemple.

note       Publiée le samedi 1 février 2020

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    Dun23 Envoyez un message privé àDun23

    Les 3 premiers titres sont absolument imparables. Pas un groupe majeur, non, mais ouais, cet album, pour ma génération (X donc), c'est une petite madeleine de Proust qu'est pas moisie.

    Note donnée au disque :       
    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    Les Smashing Pumpkins, la grippe A des nineties.

    Note donnée au disque :       
    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
    avatar

    Tiens marrant, même ressenti/histoire (enfin, pas la partie avec l'ex et les Portixieshead, hein...), ici, concernant ce groupe : j'avais réécouté ça bien des années plus tard tout autant "pour voir", en me disant "putain, ça a dû mal vieillir, ça" et puis bah pas tant. Et même, ouais (troll-ou-pas à part sur Le Band à Billy, parce que je suis d'humeur plus zen que Skinhead O'Kalidor...), ben j'avais trouvé qu'effectivement ça se tenait toujours beaucoup mieux que plein de trucs contemporains dans le secteur, avec même une certaine personnalité en dehors de tout "l'extramusical", en effet-bis, bien poussé en avant à l'époque par la presse la radio la télé (mais ouais hein, pas plus par exemple qu'avec RATM, pour cet aspect là - le politique emballé génération). J'avais donc retrouvé ça plus euh, j'allais dire subtile c'est peut-être pas tout à fait ça mais en tout cas beaucoup moins générique que ce que je craignais ! Après... Bah j'avoue que je n'ai guère re-réécouté depuis, hein, malgré la plutôt bonne surprise.

    (N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
    avatar

    La pochette est tellement de son époque. Skin avait un petit truc avec son côté Grace Jones alterno. Me souviens d'avoir adoré un morceau live à NPA à l'époque de Post-Orgasmic Chill. Cette conclusion de troll quand même ! What's next, Big Soul ?