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KoЯn › The Serenity of Suffering

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surimi-sans-mayo      jeudi 18 février 2021 - 22:13
Venomesque      vendredi 26 juin 2020 - 13:12
born to gulo      mardi 14 janvier 2020 - 21:07
Seijitsu      mercredi 23 février 2022 - 21:09
Raven      mardi 14 janvier 2020 - 20:45
GrahamBondSwing      lundi 5 septembre 2022 - 18:39
Saïmone      jeudi 18 février 2021 - 21:07
Klozer      mardi 1 décembre 2020 - 00:02

cd • 14 titres • 40:36 min

  • 1Insane
  • 2Rotting In Vain
  • 3Black Is The Soul
  • 4The Hating
  • 5A Different World
  • 6Take Me
  • 7Everything Falls Apart
  • 8Die Yet Another Night
  • 9When You're Not There
  • 10Next In Line
  • 11Please Come For Me
  • Bonus Tracks
  • 12Baby
  • 13Calling Me Too Soon
  • Japanese Bonus Track
  • 14Out Of You

informations

line up

Jonathan Davis (chant), Fieldy (basse), Munky (guitare, chœurs), Head (guitare, chœurs), Ray Luzier (batterie)

Musiciens additionnels : Corey Taylor (chant sur "A Different World")

chronique

Un bon album par Korn, en 2016 ? Oulala, ça fait drôle dites donc... Je vais l'écouter ? J'veux dire, je vais le réécouter ? Je vais RÉ-réécouter un Korn des années 2010 ?! M'enfin ?!... "Muffin !!!" Me répond la guitare bourrative du Fieldy. "Glaçage vanille" me répond Jack Sparrow. The Serenity of Suffering est, à l'image de sa pochette de forain sous LSD, un condensé putaclassieux de toute la carrière de Korn. Un CV en forme de muffin géant truffé de nonpareille et fourré dans la gueule du loser blasé, qui a cru que les enfants du maïs resteraient enfermés dans sa jeunesse. Remember who you were. Retour de boomerang multicolore dans le présent. Le titre est explicite : le quinqua qui couine ses paroles de puceau suicidaire se sent bien dans son malheur. Sois pas vache, admire l'envol (vocal !!!) à la Balavoine ! Mélodieusement ça le fait, c'tout. Variété-metal soopa-doopa-dark ? Y a du corps dans c'te gamme vocale creepy-Britney. On a comme des p'tits flashs façon "Sia à quatre pattes dans une fosse boueuse du Hellfest", et du Terence Trent Zarbi. C'est goûteux, ça a du retour. La chouinerie lyrique sur bourrinage c'est tout un art, faut bien dire, enfin plutôt un artisanat. Les hommes de main ils déballent l'arsenal habituel, OK Mouloud, mais : avec les compositions ! Hé oui, une bonne chanson, c'est d'abord l'écriture de bonnes mélodies - et Korn ils ont fait fumer le bic quatre couleurs avant de passer au studio, à défaut d'avoir une culture kabbalistique lourde et un master en sarcasme 2.0 comme Tool (c'est gratuit, c'est cadeau). Pis t'façon rien que ce son : ÉPAIS, une fois n'est pas bitume. Tu t'en ballec' de l'occulte, quand tu fais du spleen en quad. Checke-moi le bourrinage d'entrée, "Insane", un condensé moche et maouss de mes années acné, compacté-propulsé en gnon fractal dans ma vie d'adulte. Simple, mais complexe. Sur The Serenity, plutôt que de la jouer feignasse alanguie, ces gorilles de la dépression nerveuse alignent quelques solides hits, ciselés-décorés avec soin, avec un goût de reviens-y coriace. Par ex. "Everything falls apart" : cette fluidité inhumaine des couplets, hantés et certifiés putassier bien sapé, tremplin pour un de leurs refrains les plus biatch-mosh ! Fabuleux morceau. Moins fan du duo avec Corey Taylor, vigoureux mais tiède, mais y a du pugnace dans les "fillers" aussi, ça se tient pas mal ! Même "Take Me" avec son refrain total chewing-gum sans sucre, a fini par me charmer. Moins vite, ceci dit, que ce "Black is the soul" à l'ambiance très Paradise Lost en talons compensés (copyright Satan Owes Us Money), pur goth-metal à la Korn, inspiré au malheureux Jonathan par sa défunte épouse. Parce que les proches des dépressifs chroniques aussi, meurent. Korn est devenu vieux même s'il voulait pas, et Korn te joue du Korn de vieux Korn, en 2016, avec la maîtrise d'un glacier aguerri dans l'excavation de boules de riffs chocolatées. Même si les refrains r'n'blackberry et les successions de bourrinage acéphale auront comme d'hab' raison des conduits auditifs sensibles... Amateurs raffinés d'avant-garde, qui cherchez ici une musique faisant avancer le schmilblick ? Allez sucer vos mères. C'est pas fin oui, mais la tristesse-terreur morveuse ad vitam de Korn ça m'inspire pas des citations de Woody Allen non plus... Notons enfin que les japonais ont droit à une édition avec un bonus rien qu'à eux : l'excellente "Out of you", rap-wave androgyne flamboyante. Là-bas, au pays du Soleil Levant, c'est pas la première fois qu'ils nous font le coup, à prendre un maximum de perversion : il y eut l'Empire des sens et le hentai, il y a désormais les éditions spéciales intégrales de Korn pour se finir son mal-être à la main... C'est à croire, vraiment, que le jaune attend des vices.

note       Publiée le mardi 14 janvier 2020

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Note moyenne        8 votes

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Le reste du disque porte avec tellement de classe son teint turquoise métallisé en pâte à sucre... Le Korn qui passe bien quand tu n'es pas forcément dans un moment korn-compatible, incroyable ! Glam à mort, le voilà mon album de Suede !

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

"Rotting in Vain", sacrebleu, c'est quelque chose ! Britney has some Issues, man...

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cantusbestiae Envoyez un message privé àcantusbestiae

J'ai arrêté brutalement le "neo metal" à la sortie du lycée (à l'exception notable de Deftones, que je n'ai par ailleurs, jamais considéré comme faisant partie de cette mouvance), une décision un peu manichéenne pour atténuer la dissonance cognitive, je ne pouvais plus décemment écouté Limp Bizkit et Ildjarn dans la même journée, ma conscience radicalisé ne pouvait plus l'accepter. 20 ans après, je découvre les "nouveaux" albums de Korn ("Untouchables" qui m'a laissé en PLS) et Slipknot ("Subliminal Verses" que j'écoute au moins 2-3 fois par semaine depuis), énorme baffe. J'ai donc décidé de visiter, doucement, le reste de leur discographie. Et putain que cet album de Korn est excellent, je suis tombé (pun non intended) amoureux de "Everything falls apart" immédiatement. L'essence même du son Korn. Pas de remplissage bizarre, pas de morceaux foncièrement filler, je n'en suis qu'à quelques écoutes mais c'est bien supérieur à "Follow the leader" ou "Issues" (les derniers que j'avais écouté d'eux à l'époque). Ca fait du bien de vieillir parfois, on baisse la garde et on se laisse surprendre agréablement. Bizarre cette phrase :)

Raven Envoyez un message privé àRaven
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Pas un mot sur Everything falls apart ? Ce n'est pas sérieux. Die yet another night est pas si loin d'être aussi emballante que Hollow Life dans le registre "Korn Bond", même si je l'ai pas réalisé tout de suite... Fait confiance à l'ouverture en bouteille, il y a des morceaux qui ont l'air de rien, comme Next in line (avec son refrain guirlande de noël) mais qui growent comme des gros bâtards.

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saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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Du coup il passe à la réécoute, et il est peut être moins fade qu'aux premières saveurs, je dois l'admettre. Quelques surprises (ce Townsend tardif sur Black is the Soul, c'est vraiment abusé), et le retour des refrains de stade, c'est ici. Reste quand même des grosses tâches inlavables (le duo avec Corey Taylor, bien sûr, Die Yet Another Night qui aurait dû être bien, avec son ambiance Paradise Lost, mais en complètement ratée, ou encore When you're not there, qu'on dirait pas terminée ! comme s'il manquait la réelle moitié du titre, dans le couplet et l'horrible refrain)...

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