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Goethes Erben › Am Abgrund

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Shelleyan      lundi 13 janvier 2020 - 23:12

cd • 10 titres

  • 1Wucht
  • 2Es is still
  • 3Rot
  • 4Verstümmelung
  • 5Darwins Jünger
  • 6Denn es ist immer so
  • 7Lazarus
  • 8Zu Land geschwiegen
  • 9Schlaflos
  • 10Am Abgrund

extraits vidéo

informations

Tritone Studio

http://www.goetheserben.de/

line up

Oswald Henke (chant, sons)

Musiciens additionnels : Bernd Friebe (guitare), Markus Köstner (batterie, percussions), Tom Rödel (guitare, basse), Tobias Schäfer (piano, clavier, guitare, programmation)

chronique

Suivre la carrière d'un groupe, c’est parfois comme une course de fond, tu trébuches, tu as un point de côté, tu marques une faiblesse et le peloton te sème, te laissant loin derrière. C’est un peu ce qui m’est arrivé avec Goethes Erben, trop de disques, pas le temps de suivre, on se démoralise, on abandonne…Jusqu’au jour où on tombe sur une vidéo par hasard et là, on décide de recadrer le truc. Dix ans plus tard (j’étais pas allé plus loin que ‘Kondition: macht !’), voilà une formation qui n’a pas pris une ride. Oswald Henke est toujours l’extraordinaire conteur qu’il a toujours été, cette diction à nulle autre pareille qui rend pleinement justice à la beauté de la Langue de Goethe justement. ‘Am Abgrund’ est un faux disque tranquille. ‘Sur l’abîme’, c’est exactement ça, une promenade de funambule périlleuse, une eau sombre, belle, mais dont on ne sait ce qu’elle dissimule. Difficile de parler de tension de prime abord, plutôt d’un jeu de clairs obscurs, avec des orchestrations délicates, brumeuses, froides comme un ciel pluvieux (le beau ‘Es est still’) mais progressivement, le timbre d’Oswald Henke prend une tessiture grave (‘Verstümmelung’), on sent que le précipice n’est pas loin. Le danger éclate avec le terrible ‘Darwins Jünger’, étonnamment rythmé, noir, violent (à l’image de son clip). Si ‘Denn es ist immer so’ renoue avec un piano pour dimanche gris, c’est comme si quelque chose s’était brisé, ce que confirme ‘Lazarus’ avec son beat immuable et toujours cette voix qui assène ses mots comme autant de blessures magnifiques. Le temps paraît alors s’envoler, l’espoir renaître, les nuages se dissiper mais l’abîme est toujours là…Le mélancolique et automnale ‘Ab abgrund’ conclut en forme de point d’interrogation. Le vide…Point d’appui pour s’envoler vers une vie nouvelle ou simplement pour terminer l’ancienne, de manière définitive. Un disque qui pourrait presque s’écouter comme une pièce de théâtre, la chute ou l’envol d’Icare. 4,5/6

note       Publiée le lundi 13 janvier 2020

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