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Audra › Going to the theatre

  • 2002 • Projekt PROJEKT131 • 1 CD

cd • 10 titres

  • 1Midnight moon swing
  • 2There are no snakes in heaven
  • 3Going to the theatre
  • 4All ghosts spend their time alone
  • 5In a dark room...
  • 6Face go red
  • 7A Walk in the woods
  • 8Fearless "Peaches"
  • 9Cabaret fortune teller
  • 10Don't end this time

informations

https://audra.bandcamp.com/

line up

Bart Helm, Bret Helm, Jason DeWolfe

chronique

Pourquoi n’avais- je pas prêté plus d’attention à Audra précédemment ? Peut-être parce qu’ils étaient signé chez Projekt, un label de haut standing qualitativement mais proposant globalement une musique peu à mon goût…Mais ça, c’était avant, avant que je ne découvre cette perle qu’est ‘Going to the theatre’ (et que je m'offre toute la disco dans la foulée). Le trio américain ne fait pas dans l’esbroufe, il n’en a nul besoin, sa spécialité est plutôt de poser des ambiances avec peu comme on tournerait des petits films en super 8 noir et blanc. Il faut dire qu’avec un chanteur de la trempe de Bret Helm au timbre de Peter Murphy jeune, la partie s’annonce sous des augures positives. De fait, ‘Going to the theatre’ en s’appuyant sur les vocaux va laisser sa musique évoluer d’un côté et l’autre du rasoir, oscillant entre titres glauques flirtant avec une forme lointaine de deathrock et tranches de vie interprétées à la manière d'un Lou Reed batcave (le fantôme de Bowie n’est pas très loin non plus). D’emblée, ‘Midnight Moon swing’ annonce le groove, un truc torve et poisseux typé Love and Rocket mais version inquiétante. Comme chez eux ou Bauhaus, la rythmique tourne comme un métronome imperturbable, menant la danse, permettant à la guitare des jeux d’ombres et de torsions grinçantes. ‘There are no snakes in heaven’, le bijou de cette galette, le démontre en à peine plus de trois minutes…Dieu, quelle ambiance et ce chant, sa nonchalance dandy à la Jack l’Eventreur...'My almost best friend', pouvoir des nuances…’Going to the theatre’ rompt avec cette atmosphère glauque, démontrant que le groupe évolue tout aussi aisément et efficacement dans un registre de ballade/tranche de vie mélancolique, ‘Face goes red’, ‘Fearless ‘Peaches’’ confirmeront aisément…Le coeur se serre à en faire mal face à ces accords, ces sonorités soigneusement choisies, ces mélodies noueuses de gorge comme si un hybride Peter Murphy/David Bowie jouait…’A walk in the woods’, ‘In a dark room’ affirment l’option la plus sombre et pêchue du groupe tandis qu’une ou deux compositions surfent entre les deux pôles (les brillants ‘Cabaret fortune teller’, ‘All ghosts spend their time alone’). Il se dégage toujours quelque chose de pas net, une nonchalance interlope jamais complètement inquiétante et pourtant. ‘Think about sadness and pace yourself’…Tout se résume à ça, une promenade dans une ville fantôme dont l’âme d’une vie antérieure palpite encore…

note       Publiée le jeudi 9 janvier 2020

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    Richard Envoyez un message privé àRichard

    Effectivement, ambiances bien éloignées des signatures habituelles de Sam Rosenthal...merci pour cette découverte.