L’être humain est pétri de superstitions, le chroniqueur aussi…Ainsi le choix de la première chronique d’une nouvelle année prend-elle rapidement des allures de petit rituel. Pour 2020, j’ai opté pour une formation soufflant ses 15 bougies et n’ayant pas attendu la hype pour témoigner de son amour de Joy Division sans en faire un culte pour autant: Joy/Disaster. Histoire de respecter un minimum de chronologie, débutons par un objet qui doit aujourd’hui sonner limite désuet pour un groupe ayant parcouru pas mal de terrain depuis, un premier mini démo. Comme je l’écrivais plus haut, le goût de Joy Division est évident (le nom est assez clair) mais ce qui l’est davantage encore, c’est la capacité du combo de s’en détacher, de rendre hommage sans plagier. La fougue qui anime les morceaux ne ment pas, ces mecs aiment le rock…Gothique (première vague) mais aussi simplement alternatif. En résulte un parfait mélange de cold wave rêche (les rythmiques surtout) et de guitares plus musclées (‘Hang around’, ‘Falling angel’), le tout emmené par une voix profonde au sens mélodique aiguisé. Pour ne rien gâcher, l’enregistrement est bon, ce qui permet d’en profiter pleinement. Rien à jeter dans ce mini de taille à rivaliser avec des grands noms tels que Theatre of Hate, Every New Dead Ghost (écoutez l’excellent ‘Human robots’, vous verrez de quoi je parle) et ces compositions, en toute logique figureront sur le vrai premier album. Voilà, c’est officiel, Joy/Disaster figure désormais officiellement sur Guts, à moi de me bouger pour relater la suite de discographie et il y a du boulot…