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David Bowie › Heathen

  • 2002 • Iso 508222 2 • 1 CD

cd • 12 titres

  • 1Sunday4:46
  • 2Cactus2:55
  • 3Slip Away6:05
  • 4Slow Burn4:41
  • 5Afraid3:28
  • 6I've Been Waiting for You3:00
  • 7I Would Be Your Slave5:14
  • 8I Took a Trip on a Gemini Spaceship4:06
  • 95.15 the Angels Have Gone5:02
  • 10Everyone Says 'Hi'3:58
  • 11A Better Future4:11
  • 12Heathen [The Rays]4:18

informations

Looking Glass Studios, New York City, USA, 2001

line up

Carlos Alomar (guitare), David Bowie (guitare, batterie, claviers, saxophone, chant), Sterling Campbell (batterie, percussions), Matt Chamberlain (batterie, percussions), Lisa Germano (violon), Dave Grohl (guitare), Gerry Leonard (guitare), Tony Levin (basse), Mark Plati (basse, guitare), David Torn (guitares, boucles), Pete Townshend (guitare), Tony Visconti (basse, guitare, flûte à bec, voix), Mary Wooten (violoncelle), Sola Akingbola (percussions), David Clayton (claviers), Gary Miller (guitare, programmation), John Read (basse), Gregor Kitzis (violon), Martha Mooke (violon), Kristeen Young (piano, choeurs)

chronique

Un album de Bowie, cela reste un album de Bowie. C'est à dire un événement en soi. Et je dirais même plus, un événement de toute manière, quoi qu'il arrive, même dans le cas où il s'agirait en définitive d'un non-événement (Quel début pour une chronique dites moi...). C'est que David Bowie, malgré ses démentis répétés, et ses tentatives souvent à moitié réussies de renouer avec l'aura des oeuvres qui lui ont valu cette place privilégiée dans le paysage pop, n'a jamais réussi à convaincre complètement depuis "Scary Monsters", en 1980, c'est à dire, depuis maintenant plus de vingt ans, rendez-vous compte ! Bien sûr, il y eut "Outside" en 1995, peut-être son seul véritable sursaut artistique depuis tout ce temps, où il affichait enfin une réelle prétention qui parvint tout de même à le remettre sur les rails, et ce même si le résultat fût en demi teinte. Puis vint l'ouvertement electro Earthling et le dépouillé (pour ne pas dire simpliste) Hours. Bref, Bowie, le grand illusioniste a fini par ne plus faire illusion du tout. Alors, qu'en est-il de ce nouveau "Heaten" ? Disons le tout de suite ; ce nouveau chapitre dans sa seconde partie de carrière plutôt inégale ne manque pas de charme. Il se dégage même de cette plaque une réelle personnalité, fait devenu suffisement rare chez lui ces derniers temps que pour être souligné. Néanmoins, l'heure n'est pas pour autant aux bonds de joie et à la réconciliation aveugle. Le fait le plus marquant - et pourtant le plus discret - se situe dans son choix de renouveller son équipe de collaborateurs ; disparue la bassiste Gail Ann Dorsey, disparu le fabuleux pianiste Mike Garson, pourtant de solides pièces de son échiquier en concert. Plus étonnant encore est l'absence de Reeves Gabrels, son fidèle associé de l'ombre, pierre angulaire de sa carrière, présent sur tout ses albums depuis le "Never Let Me Down" de 1987, et moteur incontestable du renouveau - laborieux, je le concède - de notre bonhomme. Leur collaboration la plus étroite fût justement le précédent "Hours...", en définitive assez décevant, et qui, sans doute, par manque de résultat concret, cumulé à leurs multiples tentatives infructueuses de recoller au succès, stimula Bowie à faire cette fois table rase pour repartir sur de nouvelles bases. Enfin, pas aussi neuves que cela puisque, signe qui ne trompe pas, il convoque à nouveau le producteur Tony Visconti, architecte de sa première partie de carrière, de "Space Oddity" à "Ziggy Stardust". Les musiciens appellés, eux, surprennent : le guitariste oblique David Torn, le bassiste étalon Tony Levin, l'ex-Smashing Pumpkins, Matt Chamberlin, à la batterie, ainsi que d'autres invités. Plus inquiétant, Jordan Rudess (Dream Theater) aux claviers, mais au final, heureusement, très mesuré. Avec un tel casting, rien d'étonnant à ce que cet album possède un réel poids et sonne maîtrisé de bout en bout. Il y planne comme une forme de tension sourde, comme si le groupe savait que quelque chose était en train de se produire ou était sur le point d'arriver, tout en faisant comme si de rien n'était. Ce sont les titres aux atmosphères vraiment prenantes comme "Sunday", "I Would Be Your Slave", "5.15 The Angels Have Gone" ou "Heaten", sur lesquels planne, majestueuse, la voix de Bowie, qui donnent tout son crédit à ce nouvel album, le reste allant du correct mais impropre ("Slip Away", "Afraid") au dispensable ("A Better Future"), en passant par le téléphoné ("Slow Burn", trop proche dans sa structure de "Heroes"). "Heaten" mérite incontestablement des écoutes attentives et répétées... Et du haut de sa forteresse infranchissable, le Thin White Duke esquisse un sourire narquois ; il a encore réussi à nous piéger !

note       Publiée le jeudi 15 août 2002

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Note moyenne        32 votes

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zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

Zzzzzzzzz

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Les Modules Etranges Envoyez un message privé àLes Modules Etranges

David is back!! Le meilleur album depuis les 70's et si on trie à partir de outside et earthling

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E. Jumbo Envoyez un message privé àE. Jumbo

Vraiment excellent, ambiance délicieusement classe de bout en bout. "Sunday" et "Slip Away" sont superbes, j'aime aussi beaucoup son chant sur "Slow Burn" (ok la structure rappelle beaucoup "Heroes", mais ce chant !)

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Spektr Envoyez un message privé àSpektr
Miam miam, je m'en délecte !
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Aiwass Envoyez un message privé àAiwass
L'état d'esprit de "Hours" se fait encore sentir ici, notamment sur le premier titre, presque effrayant. Le reste de la galette distille un parfum étrange, à la fois soyeux et inconfortable, gangréné par quelques rugosités rock de-çi de-là ("Cactus"). Ce qui fesait la beauté de "Hours", ces mélodies énigmatiques, ces sonorités et ses soupirs incongrus, ne se trouve ici qu'à un état résiduel, ce qui en fait une oeuvre en demi-teinte, qui ne sait pas trop sur quel pied danser...
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