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Bolt Thrower › Those Once Loyal

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Rastignac      vendredi 6 décembre 2019 - 21:37

cd • 9 titres • 39:33 min

  • 1At First Light04:39
  • 2Entrenched03:42
  • 3The Killchain04:41
  • 4Granite Wall04:04
  • 5Those Once Loyal04:15
  • 6Anti-Tank (Dead Armour)04:15
  • 7Last Stand of Humanity03:11
  • 8Salvo05:19
  • 9When Cannons Fade05:27

extraits vidéo

informations

Enregistré et mixé par Andy Faulkner au Sable Rose Studio, Coventry, mai-septembre 2005. Produit par Bolt Thrower.

Sorti en cd, vinyle. Réédition vinyle et cd. Disponible également sur bandcamp. L'illustration est une photographie d'un des bas reliefs du Guards Memorial situé à Londres, en l'honneur des membre de la Guards Division morts pendant la première guerre mondiale, et ceux de la Household Division morts dans les conflits postérieurs, notamment pendant la Seconde Guerre Mondiale.

line up

Karl Willetts (voix), Jo Bench (basse), Martin Kearns (batterie), Baz Thomson (guitare), Gavin Ward (guitare)

chronique

Les premières lueurs de l’aube coulaient dans la tranchée, encore trop timides pour chasser le froid et la terreur nocturnes. À mesure qu’elles glissaient sur mes frères d’armes se dessinait l’issue de l’assaut imminent. Ce serait la fin. Celle de l’espoir qui nous avait animés les mois précédents (s’agissait-il déjà d’années ?), lorsque leur Primarque ne menait plus ses troupes et que nous avions cru déceler une brèche dans leur défense. Nous pensions alors mettre un terme à leur insolente suprématie. Quel orgueil ! Même affaiblis, ils avaient écrasé nos tanks et nous avaient obligés à nous retrancher. Notre commandement avait disparu après que la première salve vaporisa nos premières lignes en une fine pluie de sang et de poussière d’armure. Lui qui se targuait d’avoir brisé leur chaîne d’attaque, de pouvoir contrecarrer une tactique devenue par trop prévisible. Lui qui refusait de voir que leur puissance de feu n’avait pas d’égale. Ce serait la fin de ma légion, désormais livrée à elle-même. Nous avions reçu pour unique ordre d’emmener un maximum de Loyalistes avec nous. Mais à quoi bon ? L’héroïsme des vaincus n’aura jamais son chapitre dans l’Histoire. Personne n’érigera de stèle de granite en notre honneur. Non, en réalité, nous étions le dernier rempart d’une humanité hérétique, qui devait tenir le temps nécessaire pour organiser la fuite de son état-major… De la chair à canon. Mes frères se lèvent maintenant. Comme moi, ils les entendent marcher et crier à la gloire de l’Empereur. Celui-là même à qui nous étions jadis loyaux, nous aussi. Nos regards sont tous rivés sur l’horizon. Soudain, leurs silhouettes se détachent sur le soleil levant, étincelantes, métalliques, mortelles. Nous ramassons nos armes. Il n’a jamais été question de fuir, ni de se rendre. Pour certains d’entre nous, la mort sera brutale, rapide. D’autres connaîtront une lente agonie. Quoi qu’il en soit, quand les canons se tairont, où que nous soyons, nous les entendrons tous résonner encore longtemps.

note       Publiée le vendredi 6 décembre 2019

chronique

Rattrapée par les tornades du destin, de la mort, de la décadence des rapports sociaux, la guerre en devient presque "has been" tellement elle parait loin de tout regard direct porté par ceux qui consomment les images et le son dans notre monde, sans parler de ceux qui les magnifient, les ornent de marqueterie et autres joyaux précieux. Il reste également quelques nostalgiques qui écoutent du death metal et ceux-ci seront ravis par "Those Once Loyal" ; ceux qui furent loyaux, ceux qui ne le sont plus... Bolt Thrower lui fut loyal envers un label jusqu'à ce que le lien soit rompu, des allégeances entre adultes responsables s'évanouiront avec les années, mais ô JOIE ! Sonnez la trompette, brisez les sceaux ! Nous retrouvons au micro Karl Willetts, et ça c'est bien ; on retrouve aussi la puissance de la mélodie, la puissance de la composition, le savoir-faire qui me semble-t-il avait disparu depuis quelques années chez ce groupe qui essayait de boucher les trous du radeau de la Méduse... et du death metal ? Aujourd'hui on le voit comme un album crépusculaire mais évidemment, c'est rétrospectif, à l'époque c'était l'album du retour en force et quel beau retour malgré certaines méchantes critiques lues deci delà dans la presse musicale ! Tout le monde s'accorde pour dire que "Those Once Loyal" sera pour toujours le dernier Bolt Thrower. Ou alors ce monde est encore plus moche que prévu, je sais, tout est possible... mais non. La mort du batteur, brutale, à un moment où le groupe se reposait des questions quant à sa capacité à renouveler le genre, cette fracture historique bousillera toute chance de continuer la route, malgré des concerts encensés partout où ils sont repassés, malgré un respect exprimé par des milliers de personnes, fans, critiques, mélomanes, musiciens envers un groupe qui a défini une certaine manière de jouer du death metal. Ici, vous retrouverez la tristesse que j'avais perdue de vue (ce refrain d'"Entrenched" pfff..., l'outro "Cannon Fade" et ce riff si déprimé), l'intro qui tue ("l'intro"), l'agressivité et l'aspect flippant mimant les engins de mort et leurs avancées inexorables sur les ossements de millions de personnes ayant cru en une politique ou une idée de nation ou de je ne sais quelle autre connerie (argent, dieu, mon cul, ta mère, bon dieu de boches, saloperie de rosbifs, etc.). Vous retrouverez aussi la fougue et le vent claquera comme au bon vieux temps ("Granite Wall", "The Killchain", "Those Once Loyal" (raaah), enfin, tout l'album ?)... Tout est bon ici, la production est juste comme il faut, la pochette nous balance du monument aux morts ; j'imagine que des experts les approcheront dans quelques milliers d'années comme les touristes contemplent aujourd'hui les bas-reliefs sur la colonne trajane à Rome, on ne comprend rien et qu'est-ce qu'ils ont l'air cons tous ces mecs avec leurs épées, leurs chapeaux bizarres et leurs robes en cuir ! Cet album au final vous laissera haletant, après une course folle derrière toute cette turpitude humaine, une course entamée dans les années 1980 et s'effondrant ici comme un énorme Titan de métal, les canons fumants, des décharges électriques pétillant dans le silence, son dernier souffle recouvrant le champ de bataille comme une pluie de suie... On se dira alors : "quel dommage que ce groupe n'ait plus rien à dire, se soit emmuré dans une retraite pudique... certes, l'honneur, la dignité, la cohérence... et puis merde, oui, ça me manque dans ce monde médiatique et culturel, ça me manque ces gens intelligents, sensibles et bad ass qui disent publiquement "on ne peut plus, vaut mieux pas" plutôt que "allez, on va profiter encore un peu, donnez des sous". Ou on avouera tout simplement, un genoux à terre, que Bolt Thrower est un des plus grandes groupes de death metal ayant siphonné les oreilles des chevelus sur cette planète ! Requiescat in pace !

note       Publiée le vendredi 6 décembre 2019

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Note moyenne        14 votes

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Fryer Envoyez un message privé àFryer

Quel album tout de même. Cette patte est vraiment unique

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stickgrozeil Envoyez un message privé àstickgrozeil

Finir sa carrière sur un album comme ça... américaine, la classe... A.M.E.R.I.C.A.I.N.E!

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metalgrave Envoyez un message privé àmetalgrave

enfin un album digne de leur nom , ils n'ont jamais aussi bien sonné .. et finalement .. le meilleur 9/10

Message édité le 19-09-2021 à 18:26 par metalgrave

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stickgrozeil Envoyez un message privé àstickgrozeil

Finir sa discographie avec un album de cette trempe, c'est quand même la classe ultime!

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Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

Celui là c'est le meilleur pi il mérite toutes les ceintures. Those Once Loyal & When Cannons Fade sont de sacrés monuments (aux morts). Comme dit plus bas, la classe de partir là dessus.

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