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Electric Lady Studios, New York City, USA, juin 1995
Ed Cherry (guitare), James Emery (guitare acoustique), Michelle Kinney (violoncelle), Myra Melford (piano), Diedre Murray (violoncelle), Edwin Rodriguez (tuba), Marcus Rojas (tuba), Brandon Ross (guitare), Mark Taylor (corniste) (cor anglais), Henry Threadgill (saxophone alto), Pheeroan Aklaff (batterie), Ayodele Aubert (guitare classique), Akua Dixon Tourre (violoncelle)
En définitive, "Song Out of My Trees" aura apporté à Henry Threadgill dans l'agencement de ses titres une perspective plus intimiste et introvertie qui s'accorde assez bien avec sa manière biaisée de nous faire découvrir le monde (tel qu'il est). "Noisy Flowers", premier titre de "Makin' a Move", remet au goût du jour la tendance musique de chambre inaugurée sur des titres comme "Over the River Club" et "Crea", remettant même sur la sellette la pianiste Myra Melford. Sans plus attendre, il donne le ton de l'album. La même équipe s'illustre sur "The Mockingbird Sin", rejoints par le trio de violoncelle auquel le saxophoniste donnait du répondant sur "Refinded Poverty". Trois des sept titres font donc la part belle à cette tentative au format plus restreint que l'on pensait pourtant révolue. C'est souvent dans la confrontation d'aspects antinomiques que surgit les contrastes les plus forts. Ainsi, les quatre autres plages vont montrer le côté le plus enlevé et le plus électrique de sa formation qui, après avoir hérité du sobriquet de Very Very Circus, et Very Very Circus Plus, va devenir Make a Move. Déjà omniprésent sur "Carry the Day", Brandon Ross va prendre du gallon sur cette plaque (il faut l'entendre nous pondre ce redoutable festival de guitare habitée sur "Like It Feels", pas loin, et parfois meilleur que le meilleur Bill Frisell), annonçant son émergence déterminante sur le dernier tome de cette trilogie, à suivre, mais aussi son émancipation, au sein du collectif Harriet Tubman. Malgré ses innombrables qualités, "Makin' a Move" est fatalement un cran en dessous de son prédécesseur. Pas aussi aventureux et extrême que lui, bien que les parties improvisées restent de purs moments de brute intensité, pour la première fois, il n'apporte pas le regard nouveau qui va en général de paire avec chacune de ses réalisations. C'est une déclinaison sous un angle certes un peu plus ardu dans tous les domaines d'un discours déjà connu. Sans rélles surprises et sans réelle passion.
note Publiée le mercredi 14 août 2002
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