The Stranglers › The Stranglers and Friends live in concert

Merci la Justice ! Quelle grande idée d’incarcérer Hugh et pas la moindre ironie dans ma phrase (si, un peu), vous l’aviez pas vu venir le retour de flamme, pas vrai ? Voilà ce que arrive quand on sous-estime les artistes…Vous vous demandez ce qui se passe par ici ? Je vous raconte. 1980: Hugh Cornwell ne trouve rien de mieux à faire de son temps que de se faire coffrer et emprisonner pour possession de drogues; du coup, le voilà incapable d’assurer chant et guitare pour un concert prévu au Rainbow. Qu’à cela ne tienne, en signe de solidarité, une foule d’artistes va se pointer et prendre sa place sur un ou deux titres chacun sur les deux soirées du Rainbow, ce qui nous donne aujourd’hui un live foutrement original et unique. Nous avons donc la base des Stranglers et une foule de vocalises, de gratteux, qui va défiler, tout ça avec un son excellent et une belle rage de mordre dans l’interprétation. Regardez donc qui s’est pointé en renfort: Robert Smith, Peter Hammil, Hazel O’Connor, Toyah Wilcox, Ian Dury, Robert Fripp, Nik Turner, Wilko Johnson et j’en passe; ça fait rêver, non ? Public béni des dieux qui vient voir les Etrangleurs et se trouve avec un brochette conséquente d’invités en bonus…Dire qu’il aura fallu attendre 1995 pour que quelqu’un ait enfin la bonne idée de sortir ça en album. Dans la case grognon, on rétorquera que ça fait un brin ‘pot pourri’, compilation live; et après ? Franchement, ce disque dépote en plus d’être original, c’est comme une collection de reprises mais avec la majorité du line up de base. L’avis dépendra ensuite des goûts de chacun en matière de voix parce qu’à moins d’une mauvaise fois terrible, je ne vois pas quoi reprocher à cette galette. Ambiance bourrée d’énergie, démente, dans laquelle on sent que chacun donne son maximum, autant les Stranglers que les remplaçants, avec un ‘Down in the sewer’ déchaîné de près de huit minutes en final et ce cri de guerre: ‘The Stranglers !’ en conclusion. Je n’aurais jamais cru que Hugh ait tant d’amis dévoués !