Que dire sur !!! ? À part qu'il s'agit du groupe préféré d'un chroniqueur nommé Nicko, je ne vois pas vraiment... Non, je ne vois guère quoi dire d'intéressant au sujet de ce groupe superficiel, tant leur musique n'a ce me semble aucune vocation, sinon l'extase juvénile du rythme poussé jusqu'à l'absurde en arc-en-ciel de sons bien cons. Un mécanisme aussi linéaire que vertical, aussi plastique qu'organique, aussi flexible que rigide, aussi autiste que communicatif. Une horlogerie funk-punk sans plus d'âme que de temps mort, ni but autre que l'instant et l'intensité euphorique du son qui nous scotche à chacun de ses beats. Une musique axée sur la très limpide boucle rythmique qui se garnit et se dégarnit de sons divers avant d'imploser... Dansant. Abstrait. Ludique. Sans déc', y a pas grand chose de plus direct et de plus con que ce cette musique. C'est très très con, Chk Chk Chk. Au risque de me répéter comme eux. Comme du Talking Heads / Discipline / Gang Of Four régurgité par des jeunes trous du cul de l'an 2000 ayant pour chanteur un gugusse au charisme de lycéen moyen un peu geek qu'on a déjà oublié avant de le connaître. Jeunes bidules vides, oui, mais jeunes bidules armés d'un son qui taloche férocement la chaîne hi-fi. Un son qui donne envie de jongler avec des fruits en faisant de la corde à sauter et du hula hoop. Ou juste de jouer avec un tuyau d'arrosage comme ces neuneus au recto de la pochette. Slip tendu à donf, slap collé aux baffles, tympans écarquillés, tchik-tchik-tchik qui donne envie de se dégripper les rotules au WD40 et de faire des spirales avec la nuque. Olala, mais que ce disque est con. Et qu'il y a beaucoup de sons à la con qui marchent dans ce disque, avec leurs grandes jambes fines et leurs petits pieds. Plus c'est con plus ça marche même, un peu comme ces cuivres d'un goût douteux, à faire tiquer un rom. Un peu comme ces sept boucles évolutives qui rendent gogol. C'est même trop con pour être qualifié de "zolo", !!!. C'est juste mécanique et dadais, monomaniaque de la stéréo. Des grands maigres avec des cravates amidonnées tranchent des pastèques. Des chemises hawaïennes sont ornées de toucans. Les oreilles sont piquées et fouettées non-stop par des baguettes et des guitares qui sont contentes parce qu'elles jouent sur un disque pas du tout sous-mixé. Y a des sons moins sympas des fois, en fin de titre, ça sature et ça cherche à faire mal aux oreilles. Pis des fois ("Intensify") ça s'emballe, pire qu'un paquet cadeau. Comme ça, pour jouer. Qu'est-ce que ça peut être con, !!! Et vas-y que je te rebondisse, que je te zigue-zague, que je te pulse et que je te smurfe dans la plus totale gratuité. Et que je te vire technoïde bien vicieusement. Et que je t'impose ni vu ni connu un morceau assez dingue quand même, qui porte assez bien son titre : "There's No Fucking Rules, Dude". Un carnaval ! Et avec ça, un clin d'œil très con à QOTSA pour finir ? Pfff, ce groupe con, vraiment. Peut-être que ce premier disque reste ce qu'ils ont fait de plus con, même. La force brute du gadget, sa présence ultra-nette. L'odeur de l'an 2000, qui sans raison particulière et sans relâche te bombarde le ciboulot de cubes, de pyramides et de cylindres, jusqu'à ce que tes pauvres neurones deviennent des touches de manette Playstation, et ton corps un danseur-des-vents condamné à onduler en cadence au bord d'une station sans nom... Juste trois putains de points d'exclamation à la con.