Vous êtes ici › Les groupes / artistesTTimeghoul › 1992-1994 Discography

Timeghoul › 1992-1994 Discography

cd • 6 titres • 44:39 min

  • 1Rain wound06:14
  • 2The siege06:54
  • 3Gutspawn06:15
  • 4Infinity coda06:06
  • 5Boiling in the hourglass08:29
  • 6Occurrence on Mimas10:41

informations

line up

Tony Holman (batterie), T.J. Holdani (guitare 5-6), Gordon Blodgett (guitare 5-6), Jeff Hayden (guitare, voix 1-6, clavier, basse 5-6), Chad McNeely (basse 1-4), Mike Stevens (guitare 1-4)

chronique

Il aura fallu deux fois plus de temps à Doom’s Lyre (1987-1991) pour devenir Timeghoul qu’à cette incarnation pour enregistrer deux démos et rejoindre les limbes. Ou une faille spatio-temporelle en l’occurrence, puisque Dark Descent a jugé bon de les rééditer. Pour quel motif ? Et bien, outre son fantastique blase, la bête a la patte lourde et les crocs acérés. Bouffant à tous les râteliers et dégueulassant au passage la table de mix, cette engeance grotesque de Jeff Hayden aurait dû s’appeler Frankenghoul… Un cœur importé de Finlande. Les tripes arrachées à une victime de suffocation. Un cerveau pétri de nocturnes us. Un pied dans la tombe et l’autre marchant vers l’avenir. Créature biscornue échappée d’un labo du Missouri, qui dessoude dans sa fuite les hordes de zombies sans âme peuplant la lande de tous les possibles. Mais l’histoire en a voulu autrement et le monstre fut baptisé Timeghoul. Condamné à errer dans les couloirs du temps, il nous relate les tragédies passées et à venir de l’humanité : de châtiments divins (« Rain wound »), à la destruction pure et simple de notre espèce (« Occurrence on Mimas »), en passant par un combat chevaleresque contre une gargouillante chimère (« Gutspawn »). De prime abord, son débit peut paraître saccadé, ses récits décousus et son ton parfois emphatique. L’absence de motifs récurrents ne facilite pas l’immersion. Mais en bon conteur, l’ogre sait quand aller droit à l’essentiel (« Gutspawn » bis), quand broder et enjoliver (« Infinity coda »), et quand sortir l’as de chœur pour nous séduire (« Boiling in the hourglass »). En lui prêtant une oreille attentive, vous percevrez même assez nettement sous ses traits mal dégrossis une certaine harmonie, la marque de son géniteur, qui contrairement à ses pairs citant Black Sabbath, Venom et Slayer comme influences majeures, leur préfère Josquin des Prés, Wagner et Penderecki. Pardonnez-moi si d’aventure vous me trouviez pompeux… Vous recherchiez du riff, du death, du vrai ? Soyez rassurés. L’énergumène a beau avoir une vision baroque d’un style par trop codifié, vous ne serez pas en reste. C’est l’open bar du metal funéraire, alors rincez-vous la dalle de nectars plus gouleyants les uns que les autres et prenez garde à ne pas débagouler sur vos propres pompes. Nombre de formations actuelles ont d’ailleurs accueilli la parole de la goule du temps et l’ont interprétée plus ou moins librement et efficacement. Rappelez-vous seulement que selon la légende, à trop fréquenter les goules, vous pourriez en devenir une à votre tour.

note       Publiée le vendredi 23 août 2019

dernières écoutes

Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "1992-1994 Discography" en ce moment.

tags

Connectez-vous pour ajouter un tag sur "1992-1994 Discography".

notes

Note moyenne        3 votes

Connectez-vous ajouter une note sur "1992-1994 Discography".

commentaires

Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "1992-1994 Discography".

vargounet Envoyez un message privé àvargounet

C'est ça oui, du brutal death avec une grosse touche de psychédélisme. Le côté bourrin vient aussi du jeu ultra saccadé du batteur et de la production impeccable mais en creusant un peu c'est extrêmement riche comme skeud.

Note donnée au disque :       
Raudus Envoyez un message privé àRaudus
avatar

J'y entends aussi du Demilich un peu, dans ce mariage death alambiqué et ambiance très personnelle. Pour Wicked Innocence, j'ai écouté il y a longtemps, mais (corrige-moi si je me trompe) ça lorgnait plus vers du brutal death, avec un chant "roté" mais pas que, quelques passages en chant clair, mais nettement moins harmonieux que ce Timeghoul. Faut que je réécoute, si c'est encore trouvable.

Note donnée au disque :       
vargounet Envoyez un message privé àvargounet

Très bonne formation ! Comme tu l'expliques bien dans ta chronique ça a beau être novateur pour l'époque ça reste bien accrocheur et rentre dedans. Musicalement parlant certains plans me rappellent Demilich avec des voix claires à la Wicked Innocence. D'ailleurs en parlant de Wicked Innocence, tu dois sûrement connaître mais si jamais Omnipotence est un chef d'oeuvre absolu de Death expérimental.

Note donnée au disque :       
Raudus Envoyez un message privé àRaudus
avatar

Et Lady Gougoule aussi.

Note donnée au disque :       
born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Ah ils ont influencé Beck ?

Note donnée au disque :