Vous êtes ici › Les groupes / artistesPPublic Enemy › It Takes a Nation of Millions to Hold Us Back

Public Enemy › It Takes a Nation of Millions to Hold Us Back

détail des votes

Membre Note Date
David Locke      mercredi 22 novembre 2023 - 19:46
Ultimex      mercredi 8 juin 2022 - 11:35
sergent_BUCK      dimanche 4 avril 2021 - 12:45
Bernard      mercredi 21 août 2019 - 10:57
Marco      jeudi 15 août 2019 - 10:42
taliesin      jeudi 15 août 2019 - 10:33
Tallis      jeudi 15 août 2019 - 07:28
Int      dimanche 19 février 2023 - 10:06
Fabb74      dimanche 4 avril 2021 - 15:31
Seijitsu      jeudi 15 août 2019 - 13:47
Fryer      jeudi 15 août 2019 - 10:18
Raven      jeudi 15 août 2019 - 06:21
torquemada      dimanche 8 septembre 2019 - 19:25

vinyl 33t • 16 titres • 58:06 min

  • Side Silver
  • 1Countdown To Armageddon
  • 2Bring The Noise
  • 3Don't Believe The Hype
  • 4Cold Lampin With Flavor
  • 5Terminator X To The Edge Of Panic
  • 6Mind Terrorist
  • 7Louder Than A Bomb
  • 8Caught, Can We Get A Witness?
  • Side Black
  • 9Show 'Em Whatcha Got
  • 10She Watch Channel Zero?!
  • 11Night Of The Living Baseheads
  • 12Black Steel In The Hour Of Chaos
  • 13Security Of The First World
  • 14Rebel Without A Pause
  • 15Prophets Of Rage
  • 16Party For Your Right To Fight

informations

line up

Chuck D (voix grave), Flavor Flav (voix aigüe), Professor Griff & The Security Of The First World (sécurité) & The Black To The Future Sample Stars (voix additonnelles), The Bomb Squad [Terminator X, Hank Shocklee, Eric Sadler] (production)

chronique

  • guerre

"Trop noir, trop costaud" - "C'est brut et ça te maintient au sol". C'est brut, oui, et c'est abrupt, comme leur façon de couper les choses. Comme leur façon de finir le disque, de mouliner ceux qu'ils pillent, et nos tympans avec. Skeud défiguré, multi-faces, fragmenté comme une grenade, ou comme un tableau cubiste pour les oreilles - graffé à la bombe ça va sans dire - truffé de sons parasites (et ce sera encore plus le cas de Fear of a Black Planet !) Attaque terroriste de la stéréo. Avec la puissance de feu d'un croiseur, comme dirait l'autre. It Takes a Nation of Millions = L'invention de l'arme atomique en hip-hop. Émeutes et Dissonances / Beats cerclés d'explosions/implosions. "Plus lourd qu'une bombe". Sirènes / Sifflements : abrutissants. Épuisants... Accrochiants ? Harceleurs ! Samples très en avant. Zapping psychopathe, domination stéréophonique totale. Queen écartelée. Slayer malaxé recraché (sur des histoires de putes cathodiques) / Funk démembré - Morceaux de James Brown éparpillés façon puzzle... recollés façon Terminator X. Musique destructrice-recombinatrice ! Musique Frankenstein-Brundle Mouche-Tetsuo !!! Avec interludes parfois même encore plus jouissifs que les raps (l'inverse de ce qui deviendra la norme), à l'image des "BLAST FOR YOUR FACE !" de Flav' sur "Mind Terrorist" propulsés jusqu'au plus près de la membrane, de l'angoissant "Show Em Whatcha Got", ou du beat rigoureusement im-pa-rable de "Security of the First World", qui deux ans plus tard sera lubrifié pour servir d'armature phallique à un tube érotico-trip-hop de La Ciccone. Versant rap ? Face A met à terre, Face B piétine. La machine s'emballe et on peut plus la stopper. Succession de passages à tabac soniques des plus pugnaces, tels ces "Black Steel in the Hour of Chaos" et "Prophets of Rage" (avec ce sample sans équivoque de Richard Pryor en intro) si puissants qu'ils en semblent encore irréels, sortes de mastodontes hip-hop sans équivalent. Dans l'idée le principe était simple : faire encore plus de bruit pour être remarqué, diffusé... Une attaque sonore globale pensée comme un putsch militaire, une forme de troll gigantesque de la black power armé jusqu'à l'émail, avec un Chuck D chauffé à noir à chaque exclamation de Flav', juché sur un tank d'assaut aux canons-hydres à beats fatals. Pur concassage stakhanoviste de vinyles... L'effet Bomb Squad, et son arrivée sur les ghettoblasters du monde entier. La chose massive et instable nommée It Takes a Nation of Millions to Hold us Back, malgré l'air blasé qu'on peut prendre à son évocation parce qu'on le ressort aussi souvent de son étagère que les Fables de La Fontaine, malgré le découragement qu'on ressent à l'idée d'en rajouter une couche à son sujet alors que tout a déjà été dit : c'est la musique à la fois primitive et sophistiquée de jeunes fouteurs de merde fraîchement politisés, qui se sont très sérieusement monté le bourrichon pour sortir un truc jamais entendu avant... au point d'avoir réussi un disque-monstre, et infligé de sévères corrections aux baffles les plus solidement arrimées sur plusieurs générations. C'est pas de l'histoire, c'est dans les oreilles. Même si au final, Chuck D est celui qui a le mieux résumé ce brutal patchwork - et son chaotique successeur - en racontant dans Check the Technique la genèse du commando Public Enemy, de façon laconique et on ne peut plus éloquente : "notre objectif était de détruire la musique".

note       Publiée le jeudi 15 août 2019

Dans le même esprit, Raven vous recommande...

Disposable Heroes Of Hiphoprisy - Hypocrisy Is The Greatest Luxury

Disposable Heroes Of Hiphoprisy
Hypocrisy Is The Greatest Luxury

Paris - The Devil Made Me Do It

Paris
The Devil Made Me Do It

Dälek - Gutter Tactics

Dälek
Gutter Tactics

dernières écoutes

Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "It Takes a Nation of Millions to Hold Us Back" en ce moment.

tags

Connectez-vous pour ajouter un tag sur "It Takes a Nation of Millions to Hold Us Back".

notes

Note moyenne        13 votes

Connectez-vous ajouter une note sur "It Takes a Nation of Millions to Hold Us Back".

commentaires

Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "It Takes a Nation of Millions to Hold Us Back".

Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
avatar

C'est vrai que même quand tu es réfractaire au hip-hop,, il faudrait être de mauvaise foi pour ne pas entendre qu'on tient du très lourd, waow !

WZX Envoyez un message privé àWZX

Caught, Can We Get A Witness? : mais ce groove de malade... Il était de redécouvrir cet album !

torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

Il y a de sacrés bombes sur cet album mais je trouve quand même que les deux-tiers de l'album ont du mal à exister face au reste.

Note donnée au disque :       
(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
avatar

Cette face B de ouf. Le Bomb Squad arrive à faire sonner le piano d'Isaac Hayes encore plus strident et stressant que le riff de Slayer. Les sirènes, putain les sirènes, mais arrêtez moi ce boucan à rendre fou ! Y aurait surement beaucoup à dire sur leur gout pour Farrakhan (et pourquoi malgré tout, le public de crackers va les adopter), ça me donne envie de relire Can't Stop Won't Stop.

taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

Nous sommes d'accord, celui-ci, c'est LE chef-d'oeuvre :-)

Note donnée au disque :