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Public Enemy › Fear of a Black Planet

cd • 20 titres • 63:18 min

  • 1Contract on the world love jam (instrumental)01:49
  • 2Brothers gonna work it out05:03
  • 3911 is a joke03:17
  • 4Incident at 66.6 FM (instrumental)01:37
  • 5Welcome to the terrordome05:25
  • 6Meet the G that killed me00:44
  • 7Pollywanacracka04:13
  • 8Anti-nigger machine02:39
  • 9Burn Hollywood burn03:04
  • 10Power to the people03:48
  • 11Who stole the soul?03:52
  • 12Fear of a black planet03:42
  • 13Revolutionary generation05:43
  • 14Can't do nuttin' for ya man02:46
  • 15Reggie Jax01:35
  • 16Leave this off your fu*kin charts (instrumental)02:31
  • 17B side wins again03:45
  • 18War at 33 1/302:07
  • 19Final count of the collision between us and the damned (instrumental)00:48
  • 20Fight the power04:42

informations

Produit par The Bomb Squad, juin-octobre 1989. Enregistré à Greene St. Recording (New York City), Music Palace, West Hempstred (Long Island), Spectrum City Studios (Strong Island) ; mixé à Music Palace, West Hempstred (Long Island), Etats-Unis.

2014 : 2xCD (CD additionnel de 18 titres)

line up

Chuck D (rap, arrangements, séquençage), Flavor Flav (rap), Professor Griff (rap), Terminator X (DJ), The Bomb Squad [Hank & Keith Shocklee, Chuck D, Eric "Vietnam" Sadler, Gary G-Wiz] (production)

Musiciens additionnels : Ice Cube (rap sur 9), Big Daddy Kane (rap sur 9)

chronique

  • old school

Observez bien la pochette de cet album. Vous la connaissez bien sûr, elle fait partie des plus célèbres pochettes d'album de ces trente dernières années : une planète noire qui s'apprête à passer devant la Terre, anticipant une éclipse-métaphore de la déclaration d'intentions d'un des plus grands groupes de hip hop. "Fear of a Black Planet" ou l'album de l'explosion et des superlatifs. De la production léchée et incroyablement dense de la Bomb Squad au flow assassin de Chuck D et Professor Griff, au badinage de Flavor Flav en passant par les scratchs fous de Terminator X, tout concourt à propulser Public Enemy et le genre qu'ils représentent vers la stratosphère. Inspiré en grande partie par les théories de Frances Cress Welding, psychiatre afro centriste controversée en raison de ses positions associant systématiquement racisme et suprémacisme blanc, l'album se veut rien de moins qu' un manifeste de la condition noire dans le monde, un manuel d' “empowerment” pour une communauté que le groupe considère comme la grande victime des “reaganomics”. Ajoutez à cela l'éviction de Griff pendant la pré-production (en plein milieu de négociations avec des majors) en raison de propos dans la presse taxés d'”antisémites” (ce qui n'empêchera pas son retour quelques temps plus tard) et vous aurez la recette de la publicité idéale. Précédé des singles “Fight the Power” (probablement le titre le plus emblématique de P.E.) et “Welcome to the Terrordome”, “Fear of a Black Planet” est un festival de bombes incendiaires : le groupe sonne désormais suffisamment confiant pour varier les tempi et les atmosphères, s'auto-référencer (boucles et samples vocaux des deux premiers albums) et s'offrir des “featuring” quatre étoiles (Ice Cube, Big Daddy Kane), enchaînant les uppercuts. Car au final c'est véritablement sur un ring que Public Enemy convoque son auditoire, victime consentante d'une peignée dans les règles du noble art. Une salve de directs (“Brothers Gonna Work It Out”, “Welcome to the Terrordome”), petites feintes (“Who Stole the Soul?”, “B Side Wins Again”) et c'est dans les cordes que l'on finit, puis au tapis après de bien meurtriers crochets (“Burn Hollywood Burn”, “Fight the Power). L'écart avec les deux album précédents est phénoménal, et si leur aspect brut est ici quasiment gommé c'est au profit d'un discours musical plus cadré et fluide et, pour la première fois depuis les débuts du groupe, l'album a été pensé en tant que concept global, se voulant plus que la somme de ses parties. Depuis le rap a bien sûr franchit d'autres caps et atteint des degrés d'agression a mille lieues de celle exprimée ici, mais l'expérience trente ans plus tard demeure d'une rare intensité. Et si ma préférence personnelle reste pour “It Takes a Nation of Millions To Hold Us Back”, “Fear of a Black Planet” est assurément l'album qui a relancé et redéfini le rap en tant que genre majeur de cette fin de XXème siècle et placé la planète Public Enemy sur l'orbite de notre pauvre caillou bleu.

note       Publiée le jeudi 15 août 2019

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Le Gnomonique Envoyez un message privé àLe Gnomonique

Rarement musique engagée/enragée aura été aussi festive. Jouissif.

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taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

Un poil en-dessous du chef-d'oeuvre précédent, mais facilement 5 boules tout de même ;-)

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Raven Envoyez un message privé àRaven
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"Prendre des p'tits bouts d'trucs et puis les assembler ensemble !"

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(N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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Rosie Perez qui danse sur "Fight the Power" dans l'ouverture de Do the Right Thing. Difficile de faire plus éloquent.