‘Un mec m’a tiré mon sac, dedans il me restait mon dernier bout de shit, qu’est-ce que je suis supposé faire ? Me chopper un nouveau paquet de beuh mais je suis fait blousé, ça peut pas être pire, reste à piquer du fric à ma mère…’, de la oï de base dans la plus pure et belle tradition…Les Irlandais du Nord de No Collusion rappellent que le punk rock n’est pas qu’une affaire de nostalgiques de plus de 40 ans ni de techniciens hardcore. Chez eux, c’est du trois accords, des textes à la con qui parlent de la vie de tous les jours à la con avec une morgue toute adolescente et des tempi qui n’ont pas besoin d’accélérer à fond le turbo pour prouver que le groupe est crédible. En fait, on se retrouve presque à la fin des 70’s lorsque le mouvement punk, véritable libérateur de la jeunesse, permettait à des gamins de prendre micros et instruments (Eater, Oï Polloi…). Dieu que c’est rafraichissant, pas de scories metal, du rock, un peu énervé, froid (‘fuck politics’), convaincu, des mélodies directes, bien torchées, un clip (‘Aw naw’) où l’on se renverse de la bière dessus, on montre son cul, on déconne inutilement avec les potes au parc sous la pluie. Du punk 77 avec une forme de désillusion typique de notre époque, un Carpe Diem incomplet, ce qui n’empêche pas le groupe se s’engager, notamment en jouant pour ‘Rock for pride’ ou contre la vivisection…Mais ça, c’est l’attitude, la musique, c’est pour le fun d’abord.