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Infester › To the depths, in degradation

cd • 10 titres • 53:46 min

  • 1To the depths (in degradation)05:11
  • 2Chamber of reunion06:41
  • 3Braded into palsy04:33
  • 4Epicurean entrails05:42
  • 5A viscidy slippery secretion05:06
  • 6A higher art of immutable beauty06:23
  • 7Clouding of consciousness04:34
  • 8Excoriation killz the bliss05:34
  • 9Mephetic exhumation07:34
  • 10Outro02:28

cd • 4 titres • 19:33 min

  • 1Darkness unveiled04:59
  • 2Afterbirth... the meal05:11
  • 3Clouding of consciousness04:39
  • 4Opening the vein04:44

informations

Enregistré à Electric Eel Co-mixé par Infester Co-produit par Moribund Records

line up

Todd Stevenson (basse), Dario J. Derna (batterie, voix), Jason Oliver (voix, guitare)

chronique

Préparez les mouchoirs camphrés. Aujourd’hui, nous exhumons l’unique et monstrueux rejeton de trois champions du bon goût, connus sous les pseudonymes Chancre, Cancer et Herpe (sic.k.) dans le groupe de death/pornogrind/noisecore Meat Shits qui les débauchera le temps de deux albums. Pour ceux qui connaissent les Meat Shits, rassurez-vous, aucun sample de film porno et seulement deux de films d’horreur chez Infester. Les enfants peuvent rester. En revanche, on y entend déjà quelques touches grind et surtout ce synthé un peu cheap exploitation/80s horror, qui est ici utilisé judicieusement sur un death bien vil à la « Mortal throne of Nazarene », et rehausse vraiment l’impact de l’album. Et j’entends impact au propre comme au figuré. Le cerbère qui fait office de « chanteur » vous accueille en vous aboyant à la face comme un brutaleux glaireux. Imaginez Lord Worm l’écume aux lèvres, un micro en guise de canule de trachéotomie. Oui, ça surprend mais ça pourrait aussi s’avérer lourd sur pas loin d’une heure (plus, avec la démo), si ce growl monocâble de grue ne cédait parfois la place à des cris qu’aurait pu pousser Regan si Pazuzu avait confié sa funeste besogne au jeune Vorphalack. Le batteur (également aux fûts dans Drawn and Quartered et Funebrarum, au clavier dans Evoken et aux manettes dans Krohm) l’épaule sur les rares passages à deux voix, tout en déployant une palette assez impressionnante de motifs rythmiques et faisant même preuve d’une certaine finesse dans ses fills et ses breaks. Sans tourner à la démonstration, son jeu varié et habile fait avec la basse ultra-saturée le ciment de l’album. « To the depths, in degradation » peut en effet sembler franchement hermétique à la première écoute, naviguant aux instruments (impossible de naviguer à vue dans ces profondeurs) à travers morgues black, charniers (brutal) death, brasiers grind et marécages doom. Les riffs semblent d’abord s’enchaîner sans direction apparente, se perdre un peu dans une production granuleuse quand ils lâchent la bride, mais comme l’œil, l’oreille a besoin d’un temps d’adaptation quand elle passe de la lumière à l’obscurité. Et sur ce point, le groupe tient toutes ses promesses quand il vous annonce qu’il vous emmènera dans les profondeurs… dans la déchéance. L’atmosphère de cet album est aussi brutale que morbide. Déviances sexuelles, tortures, pratiques occultes… Sans être originales, certaines paroles sont assez intrigantes, comme celles de « Chamber of reunion ». D’autres ont fait l’objet d’une polémique (la phrase « Repulsive ebony skin » du titre « Braded into palsy ») quant à une prétendue orientation NS du groupe. D’autant plus que le batteur pose dans le livret devant une toile frappée d’un pentacle renfermant en son centre ce qui ressemble à une swastika. Celui-ci fait le point dans le livret de la réédition 2017 de Martyrdoom Records (d’où la swastika a disparu, d’ailleurs), affirmant que les gars n’ont jamais été racistes, ni nazis et qu’ils n’avaient jamais vraiment pris leur imagerie au sérieux. Ce que j’aurais tendance à croire, vu la photo de Jason Oliver à la gauche du batteur, et leur contribution ultérieure aux Meat Shits, qui en termes de sérieux, ont largement inspiré Anal Cunt. Faites-en ce que vous voulez, mais si vous aimez le death dépravé, ne passez pas à côté de cet album.

note       Publiée le samedi 27 juillet 2019

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    Raudus Envoyez un message privé àRaudus
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    "The vomitous demo", c'te nom! Musicalement assez dépouillée, mais ça annonce déjà le potentiel du trio, en effet, avec ses passages charmants dans leur maladresse, notamment sur "Lamentation of the dead". Le batteur envoyait déjà pas mal, d'ailleurs.

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    vargounet Envoyez un message privé àvargounet

    Très bon album en effet, une ambiance boueuse et quelques passages quasi incantatoires. Gros batteur et chant original en plus. A noter qu'à leur jeune âge ils ont sorti une démo avec Threnodist un groupe ou ils étaient tous jeunots et avec déjà de très bonnes compositions et un niveau technique honorable.

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    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    Il a son charme, en effet.

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