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Immolation › Here in After

cd • 8 titres • 37:16 min

  • 1Nailed to Gold03:54
  • 2Burn with Jesus04:00
  • 3Here in After04:54
  • 4I Feel Nothing04:41
  • 5Away from God04:45
  • 6Towards Earth04:47
  • 7Under the Supreme04:23
  • 8Christ's Cage05:52

extraits vidéo

informations

Produit par Immolation et Wayne Dorell, assisté par Jim Forbes. Enregistré et mixé par Wayne Dorell au Water Music Studio, Hoboken, Etats-Unis, juillet 1995. Masterisé par Eddy Schreyer au Future Disc Systems, Hollywood, Etats-Unis.

Sorti en cd et cassette (Metal Mind). Rééditions cd en 2006 par Fono Ltd., en 2007 et 2017 par Metal Blade Records, en 2018 par Kill Again Records. Rééd. vinyle en 2015, 2017 par Metal Blade Records. Rééd. cassette en 2018 par Darkpath Records. Disponible également sur bandcamp. Illustration par Andreas Marschall.

line up

Ross Dolan (basse, voix), Thomas Wilkinson (guitare), Robert Vigna (guitare), Craig Smilowski (batterie)

chronique

  • my kingdom is here

Je profite de la messe qui dégueule jusqu'à mes oreilles pourtant bien protégées par quatre murs, devant la télé d'Etat retransmettant la puissance de mort de nos armées pour, en ce dimanche quatorze juillet 2019 rappeler l'importance d'un groupe comme Immolation. Ce "Here in After" est un bond en avant vers une première division de laquelle ils ne sortiront plus. Quatre ans après un "Dawn of Possession" encore trop dans le rang, Immolation affirme ici sa patte reconnaissable entre mille : une batterie complexe sans être indigeste, une maîtrise technique qui ne se la ramène pas, un sens de la mélodie, du riff ultra percutant, une rythmique qui capte l'attention comme à un putain d'anti-prêche, tenu par un Ross Dolan tout en retenue, hargne, puissance, un des meilleurs chanteurs de death metal à mon sens, sachant exprimer un sérieux à toute épreuve, profond, déterminé et franchement pas du tout retenu dans sa haine de la bêtise immonde qui n'en finit pas de ramper dans la vie des hommes, dans leur mémoire, dans leur vie quotidienne. Pointant inlassablement les mensonges répétés de la religion, engueulant directement le vide incarné par des noms inventés par trois dingos il y a deux mille ans (Père, Mère, et tout le saint frusquin), Ross Dolan, et derrière lui cette entité forte et digne pointe les mirages, cette fausse bouée de sauvetage imposée à l'humain angoissé face au vide, face à la mort et aux douleurs de la perte, du chagrin et du deuil du temps qui passe… Cet album, dans mon ressenti, c'est un peu comme celui d'un Maxime Leforestier blindé d'acier rougeoyant, canines à l'avenant, griffes élégamment posées dans les poches de la veste. Ce flegme, cette classe de métalleux à qui on ne la fait pas pourra franchement rassurer tout un chacun n'en pouvant plus des rengaines imposées par un calendrier inventé par d'autres, plus vieux, plus morts et saura faire sourire quand les suceurs d'âme se réuniront encore pour tenter de diriger une population effrayée, prête à se sacrifier pour n'importe quel… MOT. Les prêtres et les chefs de guerre sauront quelque part que la propagande ne touche pas ceux qui voient le kitsch des groupes et des "religions", médiocrité consubstantielle à la politique, mille fois plus faible que le sourire de la connaissance qui depuis des milliers d'années couve et veille au sein de la psyché humaine. Immolation, aujourd'hui, est le remède qui pourrait vous requinquer face aux pétards des avions de chasse et aux effluves d'encens émanant des chapelles moisies ; "Here in After" est ce disque qui, comme toutes les bonnes choses, ne s'use que lorsqu'on ne s'en sert pas, un chef d'œuvre qui sera, tant que votre souffle fonctionnera, un des innombrables soutiens aux assoiffés de liberté et de connaissance du réel, contre la myopie de leurs prochains et kapos. Amen !

note       Publiée le dimanche 14 juillet 2019

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    commentaires

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    Rikkit Envoyez un message privé àRikkit

    @: Rastignac, le seul et unique de Disma m’avait bien botté pour tout te dire, ça groove gras et abyssale, c’est bien stylé, Obituary et consorts, ca me gonfle rapide en revanche, va savoir (A quand Pavement chez vous d’ailleurs ??)

    Je crois que j’ai vraiment commencé le Death avec le premier Necrowretch (chacun à son rythme) et on m’avait du coup conseillé le Altar of Madness des autres rigolos, hyper stylé mais tjrs vachement dense quoi. Je pense qu’il faut pas aller chercher midi à quatorze heure, Dimegoat a raison, faut que l’oreille se fasse, mais ce qui m’emmerde c’est que ça commence à faire un bon bail et y a pleins de choses qui ne passent pas, d’où mon questionnement (mm si j’écoute déjà pas mal de choses en Death, Atheist, Sulphur Aeon, Venefixion et Thulsa Doom récemment, grâce à guts d’ailleurs)

    born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

    Commencer par Covenant, ça laisse pas trop leur chance à ceux qui viennent après, ce n'est pas très Charlie :/

    yog sothoth Envoyez un message privé àyog sothoth
    avatar

    Oui, j'allais parler de Covenant, mais on est sur le bon groupe !

    torquemada Envoyez un message privé àtorquemada

    Dans ce style précis de death, « Altars Of Madness » me semble la meilleure porte d’entrée.

    dimegoat Envoyez un message privé àdimegoat
    avatar

    Il faut prendre le temps de se forger l'oreille et Immolation, c'est un peu trop dense pour débuter.

    Note donnée au disque :