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Zoo › Prasasti
- 2012 • Autoproduction (pas de cote) • 1 CD
- 2012 • Yes No Wave Music YESNO 067 • 1 Téléchargement Web
- 2017 • !Angrr! GRr028 • 1 LP 33 tours
détail des votes
Membre | Note | Date |
---|---|---|
Dioneo | samedi 13 juillet 2019 - 18:08 |
version cdr • 22 titres • 45:52 min
- 1Kedo-Kedo0:48
- 2Manusia Baru6:10
- 3Plaba Umak1:30
- 4Pesta Memohon Hujan2:58
- 5Pemuja Hari3:01
- 6Pada Gunung1:10
- 7Kita Ini2:53
- 8Tanah Ibu3:53
- 9Demi Kekal3:34
- 10Natonto2:22
- 11Hymne Pedadaban1:47
- 12Suplemen0:54
- 13Suplemen2:22
- 14Suplemen2:01
- 15Suplemen0:52
- 16Suplemen2:08
- 17Suplemen0:48
- 18Suplemen1:01
- 19Suplemen1:48
- 20Suplemen1:07
- 21Suplemen1:08
- 22Suplemen1:36
version lp • 11 titres • 30:06 min
- FACE A
- 1Kedo-Kedo0:48
- 2Manusia Baru6:10
- 3Plaba Umak1:30
- 4Pesta Memohon Hujan2:58
- 5Pemuja Hari3:01
- 6Pada Gunung1:10
- FACE B
- 7Kita Ini2:53
- 8Tanah Ibu3:53
- 9Natonto2:22
- 10Demi Kekal3:34
- 11Hymne Pedadaban1:47
extraits vidéo
informations
En se référant au tracklisting de la version LP ( !Angr !, 2017) : enregistré aux studios RPM (1, 3, 5, 6, 7, 8, 9, 10) et OPRC (2, 3, 4, 5, 8, 9, 10) par Arwan Rosadi (1, 3, 5, 6, 7, 8, 9, 10), Oki Gembus (2, 4, 6, 8) et Fahmy Arsyad Said (2, 3, 4, 5, 6, 8, 9, 10). Enregistrement de la piste 11 non-crédité. Mixé par Arwan Rosadi.
« Zugrafi » (logo/rosace ?) créé par Rully Shabara Herman. Traducteurs et consultants en langues : Sadat Lapope, Idrus bin Hasun, Henri Prasetya Yayha, Dian H. Indrawan, Yurisma Taufik, Doni Urik, Fahmy Arsyad Said, Dhani Disdain et Richie Petroza. La version LP se lit en 45 tours.
line up
Dimas Budi Satya (bedhug, batterie), Rully Shabara (voix, synthétiseur, rebana), Bhakti Prasetyo (basse, mandoline), Ramberto Agozalie (batterie)
chronique
Ç’avait été curieux, assez saisissant, de tomber sur ces types. Postés devant ce squat assez incroyable, à Leipzig – se tenant comme personne autour, comme s’ils avaient porté sur eux l’atmosphère, l’attention aux parages, aux distances d’autres rues. Plus tard, à l’intérieur, la nuit : leur musique qui nous avaient chopés, nous étrangers ici, parmi les locaux, devant cet autre chose, encore, qu’ils dégageaient maintenant. Quelque chose d’ailleurs, donc. Mais le contraire, à vrai dire, d’un exotisme – en ce que le mot charrie de confort, d’extérieur ramené aux proportions, impressions, odeurs rassurantes d’un jardin, d’un bazar au mieux post colonial. Eux, plutôt, attrapaient autrement ce qui nous était familier – basse, guitare, riffs… Les comprenaient depuis un autre angle, un autre point, le tracé d’autres vecteurs. Et faisaient surgir encore d’autres rapports, depuis Jogyakarta, d’où ils viennent : rapport au monde, rapport aux foules et au chacun, sans-doute. Une force peu commune, de toute évidence – souffle, tension, ouvertures et parades, propitiatoires. Tout ça passe, aussi, sur ce disque. Avec moins de puissance frontale, d’accord – le balancer à l’identique, de toute façon, sonnerait sûrement un peu trop hors-champs, dans l’écoute entre-les-murs.
L’impression n’en demeure pas moins vive, pourtant – d’un tout parfaitement formé, dont on détoure à l’œil les contours, des composantes, mais qui nous traverse de son inconnue, situation dont on a franchi la limite sans savoir trop comment. Des bouts de bruit coreux – ils en ont l’allure « tough » versant sud-est asiat’, mais ça ne tient pas qu’à ça. Des accélérations démultipliées, batterie et percussions qu’on pense « traditionnelles » – mais de quels coins, de quelles formes par eux connus. Des voix psalmodiées dans les graves, le guttural profond, à peine dés-enfoui – le growl du Bardo, du Ramayana ? Des cris qui font démons ou prêtres exorcistes – ou danseurs aux faciès révulsés, théâtre de panique parfaitement maîtrisé, chaque geste, trait, torsion. Déboussolant. D’un certain psychédélisme, si on veut – mais plus rude alors, plus brut, moins noise atmosphérique, plus confrontation, encore, que dans Senyawa, groupe où joue également le ci-présent Rully Shabara (Herman ou pas, selon les occurrences). Des « esprits », qui déboulent – on ne sait pas leurs noms, ni même avec certitude si s’en sont, et ce qu’ils nous veulent – qu’ils soient ou non des officiants grimés, costumés, qu’ils soient ou non farceurs. (Apparemment, toujours : frappeurs). Par contraste, des moments de mélodies pleines, élégiaques, apaisées – pastorales, presque, souvent jouées à la basse, les voix posant parfois des harmonies quasiment pop, par-dessus, en haut. Jusqu’à ce que ça reparte – cassure en pivot – en course cahotée. Et allers, et retours.
Les notes, sur la pochette, nous disent qu’ils traduisent, sans toujours préciser « des langues » – régionales, très locales. Qu’ils sont auteurs de tous les arrangements… On ne saura pas, comme ça, sans fouiller – et comment, où ça, en commençant par quoi ? – ce qu’eux ont pu emprunter. Ça ne ressemble toujours guère à quoi que ce soit à quoi, à qui je puisse penser – ou alors par incidence. Ça reste vif, présent, vivant comme une question jetée à l’impromptue. Autrement – mais pas moins – que l’avait été ce concert fou. J’ai l’impression qu’aucune image n’en circule, de celui-là. Tant mieux, je garde comme ça un souvenir mouvant – je ne cherche pas à relever les différences, j’écoute sans scruter. Je me demande toujours – et j’ai envie, comme ça, de les revoir, de m’y coller – quelle part d’improvisation ou pas s’engage, quand ils démarrent et continuent, mènent au bout en nappes, strates, reliefs piqués. Je me rappelle : au bout de la déferlée, le type au micro nous avait fait un geste, pour dire au revoir, et c’est fini, au bout de la dérouillée. C’était un petit bisou – sonore, claquant, puis soufflé tout sourire sur sa paume mise à plat, les doigts tournés vers nous.
note Publiée le samedi 13 juillet 2019
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- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo Dioneo est en ligne !
Joie de le retrouver, celui-ci ! Le souvenir du concert brut où je les avais découverts (et les circonstances-voyage-tournée liées) s'éloignant un peu plus, j'ai moins tendance à comparer la version live/brute du dit concert et celles du disque, et par conséquent je l'entends plus, hum, "entier en soi" ? Vraiment pas commun comme machin.
Message édité le 17-01-2024 à 10:23 par dioneo
- Note donnée au disque :
- Procrastin › Envoyez un message privé àProcrastin
- Dioneo › Envoyez un message privé àDioneo Dioneo est en ligne !
Du coup je me renvoie celui-là juste derrière Senyawa - autre groupe avec Rully Shabara, dont je connaissais l'existence mais que je n'avais pas encore écouté jusque là... Vrai que c'est un poil plus "produit", Zoo, avec donc des passages atmosphériques, plus mélodiques (moins constamment "tous les instruments sont des percussions"), "plus rock" si on veut mais... Bah ça reste bien barge, ce Prasati. Manusia Baru qui déboule en deuxième plage, avec son intro trompeuse et ses dérapages "de pire en pire" sans prévenir, ça reste saisissant ! Le reste du disque fait moins "gros bloc dans ta tronche" mais ça gagne en nuances par moments - j'avais pas forcément tout entendu comme ça sur le coup - et y'a tout de même plein de ruptures qui tapent à la tête dans le machin... (Et tiens, je ne me souvenais plus avoir mi OvO en reco - ça recoupe ce que disait Procratsin sur Senyawa... Faut croire que l'impression venait pas uniquement de moi ?)
- Note donnée au disque :