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Coilguns › Millennials

vinyle/cd • 10 titres • 38:38 min

  • 1Anchorite3:48
  • 2Deletionism4:09
  • 3Millennials4:08
  • 4Spectrogram6:25
  • 5Music Circus Clown Care1:16
  • 6Ménière’s4:58
  • 7Wind Machines for Company1:00
  • 8Self Employment Scheme3:40
  • 9Blackboxing3:36
  • 10The Screening5:48

extraits vidéo

informations

Enregistré par Louis Jucker. Mastering numérique et CD par Louis. Mastering vinyle par Magnus Lindberg.

Artwork par Noé Cauderey. Layout par Gaspard Gigon. 500 exemplaires pressés sur vinyle noir / 350 sur vinyle vlanc / 350 sur vinyle rouge.

line up

Luc Hess (batterie), Louis Jucker (voix, bruits, guitare), Jonathan Nido (guitare), Donatien Thiévent (synthés, chœurs)

chronique

Même question (ou approchante), tiens, malgré des musiques pratiquement aux extrêmes opposés, en apparence, que pour l’Émilie – Zoé, la Mangeuse de Scènes, comparse dans Autisti du ci-présent Louis Jucker, entre autres. Comment des types à l’air aussi serein, posé, mesuré, peuvent-ils sortir un tel boucan – noirs, gris serrés, denses, tordus ? Riffs suffoqués, rythmes empilés, bourrés à bloc. Roulements – mais comprimés, mouvement de forage ; cymbales qui tintent aux tempes… Voix qui fait grüüüüüüü !!! … Eh bien, voyez-vous : c’est qu’on en a à dire – et pas du guilleret, pas de la bonne nouvelle.

Pas à se plaindre, vu d’ici – climats tempérés, misère mesurée, rien qui gronde au-dessus, attendant de larguer l’acier sur les toits, les tronches, les écoles ? Rien d’autre à questionner que l’Indice de Masse Corporelle ? Oh… On voudrait pourtant s’en retirer – générations X, Y (Millennials, ça désigne celle-là ; pas un quelconque millénarisme, pas un appel d’apocalypse… si seulement ?). Ne plus en être, de ce confortable chemin – maternité-cimetière via étapes validées. Bouffer mal mais beaucoup – ou mieux et moins mais toujours à crédit, en taffant pour rien dans le vide… POUR le vide. Doit y avoir moyen… Alors ça parle de se faire Anachorète (Anchorite, dans le texte). Ça demande qu’on nous, qu’on les, qu’on efface ça. Ça doute, sans doute, quand ça énonce le « Self Employment Scheme » (la Combine de l’Auto-Embauche) – en serait-ce un de plus et pas plus, faire musicien ? Ça BRAILLE, disais-je ! Ça fait de tous ces mots une capilotade angoissée – ou ça les articule bien nettement, qu’on ne passe pas à côté. Absurde violence. Mais absurde silence – alors BLAM ! C’est la déflagration qui a, qui fait raison. Qui FAIT, tout simplement.

Non… Pas d’arnaque, ici, de frauduleux plan de carrière déguisé en rébellion. Pas de « bracelets à clous » comme dit Louis. Une musique qu’il préfère décrire comme « du punk bien énergique » – cf l’attirail que ça évoque, pour lui, le mot « metal ». Peu importe… Oui : il y en a. Du lourd, du torturé. Du « core », allez. Une sorte de noise-rock, je dirais, aussi – pas seulement parce que j’en vois partout, que j’en entends se pointer partout où j’ai envie de me secouer mal embouché. Enfin voilà, ce qu’on veut – ça ne fait pas genre, on disait, ce n’est pas une question de bac à trouver. (Autre impasse rentable, ça…). Ça crache sa tristesse, sa contrariété, comme des vieux trucs, comme d’autres de maintenant – s’agace peut-être de s’emmerder avec ça, ce poids, alors qu’on a une vie à vivre. C’est peut-être égoïste ? Et ne rien faire, ce serait quoi ? Céder… ? Céder. Autant donner – la charge mauvaise comme ailleurs le reste (l’emportement joyeux, la contemplation... les trucs de hippies, les machins pour la fête). Même les coups de bleu profond, allez, les tarissements de courage – « Glorious days of emptiness/If we thought it’d be this way/We’d take our songs to the grave »…

Et vous savez quoi ? Ça pousse, comme ça, on dirait bien, pour retourner le truc. Le faire jubiler – en se foutant la tête dedans, aux foutaises et conséquences. C’est leur continent-concrétion, allez, à ceux-là – leur île de bruits et d’air, de gravats parasités, si ça trouve, un truc du style. Qu’on y aborde d’un pied pas plus prudent. Qu’on se rappelle de chercher comment on fait, pour respirer. Ou alors, je ne sais pas – c’est peut-être bien plus gratuit que ça, pas plus intentionné. Ça n’incite pas, toujours, à se laisser seulement, doucement glisser – trop de gravier sur la pente, serait-ce le rivage en bas, au bout. (Ou alors il faudra faire avec : ecchymoses, horions et autres intéressantes séquelles).

Bon
      
Publiée le samedi 13 juillet 2019

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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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Proverbe parisien lyonnais bordelais euh, ah merde, bref... "Proverbe français" ?

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saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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Il manquerait plus qu'on transpire aux concerts de rock !

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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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Ah bah... Oui, drôle d'ambiance tout au long, apparemment.

Et oui, sinon, hein : la musique se suffit à elle-même, là, en terme de violence/malaise/faut-que-ça-sorte et autres suffocations, hein - et nettement !

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dimegoat Envoyez un message privé àdimegoat
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C'était surtout un peu surjoué Coilguns, ce qui est dommage avec la musique qu'ils font et qui n'a pas vraiment besoin de ce sketch. Et ensuite t'as les mecs de Birds in Row, en mode assistance sociale, qui essaient de comprendre pourquoi les mecs bourrés disent des trucs de mecs bourrés. Quelle soirée!

Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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Ah ah ! Tiens, moi c'était le menton (que j'avais encore pas barbu, à l'époque). (Et oui, sinon, je conçois bien que ça peut couper l'envie, et j'aime autant quand c'est autrement, les concerts - après encore une fois, Coilguns, je ne les ai jamais vus dans ce contexte là, seulement en train de jouer du rock, plus euh, océanique, aéré... Donc pas du tout le même ressenti que ceux qui les ont vus jouant du Coilguns versant lourd et dur et non du Louis Jucker Feat. Coilguns, et qui en causent ici).

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