L’enfer n’est pas seulement pavé de bonnes intentions, il l’est aussi de bonne musique. Avec leur nouvel opus, Dark Door s’ajoutent à la liste des groupes qui lui rendent hommage…Normal, les Italiens ne font pas de la dark wave minimale au sens froid du terme mais au sens obscur. Les sons vintage de boîte et de synthé sont présents mais dans une optique résolument sombre comme pouvaient l’être leurs compatriotes de Neon par exemple. Le chant grave y contribue certes beaucoup mais pas uniquement; c’est rythmé et de manière franche, pas juste glacée. Si la démarche sonne connue, il n’en demeure pas moins que le duo sait en tirer parti pour créer de vraies ambiances. Visiblement, l’enfer peut aussi avoir la gueule d’une discothèque aux néons 80’s blafards dans laquelle des corps ombrés se trémoussent. ‘Inferno’ alterne entre des moments de pure défonce dancefloor (‘Inferno’, ‘Caos’, ‘Deforme’) et des compositions plus atmosphériques (l’instrumental ‘Riflessione’, brumeux à souhait, ‘Cambia’ ou ‘Discesa neil buio’), sans oublier quelques touches new wave plus marquées (‘Cancellato’)…Bien équilibré, voilà un disque qui s’écoute tout seul même s’il compte un poil trop d’instrumentaux (3 sur 10) à mon goût; comme quoi, l’enfer est une notion complexe aux multiples visages…Sartre n’est pas le seul à l’avoir compris.