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At The Gates › To Drink from the Night Itself
- 2018 • Century media records 19075846382 • 1 CD
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Membre | Note | Date |
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Rastignac | mercredi 8 mai 2019 - 22:58 |
cd • 12 titres • 44:48 min
- 1Der Widerstand01:28
- 2To Drink from the Night Itself03:30
- 3A Stare Bound in Stone04:08
- 4Palace of Lepers04:05
- 5Daggers of Black Haze04:42
- 6The Chasm03:21
- 7In Nameless Sleep03:37
- 8The Colours of the Beast03:50
- 9A Labyrinth of Tombs03:30
- 10Seas of Starvation03:56
- 11In Death They Shall Burn03:59
- 12The Mirror Black04:42
informations
Batterie, basse, guitares enregistrées par Russ Russell au Parlour Studios, Kettering, Royaume-Uni, novembre 2017. Voix enregistrée par Per Stålberg et Olle Björk au Welfare Studio, Göteborg, Suède, décembre 2017. Cordes enregistrées par Martin Jacobson au Rovljud Sutdio, Orebro, Suède, décembre 2017. Produit, mixé et masterisé par Russ Russell en janvier 2018.
Sorti en cd, vinyle, digital. Illustration par Costin Chioreanu.
line up
Jonas Björler (basse), Adrian Erlandsson (batterie), Tomas Lindberg ([Tomas "Tompa" Lindberg] voix), Martin Larsson (guitare), Jonas Stålhammar (guitare)
Musiciens additionnels : Andy LaRocque (guitare), Rajmund Follmann (violoncelle), Tony Larsson (violon), Peter Nitsche (contrebasse)
chronique
En 2018, At the Gates sortait cet album. Il fut passé plutôt inaperçu chez moi, je me réveillai un peu tard, l'écoutai une demi fois et subis une invraisemblable sensation de déjà-vu. Ce premier titre éponyme... quand même, des fois, il ne faut pas exagérer ! Je sais, quand on est "fondateur" d'un genre, quand on a écrit un mètre étalon, on peut se permettre plein de choses, mais copier / coller et juste changer les notes de place d'un hit comme "Blinded by Fear", c'est un peu gonflé. Mais en même temps... en même temps cet album a tourné chez moi de multiples fois et j'ai encore envie de me le mettre. Pourquoi ? Parce qu'il respire le béton, la rue, la baston. C'est comme si vous preniez Slaughter of the Soul qui est quand même une sacrée cerise glacée de brutalité dansante et que vous l'épuriez d'à peu près tout ce qui est compliqué - grâce ou à cause du départ du frangin Björler ? Enfin nous avons ici un album fabriqué pour casser des briques avec le front, foutre des coups de genoux dans les parties, détruire le vaisseau spatial en légo de votre cousin... il est écrit quelque part qu'il y a beaucoup de Borges dans les textes, cette fois-ci je n'ai pas vérifié, je me suis fait "mon" album, et Borges sans jeu de mots je ne le vois pas trop, je sens le sang plutôt... Sans doute aussi parce que j'écoute ce "To Drink From the Night Itself" dans des contextes assez grisâtres avec des frictions agressives qui rôdent au détour des regards et des corps, que cette musique est bien adaptée à mes temps présents, pas vraiment faite pour de la rumination mentale sur les alchimies du monde, ce qui nous dépasse, sur les symétries ou les correspondances, les labyrinthes, les éléments... non, à l'aveugle je le sens comme l'album le plus éloigné du death metal et le plus proche du hardcore dans leur discographie, il suffit de réécouter leur premier album tout aussi rouge ! Tout est à peu près similaire : la couleur, un discours sombre, la composition de la photo du groupe... mais ce n'est évidemment plus la même bande, ni la même musique, il y a un gouffre entre les deux bouts... D'autres surprises rôdent en ces fins de vie : la voix du Tompa qui est en train petit à petit de s'effacer, où toute trace de douleur a disparue. Finie la déchirure, les aigus : là c'est juste de la gueulante. Le reste est un hommage à At the Gates sans les petites fioritures qui faisaient de ce groupe un drôle d'oiseau, sans trop de guitares cosmiques, sans trop de batterie folle. Finie aussi la puissance hit machine music mélodies qui tuent et qui hantent la conscience de l'album de la reformation. Et bienvenue donc à un groupe d'anciens jouant facilement une variation simple d'un genre qu'ils ont quelque peu inventé. Maintenant, c'est à chaque auditeur de décider de la réception de cette oeuvre - ça va casser, ça va danser aussi ! Pendant ce temps je vais me poser et me le remettre, je vais serrer des dents et crisper mes doigts, ma nuque va se raidir et j'aurai mal à la tête demain matin... pauvre de moi !
note Publiée le mercredi 8 mai 2019
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