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Thanatos (USA) › An embassy to Gaius

  • 1997 • Projekt PROJEKT 59 • 1 CD

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Shelleyan      dimanche 21 avril 2019 - 23:31

cd • 23 titres

  • 1Von Stauffenberg
  • 2An embassy to Gaius
  • 3Leather avenues
  • 4Death of an angel
  • 5Spanish bombs
  • 6Erich Honecker scrapbook
  • 7Liquidation
  • 8Nothing to lose
  • 9All I have left
  • 10Kingdoms for cobwebs
  • 11Collins & something
  • 12Fear and trembling
  • 13Janissaries
  • 14God equation
  • 15Infinite in all its directions
  • 16John Brown's body
  • 17Memorium FR
  • 18Jamais pars
  • 19Hell on the water
  • 20Cop killer
  • 21Sympathetic
  • 22The ambassy to Gaius
  • 23The precipice

informations

'Spanish bombs' est une reprise des Clash, 'Death of an angel', une de Human Drama et 'Cop Killer', une de Body Count.

line up

Padraic Ogl (chant, guitare, basse, harmonica, percussions), Sam Rosenthal (électronique, programmation, choeurs), Rena (voix)

Musiciens additionnels : Laura Laird (basse), Lucian Casselman, Susan Jennings (voix), Vidna the cat (miaulements), Veronika (percussions)

chronique

Je n’ai jamais réellement compris la signification profonde du titre mais, tel est le pouvoir des mots à ouvrir les écluses de l’imagination, j’y ai d’emblée perçu une émotion bien spéciale, comme une forme d’ambassade de la dernière chance, dans une situation désespérée. Tant de consuls ont porté ce nom, lequel est donc ce Gaius ? Est-ce important ? D’autres noms historiques sont éloquents: Von Stauffenberg, un personnage dont la trajectoire m’a toujours intriguée et dont la phrase : ‘Il est temps que maintenant quelque chose soit fait. Toutefois, celui qui ose faire quelque chose doit être conscient que c’est bien en tant que traître qu’il entrera dans l’Histoire allemande. Cependant, s’il s’abstient d’agir, il serait alors un traître face à sa propre conscience’ résume l’idée d’un certain courage de la résistance au péril de sa vie; Erich Honecker, John Brown, fanatique d’une juste cause qui le poussera à commettre des massacres…Sans oublier l’étonnante reprise dark folk de ‘Spanish bombs’ des clash et ses allusions à la guerre civile espagnole…Une version ambiguë de l’histoire ? Comme pour montrer que rien n’est noir ni blanc ? Un plaidoyer pour celles et ceux qui ont tenté de contrer le cours de l’Histoire ? Une interrogation sur la notion de pouvoir ? Chacun jugera…Ces interrogations sont servies par une musique dépouillée jusqu’à l’os, le dark folk dans son essence la plus pure: chant et guitare, avec de temps à autre histoire de varier le propos quelques touches plus expérimentales (‘Erich Honecker scrapbook’, ‘Liquidation’, ‘Janissaries’ et leurs lointains échos de Death in June), voir un harmonica blues étonnant (‘Infinite in all its directions’), sans oublier la totalement inattendue cover du ‘Cop killer’ de Body Count, version bricolo-deathrock-minimal wave. Ces touches surprenantes sont bienvenues car le premier défaut de ce disque, c’est son nombre de morceaux. Certes, Padraic Ogl a la voix grave de l’emploi, avec des touches décadentes, ironiques, délicieuses; oui, certaines chansons sont réellement bouleversantes dans leur tristesse dépouillée; ok, ce petit effet de halo confère une profondeur nocturne à l’entier de l’album mais quand même…On frise l’overdose de folk, aussi dark soit-il; je dis bien ‘frise’ car malgré d’indéniables longueurs, Thanatos mène sa barque avec un certain talent malgré tout, notamment par ces pièces brisant le schéma chant/guitare. Sam Rosenthal de Black Tape for a Blue Girl vient ajouter quelques notes de clavier et bidouillages, divers vocalistes posent quelques voix en arrière-fond et Ogl s’amuse avec des effets électriques sur sa guitare, ainsi sur le final qui sonne limite comme une version batcave de Death in June…Trop long, je le maintiens, mais plein de surprises et de belles choses justifiant pleinement l’achat. ‘It all came to nothing and it was doomed to such, and it’s all already determined, the ambassy to madness, the ambassy to Gaius’…

note       Publiée le dimanche 21 avril 2019

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