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The Blue Nile › Peace at last

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EyeLovya      dimanche 10 septembre 2023 - 15:07
Sheer-khan      dimanche 31 mars 2019 - 20:03

cd • 10 titres • 44:53 min

  • 1Happiness4:39
  • 2Tomorrow morning4:15
  • 3Sentimental man5:05
  • 4Love came down3:35
  • 5Body and soul5:16
  • 6Holy love2:42
  • 7Family life5:21
  • 8War is love3:33
  • 9God bless you kid4:56
  • 10Soon5:27

informations

Produit par The Blue Nile. Enregistré par Calum Malcolm

line up

Robert Bell, Paul Buchanan, Paul Joseph Moore

Musiciens additionnels : Craig Armstrong (arrangements cordes sur "family life"), Calum Malcolm (clavier), Eddie Tate & Friends (choeurs gospel sur "happiness"), Nigel thomas (batterie)

chronique

"Peace at last"... Buchanan, fidèle à sa sincérité, ne cache pas la mutation. Plus lumineux, un peu plus enlevé, plus acoustique aussi, le troisième album de The Blue Nile ne se hissera pas au niveau de ses prédecesseurs. Il est à reserver aux inconditionnels. On reste dans la pop élégante, dans la simplicité et la pondération classieuse, et malgré cette légèreté accrue, la mélancolie n'a pas totalement déserté les rangs. Mais on n'est plus dans cette maitrise du silence, dans cet art à la lenteur lénifiante, dans cet équilibre miraculeux où chaque note compte. Nous sommes en 1996 et The Blue Nile a bien conscience que la froideur new wave de "Hats" n'est plus une option. Il opte assez logiquement pour un son plus naturel, batterie plus acoustique, guitare sèche, basse plus ronde; il y perd une partie non négligeable de sa singularité, diluée dans un ensemble de textures plus conventionnelles, impersonnelles, mais surtout, auxquelles il n'arrive pas à donner la cohérence alchimique du passé. Les claviers ne se fondent plus avec la même facilité, les parti pris ouvertement synthétiques, cordes, cuivres, nappes et percussions pouvant même à l'occasion sembler presque déplacés. Même constat niveau musical : les mélodies ont perdu de leur liberté, de leur rareté, suivant plus volontiers les sentiers déjà empruntés d'une pop aérienne et certes séduisante, mais aussi plus prévisible, et dont le souvenir s'efface presqu'aussitôt. Peut-être y avait-il quelque chose à trouver dans cette approche plus légère sans pour autant sacrifier de son pouvoir d'émotion, à l'instar d'un "Tomorrow morning", et l'on ne peut que saluer le désir manifeste des écossais de ne pas livrer un "Hats 2", s'aventurant notamment dans des humeurs et des rythmes auxquels ils ne nous avaient pas habitué ("Body and Soul", "Holy love"), même s'ils ne s'y montrent pas forcément trés convaincants. Soyons tout à fait clair : il serait faux de dire que depuis les 22 années qui sont passées depuis sa parution, cet album ne revient pas à l'occasion sur ma platine. Il y a "Family life" ou "War is love" qui renouent avec la profondeur mélancolique et essentielle qui a fait de Blue Nile ce groupe au statut de trésor caché, il y a toujours cette capacité à élever l'âme de celui qui se laissera aller à la lumière un rien humide de "Happiness", "Tomorrow morning", "Soon" ou "sentimental man", il y a le plaisir simple comme une bouffée de grand air de "love came down". Mais malgré l'affection que ce groupe m'a toujours inspiré, y compris sur ce plus mitigé "Peace at last", et malgré les qualités de ce troisième album, la raison m'oblige à une note sans doute plus tiède qu'il ne le mérite, mais indispensable à la cohérence d'une approche globale de leur discographie.

note       Publiée le dimanche 31 mars 2019

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