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Jan Garbarek / The Hilliard Ensemble › Officium

  • 1994 • Ecm 445 369-2 • 1 CD

15 titres - 77:34 min

  • 1/ Parce Mihi Domine (6:42)
  • 2/ Primo Tempore (8:03)
  • 3/ Sanctus (4:44)
  • 4/ Regnantem Sempiterna (5:36)
  • 5/ O Salutaris Hostia (4:34)
  • 6/ Procedentem Sponsum (2:50)
  • 7/ Pulcherrima Rosa (6:55)
  • 8/ Parce Mihi Domine (5:35)
  • 9/ Beata Viscera (6:34)
  • 10/ De Spineto Nata Rosa (2:30)
  • 11/ Credo (2:06)
  • 12/ Ave Maris Stella (4:14)
  • 13/ Virgo Flagellatur (5:19)
  • 14/ Oratio Ieremiae (5:00)
  • 15/ Parce Mihi Domine (6:52)

informations

Propstei St.Gerold, septembre 1993

line up

Jan Garbarek (saxophones soprano et ténor), The Hilliard Ensemble : David James (contreténor), Rogers Covey-Crump (ténor), John Potter (ténor), Gordon Jones (bariton)

chronique

  • chants grégoriens

Ok. Je ne suis peut-être pas le mieux placé pour en parler, mais il me semblait important d'évoquer ici le cas "Officium", premier disque, à ma connaissance, à apporter une dimension réellement nouvelle aux chants grégoriens. Coïncidence ou pas, toujours est-il que ce disque est apparu pile poil au moment où cette forme d'art vocal connaissait un regain d'intérêt certain (vague enclenchée paradoxalement par un groupe aussi bassement mercantile qu'Enigma). Alors, si la démarche peut en effet paraître suspecte, le résultat, à lui seul, ravale tous les préjugés. Et contrairement aux apparences, je ne suis pas non plus un inconditionnel du saxophoniste norvégien Jan Garbarek. Là encore, le choix opéré m'a tout de même paru judicieux. En effet, la plastique froide, austère et monocorde du musicien apparaissait vraiment comme le complément idéal à un tel projet qui se veut la rencontre improbable de recueils de chants créés entre les XIVème et XVIème siècles et une certaine forme de jazz, cette fusion new age planante qui fait le beurre de Garbarek depuis maintenant près de trente ans. De son point de vue, l'esthétique générale reste donc immuable, mais c'est l'association d'idées, entre ancien et moderne, entre tradition et idées progressives, entre compositions et improvisations qui fait tout le charme de cet enregistrement, capté sur le vif dans une ancienne cathédrale. A l'ample écho ainsi généré, le chant polyphonique du Hilliard Ensemble vient se greffer : aérien, angélique, lumineux. Ils sont, plus que Garbarek encore, la colonne vertébrale de l'oeuvre. Et si le ton reste grave et austère, au moins le saxophoniste a-t-il eu la grande intelligence de laisser parler la musique et de limiter ainsi ses interventions au strict minimum, se contentant de souligner, tantôt au soprano, tantôt au ténor, les phrasés mélodieux déployés par le fabuleux quartette. Un disque aussi paisible qu'angoissant qui ne demande qu'à être écouté...religieusement.

note       Publiée le jeudi 8 août 2002

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Note moyenne        7 votes

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taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

J'ai un peu de mal avec ce mélange de styles qui ne m'apparaît pas très heureux... Et encore, je trouve l'album "Mnemosyne" bien pire ! :-p

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Alfred le Pingouin Envoyez un message privé àAlfred le Pingouin

Euuuh juste ya pas que du Renaissance, ya du Pérotin (RESPECT) et du Arvö Part, un habitué des ECM aussi... J'aime bien c'est pas prise de tête, mais je comprend que ça en agace, et j'ai pas non plus beaucoup de sympathie pour Garbarek qui sait faire de la merde aseptisée quand il veut. L'intérêt est quand même ici de bousculer un peu ces chants avec le saxo et le but est atteint, et sans pour autant que ça fasse le moulage de cake dans l'église, ya un peu de respect. Agréable mais sans plus.

Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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Ouh là là, quitte à massacrer du chant grégorien, je prends plus de plaisir à écouter les premiers Enigma (puisque tu le cites ici). Là, j'ai l'impression d'écouter de la soupe new-age insipide, prémâchée, où chaque émotion qu'aurait pu susciter les chants se voit grossièrement alourdie par cet inutile saxophoniste, si doué soit-il. Mais pourquoi a-t-il besoin d'appuyer une musique qui se suffit largement à elle-même ? Je retourne m'écouter les motets de Sermisy ou le Requiem de Dusapin, où on ne me pointe pas du doigt là où mon âme doit s'élever... dommage car les chants sont tout à fait honorables...
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Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile
Je me souviens vaguement de cette horreur qui date de l'époque où j'arrondissais mes fins de mois en faisant le vendeur au rayon classique d'une grosse enseigne . Le produit ECM dans toute sa splendeur, c'est-à-dire bénéficiant d'une post-production honteuse, de la reverbe en veux-tu-en-voilà, son aseptisé, tout le monde à deux de tension. La marque de fabrique Manfred Eicher poussée jusqu'à la caricature. D'ailleurs, l'idée de ce disque a surement germé d'abord dans la tête du monsieur et non du Hilliard ou de Garbarek, ce dernier étant définitivement passé du coté obscur de la force depuis le dramatique "Twelve Moons" (il avait fait des merdes avant mais depuis il n'aura fait QUE des merdes). Le pire disque du Hilliard Ensemble, et de loin D'ailleurs ils devaient le savoir, le répertoire étant constitué principalement de titres de compositeurs anonymes, d'un titre de Dufay si je me rappelle bien et d'un ou deux titres d'un autre compositeur. Ils allaient quand même pas permettre à Garbarek de venir déféquer sur du Guillaume De Machaut ou du Orlando Lassus. Respect.
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Vicious.666 Envoyez un message privé àVicious.666
Cet album est superbe, et le mot est faible. Ce saxophoniste, Jan Garbarek, que je ne connaissais pas du tout, a un jeu magnifique, très sensuel sans être envahissant. Et quelle riche idée d'avoir allié son saxo à des chants grégoriens ! OK, en lisant la chronique, la première chose que je me suis demandé, c'est "mais quel infâme mélange sonore cela donne-t-il ?". Mais étant curieuse, j'ai voulu jeter une oreille sur "la chose"... et quelle surprise, c'est vraiment très loin de tout ce que j'aurai pu imaginer, du jamais-entendu ! Splendide, bouleversant, planant, subtil : tout cela à la fois... Gros coup de coeur !
Note donnée au disque :