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AYYUKA › Sömestr

téléchargement • 8 titres • 43:14 min

  • 1Sömestr (feat. Orlando Julius)8:30
  • 2Tek Teker6:38
  • 3Geceleri Zor Uyurum3:00
  • 4Gabor3:19
  • 5Gün 1 B (feat. Orlando Julius)7:10
  • 6Guaruja2:30
  • 7Ayrton Senna9:15
  • 8Geceleri Zor Uyurum2:52

informations

Mastering par Burak Tamer R Prodüksyon (ITÜ MIAM); enregistré à Kiracı Odaları Studio, Istanbul, Turquie.

https://ayyuka.bandcamp.com/album/s-mestr

line up

Alican Tezer, Özgur Yılmaz, Ahmet Kul, Altan Sebüktekîn

Musiciens additionnels : Güney Güvel (percussions), Orlando Julius (saxophone 1, 5)

chronique

  • summertime, and the livin' is easy

Dernier semestre. L’été arrive et on devrait se pourvoir en musique chez le marchand des quatre-saisons. En voilà de la fraiche pour accompagner les premières chaleurs, de celles déjà intolérables qui font trembler le bitume des trottoirs de nos villes bientôt encaniculées. Le quator AYYUKA se pique de ne plus parler, de laisser tout l’espace aux instruments, allez du balais le pop-rock anatolien. Voici que ça improvise au fil du vent, une brise chaude qui souffle d’Afrique, apportant sur ses ailes Orlando Julius, grande figure de l’afro-beat nigerian pour deux morceaux où s’entremêlent une guitare sörf acérée dans la poussière et ce saxophone jazz au son si noir, sur ces rythmiques aux cadences qui funk à la cool au gré du balancement des vagues. Un album d’été on vous dit, ce bien nommé « Semestre » (la langue turque, c’est tellement facile parfois), et pas seulement pour ces deux pistes prises d’une transe afro-funk caressante, car les turcs de AYYUKA s’y rapprochent d’une sorte de desert-rock hypnotique qui serait comme camarade anatolien de Yawning Man, avec ces guitares qui psychédélisent tout en riffs tremblés, tels des mirages lointains. Toujours inspiré par le surf-rock, un genre qui dès le début puisait ses sources au Moyen-Orient, n’oublions pas que son inventeur Dick Dale était d’origine libanaise, AYYUKA le délite ici au fil de compositions qui se perdent volontiers dans des effets dub à vous plier le cerveau avec suavité. Le fuzz bluesy, presque stoner mais avec ces accords définitivement anatoliens, qui comme en flaque d’huile se répand en échos inspirés des sorciers jamaïcains. Rien de bien méchant cependant, juste de quoi se perdre à rêvasser en contemplant le monde en train de se brouiller sous l’effet de je ne sais quelle brume, de chaleur sans doute, à moins qu'elle soit d'une autre nature, plus chlorophyllienne. De quoi se laisser aller à la dérive de la saison chaude qui arrive et bientôt assomme les corps, se laisser porter pendant les longues minutes élastiques de « Ayrton Senna », tout voir défiler en slow-motion, faire du mercure son meilleur ami alors que s’accumule sur les dernières minutes une tension nouvelle. C’est que la chaleur, même si c’est bon, à force ça abruti, ça use, faut l’attaquer par le flanc, faut l’éventer comme on peu, c’est une forme de duel au soleil, façon Western. Avec un peu de chance, ça se finira à siroter un cocktail, la gueule bien à l’ombre, gouttes de transpirations sur la peau brulée, gouttes de condensations sur le verre glacé, au son d’une petite ritournelle exotica. Et si on trinquait au réchauffement de la planète ?

note       Publiée le mercredi 19 juin 2019

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