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Hide (USA) › Castration anxiety

lp • 8 titres

  • 1Fall down
  • 2Bound/Severed
  • 3Close your eyes
  • 4Wear your skin
  • 5Come undone
  • 6Wildfire
  • 7Fucked (I found heaven)
  • 8All fours

informations

Valley Recording Co, Burbank, Californie; Decade Music Studios, USA,

Existe en plusieurs éditions vinyles de teintes différentes. https://hide3.bandcamp.com/

line up

Heather Gabel (chant), Sethe Sher (samples, loops, programmation)

Musiciens additionnels : Joe Cardamone, Dave Parley (programmation additionnelle)

chronique

Le rituel n’est pas une épreuve de purification, le rituel n’est pas une ouverture vers la spiritualité, le rituel n’a pour unique vocation que de te faire souffrir, lentement, pour stimuler ta réflexion au travers d’une transe cataleptique qui te rappellera simplement que le danger te côtoie (et non l’inverse) chaque jour sans que tu ne saches quand ou si il frappera. ‘Je veux que les gens éprouvent de la peur, j’ai peur de beaucoup de choses et ce n’est pas juste. Ce dont nos chansons parlent c’est de la retourner contre les prédateurs, violeurs, marginalisateurs, oppresseurs. Je veux qu’ils ressentent ce que nous ressentons.’. Les propos de Heather Gabrel, sont durs, à l’image de la musique de Hide. Une musique vicieuse. Il ne s’agit pas de vomir sa haine, plutôt de tourner un fil de fer (rouillé de préférence) dans la plaie (infectée de préférence). Musicalement le duo louche du côté de l’EBM indus des 80’s avec des boucles saccadées, des percussions rituelles, des sons plus destinés à créer des ambiances (morbides) qu’à tisser de réelles mélodies. C’est tendu, âpre, sans cesse sur le fil d’un rasoir qui ne cède jamais, aucune explosion de colère, de rythmes rapides, nos Américains privilégient des mid-tempos installant une forme de transe torve, vicieuse, jamais confortable, jamais atroce. Idem pour le chant qui use de tonalités incantatoires, toujours dans la menace latente, le défi, jamais dans l’insulte directe et pourtant. Il y a quelque chose de Lautréamont dans ces climats, ce sadisme qui a besoin de l’autre pour se nourrir, un besoin affreux d’amour qu’on recherche au delà de la folie, dans la douleur pour tenter d’établir une connexion coûte que coûte. Un parti pris pas évident au départ qui prend tout son sens au fur et à mesure des écoutes, à tel point que de victime consentante, on souhaite devenir bourreau. Le rituel n’a rien d’une expiation, il avilit.

note       Publiée le mercredi 6 février 2019

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    Ouais, tu sens qu'elle ne te veux pas du bien, mais c'est ça qui est bon. C'est sans chichi ni accessoire inutile, c'est linéaire mais sans monotonie, jusque ce qu'il faut pour mettre une ambiance indus ma foi très inquiétante, la voix sort d'un miroir déformant, c'est de la tension qui te roule dessus en permanence, sans apex ni coda. Vraiment très bien foutu.