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Dorian Bones (chant), Tony Bones (guitare, chœurs), Henry Bones (basse), Mike De Chirico (batterie)
Les italiens Caronte - soit Charon - sortent l'album Yoni - soit Vulve. Et on le verra à l'écoute, ces deux éléments de façade - et ces intitulés ! - au mysticisme aussi subtil que l'outil à Rocco, donnent déjà une très bonne idée de ce que les frères Bones (...) ont mis dans leur doom passeur/absorbeur. Et à quel point leur style peut se passer de toute finasserie cryptique, tant il incarne avec bravoure et ferveur la notion "doom épique". Un doom incantatoire et guerrier. Sorcier, mais plus encore héroïque. Aldente, mais incroyablement fondant. Un doom rectiligne - une ligne droite tracée de la Terre au Ciel - mais sensuel. Et qui donne, bien plus qu'une envie de traversée du Styx à deux à l'heure, la sensation irrésistible de s'élever, depuis des cavités aux profondeurs affolantes vers une Lune en état de surfusion, en passant par une couche très épaisse de cumulonimbus gorgés d'éclairs (Zeus est jaloux du look ultra-tombeur de Charon depuis qu'il a troqué sa barque de loser contre une moto-licorne pour fêter sa réjuvénation spectaculaire, alors il se déchaîne... va falloir slalomer...) Redoutablement cinétique... Tout ça ou presque grâce à ce chant psychopompe, vigoureux du gosier, ce chant de loup humain qui irradie cette musique tellurique presque à lui seul, pour la rendre solaire. Sans parler de ces cavalcades de riffs bien denses auxquelles Caronte restent fièrement arrimés. Ni des fragments gothiques disséminés dans ce beau magma (leur "Moonchild" est à peu près aussi hymnesque que celui des Fields, au passage...) Caronte ont sur Yoni (Caroni ? miam) un feeling doom trad' mais à la saveur unique, avec un quelque chose de Danzig, de Kylesa et de Wovenhand tout à la fois... Ils dessinent, dès cet "Abraxas" enflammé et grandiose, pour ne pas dire ULTIME, la contemplation d'un orgasme doom, en slow-motion donc, sans pour autant perdre une seconde ce sentiment grisant de propulsion cosmique. Pour d'un morceau à l'autre atteindre différents paliers de jouissance, au gré des accélérations et décélérations de ses turbo-cantiques. Et vraiment (vraiment), au risque de me répéter, ce Dorian Bones a un chant d'une ferveur comme on en entend que trop rarement ! Somptueux.
note Publiée le mercredi 23 janvier 2019
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Oui, évidemment (propulsion cosmique, entre autres...). D'une écoute à l'autre j'hésite entre le 5 et le 6. Il est un peu moins direct et brutal que le précédent, dans son effet.