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Alaric › End of Mirrors

cd • 7 titres • 39:49 min

  • 1Demon
  • 2Wreckage
  • 3Mirror
  • 4Adore
  • 5Shrinking World
  • 6End of Mirrors
  • 7Angel

informations

line up

Shane (chant), Russ (guitare), Rick (basse), Jason (batterie)

chronique

Alaric, au début, c'était pas gagné. La faute au nom. Ça sonne comme Aleric, le prénom d'un grand bellâtre pseudo-romantique du lycée que je pouvais pas encadrer, et qui s'appelait peut-être même Aymeric en fait, mais peu importe : il aimait Indochine. Et il était bien du genre à faire se pâmer les "filles-suicide", et même plus globalement toutes ces petites allumeuses au look Avril Lavigne, avec ses longs cabans de poète disparu et sa tête de feta Sirkis proprement décoiffée... Tout ça pendant que d'autres avaient The Cure et leur main ! Enfin... Tout ça pour dire qu'Alaric, ça partait mal, pour des raisons grotesques mais c'est comme ça, même voyant qu'ils sont sur Neurot, ce qui n'empêche pas nécessairement un potentiel "gothpouf" (vous vous souvenez de Battle of Mice ?) Ben non mon con. C'est rugueux, Alaric, et ça lacère la gueule de l'humeur en beauté. Goth-punk. Pléonasme ? Y a le trait de crayon noir, mais y a pas de manteau, sinon un vieux miteux de clodo, customisé au douk-douk, en perfecto. Et au bout, des mitaines de maraudeur. Et au bout du bout, des ongles noirs, de vernis comme de crasse. Pis à un autre bout plus au Nord, une gueule de croquemitaine en chien. Tiens, le style Alaric a même comme une dégaine de vieux clebs, grisâtre et émacié, à l'œil profond et aux flancs striés de cicatrices. Un bestiau blessé et jamais tranquille, qui rôderait sous la Lune ou son éclipse (je fais ce que je peux avec cette pochette comme j'en ai déjà croisé des milliers en encarts de magazines et couv' de catalogue VPC). Et puis c'est plus nuancé que ça, même si y a une unité totale dans ces même pas quarante minutes qui passent lame. Le chanteur rappelle celui de Project Pitchfork, en plus éraillé et punk, mais ouais, définitivement y a ce même timbre d'apollon souffreteux, ce même feeling "alien". End of Mirrors est aigu, alcalin... pouilleux mais distingué. Alaric fait dans le post-punk de caveau, en somme la batcave, même s'il traîne autant dans les terrains vagues. Le son est rouillé et l'ambiance aride. Cette espèce de compost-punk use de lignes de basses caverneuses comme il se doit (sublime "Wreckage" au louvoiement sensuel, ma préférée je crois) pour mieux emballer, de guitares geignant comme au bon vieux temps des Bauhaus Death (même si elles me font plus encore penser à The Sound qu'à n'importe quel autre groupe sur certains passages), de roulements de percussions bien tribaux ou qui titubent... End of Mirrors a vraiment tous les airs d'un de ces vieux classiques du début des années 80, gardant sous le coude quelques accélérations hardcore du plus bel effet ("Mirror") lui donnant ce cachet très "croustigoth", à la lisière du crust (autorisation de penser à Mad Max II mais bien sûr à l'unique condition qu'il soit intégralement nocturne), puis plus loin avançant péniblement dans la dissonance scélérate ("Shrinking World"). Ça grince, ça tambourine sur des barils comme du bon Killing Joke d'émeute, et ça glapit pour rameuter les prédateurs du secteur, tout en ayant cet air courbaturé et affamé d'attention, cacochyme mais virulent... Corbac à en crever. Même si "Fin des miroirs", ça sonne ultra-goth mais c'est autant vachard pour les mêmes. Ben ouais, c'est quand même bien pratique, un miroir, pour adorer son look de tombeur ténébreux et jauger la tartine d'eyeliner, hein, c'est pas un peu vrai Alaric ? Salaud, va.

Très bon
      
Publiée le samedi 19 janvier 2019

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Note moyenne        6 votes

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Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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Si, j'ai un pote qui m'a offert deux albums récemment justement

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surimi-sans-mayo Envoyez un message privé àsurimi-sans-mayo

Cette basse tissée en toile de nuit pure, c'est merveilleux ! @Raven et Twilight : en gothique récent le Outer Limit Lotus ne vous parle pas ? (Merci gulo au passage)

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surimi-sans-mayo Envoyez un message privé àsurimi-sans-mayo

En fait c'est l'album que Mark Lanegan a composé en cachette pour Scott Kelly ! Excellent !

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Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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Encore plus âpre que le premier et Dieu que ça fait du bien au milieu des hordes de post punk aseptisé qui pullulent à n'en plus finir...

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Raven Envoyez un message privé àRaven
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Glitter, oui tout à fait (vu que le glam c'est le goth avant l'heure, déjà...)

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