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Johann Adolph Hasse (1699-1783) › Requiem

  • 2002 • Naïve OP 20004 • 2 CD

45 titres - 140:00 min

  • CD1 - Requiem (01-21) - 01-03/ Introitus 5.20 - 04-05/ Kyrie 5.57 - 06-13/ Sequencia 23.23 - 14-15/ Offertorium 4.44 - 16/ Sanctus 1.34 - 17-18/ Benedictus 3.01 - 19/ Agnus dei 3.24 - 20-21/ Communio 2.38 - 22-29 Miserere 24.00 - CD2 - Motteti Virtuosi - 01-04 gentes barbarae, tartarae turbae 17.09 - 05-08/ Alta nubes illustrata 20.28 - 09-12/ Salve regina en la majeur 13.54 - 13-16 Salve regina en sol majeur 14.20

informations

CD1 enregistré à la Sint Gillis Kerk te Brugge, Belgique. CD2 enregistré à l’Eglise Saint-Jean, Paris.

Je ne conseille donc pas cette partition aux amateurs de musique sombre. Mais pour les amateurs de musique sacrée baroque, je recommande l’achat de ce disque de la collection «Tête à tête» du label Naïve, qui offre un double CD au prix d’un simple. Les œuvres jouées ici sont très belles, les motets virtuoses sont réellement impressionnants et les interprètes, sur les deux disques, idéals…

line up

CD 1 : Greta de Reyghere (soprano) ; Susanna Moncayo von Hase (alto) ; Ian Honeyman (ténor) ; Dirk Snellings (basse) ; Il Fondamento ; Paul Dombrecht (direction) / CD 2 : Monique Zanetti (soprano) ; Jennifer Lane (alto) ; Le parlement de musique ; Martin Gester (direction).

chronique

  • musique sacrée-baroque tardif

Voici peut-être le disque le moins sombre, et pas du tout expérimental, que l’on trouvera sur guts. Et c’est uniquement ainsi qu’il faut lire la note sévère, car il s’agit objectivement d’une très belle partition. Ecrit en 1763, soit moins de trente ans avant celui de Mozart, le requiem de Johann Adolph Hasse (à qui l’on doit de merveilleuses partitions pour harmonica de verre) est une pure joliesse baroque où ne plane pas une seconde l’ombre de la tristesse, de la gravité… de la mort, même telle qu’on la voyait à l’époque. Le langage baroque a totalement fini de transfigurer les choses et l’on assiste ici à une succession de pièces magistralement composées, mais sans rapport aucun avec la circonstance. Je conseille néanmoins cette messe aux amateurs de musique baroque, car elle est, encore une fois, d’une beauté chatoyante et d’une grande finesse d’ornements. On y trouvera certes des moments relativement éthérés, des appuis légers d’austérités comme le «Christe Eleison» (plage 5). Mais, comme une caricature de ce qui arriva déjà à Campra, la partition ne peut se dispenser de ses arabesques, de ses rythmiques pompières. Baroque très tardif, le requiem de Hasse se paie quelques accents d’expressivité presque classique (le dies irae en ouverture de la sequentia). Au long de cette séquence longue de 23 minutes, notamment, on trouvera les moments de recueillements de rigueur, mais qu’évoquent les détours élégants de leurs mélodies, si ce n’est l’élégance et le simple bon goût ? Remarquable en elle-même, la partition n’est toutefois qu’esthétique. «Son fastueux requiem de 1763 marque la fin d’une époque… En 1771 son dernier opéra est donné en même temps que l’Ascanio in Alba d’un adolescent nommé… Wolfgang Amadeus Mozart. ». Depuis Richafort jusqu’à cette curiosité signée Hasse, c’est un peu là que je voulais en venir…

note       Publiée le samedi 3 août 2002

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    gregdu62 Envoyez un message privé àgregdu62

    Préférence pour deux messes (ré mineur et sol mineur) et pour un autre requiem (composé 1 an plus tard juste avant de partir de Dresde, au ton plus grave mais avec des parentés évicentes aussi, notamment pour les résonnances "classiques" dans l'orchestre). Il y a de superbes moments ici, tel le "recordare" de la Séquence, un petit bijou. Par contre déception en particulier pour le Communio. Dans le Baroque il y a en a qui me percutent beaucoup (par exemple chez Lully, enfin c'est dans un De Profundis, avec un 'requiem aeternam, lux perpetua' d'anthologie qui me donne des frissons à chaque écoute, en particulier une version live dirigée par Alarcon à Namur !), d'où que maintenant j'ai de l'attente sur cette conclusion mais ici ça m'a paru trop léger (certes une jolie ritournelle). Dans le Requiem de l'année suivante le Communio est beaucoup plus marquant. Bref, ça reste une belle découverte mais il y a mieux chez ce formidable Hasse même j'ai peu écouté de choses en dehors des messes et requiem.

    Note donnée au disque :