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John Zorn › The Urmuz epigrams

  • 2018 • Tzadik TZ 8358 • 1 CD digipack

cd • 16 titres • 49:32 min

  • The Urmuz Epigrams - modern reconstruction
  • 1Disgusted with life02:48
  • 2This piano lid serves as a wall03:52
  • 3With wet clothes and disheveled hair he wandered in the dead of night in search of shelter03:02
  • 4Then again, who amongst us can complain03:40
  • 5A rain of threats and screams03:43
  • 6The pelican or the pelicaness03:06
  • 7After that the funnel became a symbol02:55
  • 8Desperate from having been left without a bladder01:28
  • The Urmuz Epigrams - original versions, privately pressed on the Romanian Pabuciphone label circa 1923
  • 9Disgusted with life02:50
  • 10This piano lid serves as a wall03:56
  • 11With wet clothes and disheveled hair he wandered in the dead of night in search of shelter03:05
  • 12Then again, who amongst us can complain03:48
  • 13A rain of threats and screams03:50
  • 14The pelican or the pelicaness03:11
  • 15After that the funnel became a symbol02:57
  • 16Desperate from having been left without a bladder01:20

informations

Enregistré les 27 et 28 septembre 2017 au EastSide Sound de New York

line up

Ches Smith (batterie, percussion, vibraphone, glockenspiel, voix), John Zorn (saxophone, piano, orgue, effets sonores, guitare, basse, appeaux, percussion, voix)

chronique

John Zorn continue ses expérimentations et nous offre en ce début d'année 2018 un album au concept très particulier. Vous allez me dire que c'est un peu sa marque de fabrique et ce ne serait pas totalement faux. Mais là, il pousse le bouchon encore plus loin. Avec cet "Urmuz epigrams", il réalise un album inspiré par l'écrivain roumain Urmuz du début du vingtième siècle. Vous vous en doutez, cet écrivain était à la pointe de l'avant-garde, ici dans le registre poétique absurde et qui a influencé le développement du dadaïsme. Bref, un artiste totalement adapté à l'univers singulier de John Zorn. Ici, l'américain nous propose de courtes pièces, plutôt noires et inquiétantes, très calmes, mais extrêmement visuelles. En fait, ici, je trouve qu'il y a un réel parallèle avec Fantômas dans les atmosphères créées. Je trouve qu'on a là un parfait mix avec le premier album de Fantômas et leur troisième, "Delìrivm còrdia". On a des petites pièces plus ou moins bruitistes mais jamais fourre tout, avec quelques décrochages et explosions sonores typiques du groupe de Patton, que ce soit des cris, des montées de claviers, des explosions de percussions ou de saxophones, mais toujours de manière très parcimonieuse, et toujours sur une base très calme, presque douce. Ces explosions permettent justement de ne jamais endormir ou ennuyer l'auditeur. En fait, vu que les pièces sont courtes, il n'y a pas de lassitude, il se passe toujours quelque chose, et toujours dans une atmosphère claustrophobique rappelant clairement l'album le plus calme et décrié de Fantômas, "Delìrivm còrdia". Alors, quand je parle de Fantômas, attention, ce n'était pas du tout le but de cet album de se comparer à eux, mais clairement, la similitude dans les atmosphères et la structure du disque m'a sauté aux yeux, et je pense que cela peut donner une certaine idée de ce disque vraiment pas comme les autres. Sérieux, cette basse massive mais très discrète, c'est flagrant ! Et puis bon, écoutez "After that the funnel became a symbol", c'est tellement du Fantômas en puissance ! Il m'a aussi fait penser à sa pièce "Satyr's play" avec un côté très mystérieux et mystique. Franchement, il s'agit d'un des albums de John Zorn les plus visuels et dès qu'on le met, on est transporté dans un autre univers. Je l'aurais d'ailleurs bien vu dans la série des Filmworks honnêtement tellement il aurait été adapté à un film d'avant-garde en noir et blanc, muet, nous racontant la vie d'Urmuz. En plus, pour ajouter encore un peu plus à l'immersion, les pièces sont proposés en deux versions. Les huit premiers titres correspondent à la partie moderne avec une production typée 21ème siècle, alors que la deuxième partie, les huit derniers titres, correspondent exactement aux mêmes pièces, mais avec une production typée années 1920, en mode analogique, avec bruits du vinyle 78 tours incluant les crépitements pour un résultat encore plus authentique. Et franchement, je dirais presque que c'est le seul défaut ici, j'aurais préféré qu'il n'y ait que cette deuxième version, quitte à ajouter un ou deux morceaux de plus ! Il n'y a pas à dire, John Zorn est un perfectionniste et un monstre de travail. Franchement, je ne m'attendais pas à un résultat aussi léché et abouti. Certes, le disque est vraiment à classer dans les délires bruitistes, mais il regorge d'atmosphères et de plans magiques. Un excellent cru 2018 !

note       Publiée le lundi 31 décembre 2018

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pour les explosions sonores

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    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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    Assez proche du Tractatus qui est excellent

    SEN Envoyez un message privé àSEN

    Je viens de l'écouter sur YT et wouhhhh ! c'est du ZORN toujours aussi fou, inclassable et jouissif ! Ce mec est ouf, je l'ai vu en concert avec Electric Masada il y a 10 ou 15 ans et j'en garde un souvenir incroyable !

    Note donnée au disque :       
    (N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
    avatar

    Bordel, ça a l'air d'être un Zorn tout désigné pour moi. Faudra me résoudre à prendre un abonnement ad vitam chez Tzadik un jour...