Vous êtes ici › Les groupes / artistesMMiranda Sex Garden › Suspiria

Miranda Sex Garden › Suspiria

détail des votes

Membre Note Date
Shelleyan      lundi 3 décembre 2018 - 21:50
Richard      mardi 4 décembre 2018 - 05:34
zugal21      mardi 4 décembre 2018 - 05:20
Dioneo      lundi 3 décembre 2018 - 23:35
Dariev Stands      mercredi 15 juin 2022 - 01:54

cd • 11 titres

  • 1Ardera Sempre
  • 2Open eyes
  • 3Sunshine
  • 4Distance
  • 5Play
  • 6In heaven (lady in the radiator song)
  • 7Bring down the sky
  • 8Feed
  • 9Inferno
  • 10Willie Biddle and his waltzing maggot
  • 11My funny valentine

extraits vidéo

informations

Blackwings Studio, Londres, Angleterre

line up

Katharine Blake (chant, clavier, percussions), Trevor Sharpe (batterie, percussions), Chris Wilson (basse), Ben Golomstock (guitare, clavier), Caroline Dale (violoncelle), Donna McKevitt (chant), Kelly McCuster (chant, violon, alto)

Musiciens additionnels : Sara Cole (flute, piccolo), Helen Sidey (clarinette), Rupert Price (trombone), Antony Wilson (mandoline), Andrew Blick (trompette), Nick Etheridge (tuba)

chronique

Miranda Sex Garden ont gravi un échelon à chaque disque. Partant de madrigaux a capella, les filles ont ensuite évolué vers quelque chose mêlant gothic rock, folk et heavenly voices. ‘Suspiria’ part de cette base mais durcit encore le son: plus d’électricité, plus d’intensité, de recherche. Tout en conservant la touche ‘bucolique’, le groupe dévoile également l’envers pervers de sa démarche. Vous les aviez prises pour des jeunes filles en fleur ? Erreur; l’obscurité sur la lande recèle bien des mystères et des démons. Hommage au film du même nom ? Toujours est-il que les atmosphères sont extrêmement travaillées, jamais linéaires, empruntant pas mal au rock progressif et la liberté de créer qu’il peut induire, tout en annonçant déjà la gestation de l’opus suivant. Après un départ fiévreux, rituel, tendu (l’excellent ‘Open eyes’, Ardera sempre’), la tension s’apaise quelque peu, les climats heavenly purs réapparaissent (‘Distance’), se poursuivent sur ‘Play’ qui très vite révèle une vérité bien plus terrifiante avec une montée diabolique genre ‘choeur de sorcières’ avec guitares crissantes, batterie tribale, pour s’achever dans l’expérimentation la plus noisy. Bon prélude à la reprise de ‘In heaven’ tout en beauté inquiète; Katharine Blake s’y révèle époustouflante en ange trouble dont on ne sait jamais s’il faut en attendre rédemption ou damnation (ses consoeurs chantent fort bien aussi mais celle qui se distingue, c'est elle). Et ce n’est pas fini. Atmosphères rock médiévales sur ‘Bring down the sky’, post punk goth tribal avec ‘Inferno’ ou encore freak show fanfare avec ‘Willie biddle and his waltzing maggot’, sans oublier le magnifique ‘My funny valentine’ final, pur et dépouillé comme on était en droit de l’attendre pour mettre une fois encore la voix sous les projecteurs. Décrit de cette manière, ‘Suspiria’ pourrait sembler un joyeux bordel sans direction précise. Il n’en est rien, cette multitude d’influences est pensée et placée au service de l’ambiance. Véritable féérie diabolique ou chasse sauvage fantasmagorique, il tisse au travers des différentes chansons la bande originale d’un drame unique à la fois baroque et intimiste où l’on ne sait plus très bien qui est le démon du reflet ou de soi-même…

note       Publiée le lundi 3 décembre 2018

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Suspiria" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Suspiria".

    notes

    Note moyenne        5 votes

    Connectez-vous ajouter une note sur "Suspiria".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Suspiria".

    ledl Envoyez un message privé àledl

    Un de mes "top 5" concerts, en 1995, à Copenhague: scotchant, du début à la fin!

    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
    avatar

    Ouip, Carnival of Souls je le connais, enfin je l'ai écouté, un moment... Y'a de bons trucs dans mon souvenir mais il m'a pas marqué plus que ça. Il me semble qu'il est encore plus "disparate" que celui-ci, en fait. Hum, ça aide pas, l'avis vague. (En passant : le titre est là aussi une référence ciné. Qui plus est à un film qui de leurs propres aveux avait inspiré Romero et... Ben Lynch. Décidément).

    Note donnée au disque :       
    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
    avatar

    J'aurais peut-être dû le mentionner dans la chro, je trouve que la reprise de Lynch n'est pas due au hasard, ce que vous évoquez comme un manque de direction (et je comprends, hein), sonne pour moi comme un film de Lynch tel que Lost Highway, mon film favori, que je suis incapable de résumer mais dans lequel je ressens que chaque détail est à sa place dans un total 100% cohérent...C'est un peu comme si les filles avaient dû écrire la B.O de 'Suspiria' mais en matant des Lynch à la place...Cela dit, mon favori demeure le suivant...L'un de vous a-t-il écouté celui d'après, 'Carnival of souls' ? Vaut-il le coup ?

    Note donnée au disque :       
    Richard Envoyez un message privé àRichard

    Pour ma part, le chant de Katharine Blake est tout bonnement époustouflant même si j'ai l'impression que l'album part parfois un peu dans tous les sens.

    Note donnée au disque :       
    zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

    A chaque écoute, ici, la même chose : le constat que la structure de ce disque m'échappe totalement

    Note donnée au disque :