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Nanook › Ataasiusutut Misigissuseq

cd • 11 titres

  • 1Minguitsuugami
  • 2Sajupillatsilaarlugu
  • 3Inuunerit Qalipaguk
  • 4Aarnuaq
  • 5Piffissaq Naalagaavoq
  • 6Pillagaavunga
  • 7Piujuarnissarput
  • 8Tukkallarumaarputit
  • 9Sissap Tungaanut
  • 10Ataasiusutut Misigissuseq
  • 11Ilissinnut

informations

Aeronaut Studios, Islande

line up

Christian Kjærholm Elsner (chant, guitare, guitare sèche), Frederik Kjærholm Elsner (chant, guitare, guitare sèche, xylophone), Andreas Otte (basse, choeurs), Martin Zinck (batterie, percussions, sampling, choeurs), Mads Røn (clavier, piano, choeurs)

Musiciens additionnels : Ari Bragi Kárason (trompette, bugle), Einar Jónsson (trombone)

chronique

Etrange au final que je chronique Nanook sur G.O.D. alors qu’ils sont le groupe qui vend le mieux dans leur pays…Peut-être parce qu’au Groenland la notion de pop n’a pas la même portée qu’ici ? J’essaie d’imaginer les commentaires si je faisais écouter ça dans nos contrées au citoyen lambda…’Ah, c’est bien fait, c’est sympa, mais c’est quand même triste, non ?’…Ben oui, mec, quand tu as le ciel infini du Groenland au dessus de ta tête, la glace, la pierre, sur ton seuil l’hiver ou alors le soleil 24/24h en été, dans un pays qui n’a pas encore entièrement son indépendance, ta vision du monde et de la lumière s’en trouve forcément affectée. Nanook et moi nous étions quittés sur une note mitigée avec leur troisième opus; depuis, les frères Elsner ont fait une tournée au Japon, bossé sur divers projets, Martin Zinck est allé cogner vigoureusement avec Secure Escape, bref autant de bouffées d’air salutaires qui font que ce quatrième album sonne beaucoup plus inspiré, plus prenant. Dès les premières notes, on retrouve cette touche pure et un peu froide caractéristiques du combo. Nanook jouent une musique qui se veut rassembleuse (au sens communautaire, pas racoleur), comme une forme de rite chamanisme qu’il faut effectuer pour accéder à quelque chose de beau. De leurs lignes, de leurs mélodies mais aussi de leur production se dégage une forme d’espace frais, un peu gris, qui fait presque peur car toutes nos angoisses pourraient s’y refléter. En parallèle s’insinue une impression de bien-être rassurante auquel le chant contribue beaucoup par son timbre mélancolique et profond. Comme à chaque fois, le groupe cherche à apporter quelque chose de neuf, ainsi les arrangements limite jazz lounge de ‘Piffissaq naalgaavoq’, véritable boule de coton pour les dimanches de pluie, les choeurs rock contestataire 70’s de ‘Pillagaavunga’ ou quelques fugaces notes de programmation (‘Sissap tungaanut’); pour le reste, on retrouve la patte Nanook (c’est le cas de le dire vu la pochette) avec des alternances d’acoustique et de pièces plus rythmées, parfois à l’intérieur de la même chanson, des guitares au cristal hivernal, une batterie toute en nuances, une basse rond comme une vaguelette qui s’échoue sur la plage, des nappes… L’unité du tout réside dans l’émotion juste qui se dégage du tout, une forme de retenue pudique même dans les moments les plus prenants, sans empêcher une vitalité plein d’espoir de trouver sa place également. Les mélodies sont fortes, les arrangements riches et subtiles, et même si le skeud tire un brin en longueur, il propose des compostions assez incroyables (‘Sajupillatsilaarlugu’, ‘Inuunerit qalipaguk’, 'Aarnuaq'...) qui le place direct au rang de favori du combo en ce qui me concerne. Une véritable invitation au voyage selon les jours qui se rit des mots...

note       Publiée le samedi 17 novembre 2018

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