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John Coltrane › Coltrane plays the blues

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Kid A      vendredi 30 octobre 2015 - 11:02
Progmonster      jeudi 1 août 2002 - 20:45

cd • 6 titres • 41:06 min

  • 1Blues to Elvin07:54
  • 2Blues to Bechet05:47
  • 3Blues to You06:30
  • 4Mr.Day07:58
  • 5Mr.Syms05:24
  • 6Mr.Knight07:33

informations

Atlantic Recording Studios, New York, USA, 24 mai 1960.

Il s'agit du pressage cartonné japonais à tirage limité

line up

John Coltrane (saxophones ténor et soprano), Steve Davis (contrebasse), Elvin Jones (batterie), McCoy Tyner (piano)

chronique

  • hard bop

Coltrane est désormais inséparable de son saxophone soprano. Et qui dit soprano, dit Sidney Bechet. Quoi de plus normal, dès lors, de lui rendre hommage au travers du sobrement intitulé "Blues to Bechet" ? Coltrane va pourtant bien plus loin que ce pionnier en y injectant toute l'intensité qu'on lui connaît. L'album revendique une esthétique blues qu'il n'a pourtant pas. Du moins dans la forme. Le blues, c'est une musique que l'on dit ancestrale et qui vient des tripes. Dans ce sens, et dans ce sens uniquement, "Coltrane Plays the Blues" ne nous induit pas en erreur. John Coltrane nous gratifie de cinq nouveaux titres passionnés, tourmentés, habités et puissants, laissant à son égocentrique batteur le soin de s'offrir un titre qu'il se dédicace à lui-même, "Blues for Elvin". C'est d'ailleurs avec ce titre que débute le disque de manière assez discrète et posée. On dira que la seconde face est beaucoup plus enlevée (malgré un "Blues to You" qui déploie son incroyable dynamique en fin de première face). L'un dans l'autre, "Coltrane Plays the Blues" n'est pas une contre performance du quartette de Coltrane. Loin de là. C'est juste une collection de titres à l'interprétation solide et d'assez bonne facture, mais qui ne possède pas le poids décisif et nécessaire qui permet aux grands albums de les départager.

note       Publiée le jeudi 1 août 2002

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    Kid A Envoyez un message privé àKid A

    Superbe : l'ambiance hantée des trois morceaux de la face B, retenue et passionnée à la fois, annonce clairement Crescent ou A Love Supreme...

    Note donnée au disque :       
    Ayler Envoyez un message privé àAyler
    La présente chronique peut prêter à confusion pour une raison très simple : contrairement à "My Favorite Things", issu des mêmes séances, Coltrane n'est pas à l'origine de l'album en tant que tel. Il a simplement enregistré beaucoup de matériel lors de la session de 1960 et c'est le label (Atlantic) qui a produit ce recueil d'inédits en 1962. Dans ces conditions, parler d'Elvin Jones comme étant un "égocentrique batteur" n'a pas de sens : le titre n'est qu'un clin d'oeil, sans doute pas de son fait. L'affirmation selon laquelle "l'album revendique une esthétique blues qu'il n'a pourtant pas" n’est pas exacte. Les jazzmen qualifient de blues les structures en 12 mesures (issues du blues) telles qu'on les rencontre souvent dans le be bop (la plupart des compositions de Charlie Parker sont des blues). Le terme n'a toutefois rien d'anodin : c'est pourquoi il est facile de différencier les jazzmen européens des américains. Il est rarissime que les premiers jouent le blues (celui de BB King) correctement... Ce n'est absolument pas le cas de Coltrane : il a puisé dans le blues toute sa carrière. Et lorsqu'il joue un 12 mesures, ses improvisations ont une filiation directe avec le blues et ne se limitent pas à explorer un cadre harmonique.