Hé bien, vilain oiseau, il m’en aura fallu du temps pour t’attraper depuis cette compilation offerte avec une sortie du magazine Bats and Red Velvet en 1997. Et tout ces efforts pour trois titres seulement…Mais bon, mine de rien, elles ne sont pas si nombreuses, les formations teutonnes à proposer du deathrock pur jus, alors quand on aime…J’appréciais bien le choix du nom aussi; à force d’être traités de corbeaux, nous avions fini par nous appeler nous-mêmes ‘corbeaux’ ou ‘corbacs’ les uns les autres, coupant ainsi l’herbe sous les pieds de nos détracteurs. Avec ce groupe, pas d’ambiguïté, c’est vers le deathrock made in L.A que l’on lorgne, la version brute, lourde, tribale, émotionnelle. Les ingrédients attendus sont là: batterie roulante, basse coupante, guitares en souffrances et un chant évoquant parfois plus une psalmodie, jamais vraiment désespérée mais le laissant presque croire. Voilà, c’est juste très bon, les atmosphères torturées sont présentes, l’aspect limite incantatoire de la voix parachevant le tableau…Un tableau apocalyptique comme une b.o pour ‘La Crucifixion’ de Grünewald, entre calvaire et charognards, le tout emballé dans un papier fin et gaufré. Point de plume noire mais la musique et les tourments qu’elle évoque suffise largement à assombrir n’importe quelle image bucolique de la campagne. Bonne chasse, amis ornithophiles !