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Monster Magnet › Greatest Hits
- 2003 • A&M 0602498081952 • 2 CD
détail des votes
Membre | Note | Date |
---|---|---|
Raven | samedi 27 octobre 2018 - 01:16 |
cd 1 • 16 titres
- 1Tractor
- 2Medicine
- 3Dopes To Infinity
- 4Melt
- 5SpaceLord
- 6Powertrip
- 7Atomic Clock
- 8Heads Explode
- 9Bummer
- 10Negasonic Teenage Warhead
- 11Dead Christmas
- 12Silver Future
- 13Black Balloon
- 14Crop Circle
- 15Kiss Of The Scorpion
- 16Space Lord (Intergalactic 7 Mix)
cd 2 • 4 titres • B Sides min
- 1Unsolid
- 2Big God
- 3Into The Void [reprise de Black Sabbath]
- 4I Want More
informations
Videos du CD2 (clips officiels) : "Spacelord", "Powertrip", "See You in Hell", "Heads Explode (Explicit Version)", "Twin Earth", "Face Down", "Negasonic Teenage Warhead", "Space Lord (Intergalactic 7 Remix)"
chronique
C'est avec ce Greatest Hits que j'ai découvert le groupe. C'était en 2003, j'avais soif de ce nom, je cherchais un album de ce "Monster Magnet" qui me titillait de plus en plus l'imaginaire, mais y en avait pas dans le rayon du disquaire local... Y avait juste ce disque avec marqué "Monster Magnet" en plein milieu et cette pochette "Superdopes to Powertrip"... Alors je l'ai pris, parce que je voulais découvrir rapidement plein de groupes en même temps, n'avais pas encore internet, et préférais les best-of aux albums, mes écoutes ciblant plus des morceaux favoris (que je zappais allègrement pour en rejouer une énième fois l'intro bandante), que la globalité d'un album, pensé comme une histoire, avec ces scènes d'action mais hélas ces moments chiants. L'idée du best of, pensé comme compactage des scènes d'action, m'allait très bien. Et dans cette optique restreinte, la sélection de ce Greatest Hits m'enchantait, me semblant plus que généreuse en moments de bravoure. Je visualisais des couleurs folles, des lava-lamps, des hippies du futur du passé avec des poses de Maître de l'Univers encore mieux que dans tous leurs clips MTV de sagouins avec leurs danseuses sexy, au son de riffs et de solos encore plus puissants et jouissifs que tous ceux de mes Led Sabbath... Je saisissais dans son essence l'exagération flamboyante et l'exubérance porno-rock-o-graphique de la créature Monster Magnet, que j'avais découverte peu avant visuellement en feuilletant les magazines Hard Rock et Hard'n'Heavy, coi devant les photos de Wyndorf, ses lunettes miroir, son pantalon "pattes d'eph" en cuir à motif flammes et ses poses de jambe de patron invincible des papas rockeurs à vous faire oublier les plus outrancières d'Elvis et Johnny. Même si je foutais pas encore de mots dessus, je sentais que c'était à la fois ultra-sérieux et trop gros pour être vrai, cette grosse marrade, cette parade rock pensée pour aller plus fort, plus haut, pour sonner plus drogué et décomplexé que tout ce qui a été fait avant dans le genre... Suivant la voie "Rock = Sexe" des caricatures assumées mais virtuoses ZZ Top et AC/DC, même si l'inspiration venait plus de Steppenwolf et Hawkwind. C'est surtout sans grande surprise "Bummer" et "Space Lord" qui me réjouissaient en boucles insatiables, l'une pour son riff aussi pur qu'une érection matinale, son ambiance orgiaque et son chant de brigand ; l'autre parce que j'étais assez heureux de ré-entendre enfin cette chanson que j'avais découverte - attention, vous êtes sur le point de lire une anecdote héroïque certifiée "régime chiraquien" - dans le film Quasimodo Del Paris, oublié depuis des cinéphiles (on se demande bien pourquoi). Je n'oublierai jamais que dans cette salle de cinéma innocente découvrant le jeu d'acteur lourdement cocaïné de Richard Berry (pas l'auteur de "Louie Louie", non) campant un archidiacre fétichiste en plein kiff de ses fringues badass et de ses armes blanches trop stylées devant son aquarium à murène (du mauvais goût assez wyndorfien en fait), "Spacelord" m'avait sauté au cerveau et hold-upé l'humeur façon "wow mais c'est de qui, cette ballade rock ultra-méga-charismatique ???"... Bon tout ça c'est bien beau et même touchant, mais avec le recul il semble évident que ce Greatest Hits est hélas bien borgne : c'est surtout la fête à Powertrip (sans surprise vu que c'est leur usine à tubes), et aux morceaux du dernier en date God Says No. Un peu de Dopes, pour des raisons de label rien de Spine of God ("Tractor" est dans une version liftée-stéroïdée des années 2000) et en guise d'échantillon du sommet Superjudge rien de plus que "Black Balloon", choix plutôt étrange... Où sont diantrefoutre passées "Cylcops Revolution", "Twin Earth", "Face Down", et j'en oublie ? La teneur en psychédélique est donc logiquement limitée, et le collectionneur ira fouiner dans le maigre CD bonus, monopolisé par les clips de leurs tubes accessibles par PC ou MAC (ah, ce logo "enhanced CD" aussi touchant que le "snake" du Nokia 3310), la place de gravure vacante étant laissée à quatre morceaux inédits corrects mais pas du tout indispensables : un peu de fuzz et de groove, aucun tube notable, plutôt du Monster Magnet d'ambiance à faire grésiller en fond et une reprise pour se faire plaisir de "Into the Void". L'industrie du disque mourante à l'ère Napster, et ses fonds de gamelle vantés par des stickers pathétiques... J'ouvre le livret, et y découvre quinze ans après, un peu ému, tout ce qu'il fallait voir depuis le début, dans les notes sans équivoque de Monsieur Dave qui, c'est rare et beau, est bien le meilleur chroniqueur de sa musique : "Getting high and seeing gods / Dinosaurs and Army men / Rock for Rock's sake / Delusions of Grandeur / Sex / Money / Freedom / Repression / Big disappointments and even bigger hopes / Blowing up everyday emotions to mythic proportions... That's what it's all about baby, can you dig it ?"... Ah la la, mais quel poète ce Wyndorf, j'en ai des frissons dans tout mon champ magnétique !
note Publiée le vendredi 26 octobre 2018
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