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Kap Bambino › Devotion

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Aplecraf      vendredi 26 octobre 2018 - 21:15
cerealkiller      lundi 24 juillet 2023 - 21:19

cd • 13 titres • 40:22 min

  • 1Resistance Alpha3:18
  • 2Obsess2:35
  • 3Devotion3:36
  • 4Mer Morte3:03
  • 5Rise2:25
  • 6Burning2:48
  • 7King Cobra2:57
  • 8White Voodoo1:12
  • 9Next Resurrection5:37
  • 10Buffalo Kids2:50
  • 11Trapping2:58
  • 12Under Tender2:59
  • 13The Lost4:04

informations

line up

Caroline Martial, Orion Bouvier

chronique

  • synth-punk qui fait peur

Entendons-nous bien au sein du vacarme, si le retour de Kap Bambino s’effectue sous une forme plus atmosphérique, il faut comprendre être pris dans l’oeil du cyclone au lieu d’être projeté en permanence au quatre coins de la pièce. Si le tempo se pose quelque peu, ça n’est que parce que la pression atmosphérique pèse encore plus lourd. Moins foufou, plus méchant, comme les inflexions de Caroline au refrain de « Resistance Alpha », première mine posée dès l’entrée de champ. Kap Bambino mid-tempo ? Faudrait pas trop prendre ses désirs de freinage pour des réalités, si vous n’arrivez pas à survivre à la décharge, c’est que vous êtes déjà trop vioc. La technique des bordelais, c’est la contiguïté : une bombinette après l’autre sans interlude. « Obsess » et ses tirs de synthés aussi débiles et prenants qu’un vieux thème pour Lemmings (sur PC ou Amiga, au choix) et c’est le KO au deuxième round. Sauf que non, les machines ronronnent juste assez le temps de recharger les batteries, remettre une couche de synth-punk hystérisé par ce chant mi-kawaii mi-keupon, un arc-en-ciel les pieds plantés solidement dans des fûts radioactifs. C’est que la recette parait encore plus polluée quand dans le passé, plus sale mais plus élaborée dans la dégueulasserie. A peine touchée par la vague witch-house qu’ils ont probablement influencé à leur corps défendant, il y a dans ce nouveau Kap Bambino une couleur définitivement plus malsaine, plus menaçante encore qui perce dans les morceaux plus lents comme « Rise », délités dans leur agressivité, une lourdeur compactée où le chant fait à peine contrepoint avec le magma indus bouillonnant, crissant. L’ouverture de « Burning » c’est un maléfice sonique, des voix de sorcellerie qui soufflent un vent mauvais, les beats prennent leur temps pour taper plus en profondeur. Avec ce Devotion, Kap Bambino se défonce et c’est l’auditeur qui prend cher, des croix en feu lui brûlent les yeux. Du travail de pro, ça chatouille les oreilles avec des tisons ardents, voyez cette petite séance de kraut-strident qui précède « Next Resurrection », le morceau le plus kapbambinesque au sens pur du terme avec le gimmick de synthé qui flingue et la bonne rythmique qui te colle le palpitant dans le rouge, et une mélodie scandée criarde. Sauf que surprise, pour la première fois Kap Bambino laisse le morceau s’écouler dans une coda comme un atterrissage en douceur, l’électronique mélancolique se love en elle-même, c’est beau, ça respire, passage du volatile explosif à l’aérien. Ce n’est qu’un répit car bientôt ça rampe à nouveau sur un sol désagrégé, le ton sucré de Caroline s’est bien teinté d’amertume jusqu’à presque changer de genre, des arpèges de machines-outils et des rythmes concassés installent une ambiance horrifique. Vous en voulez encore ? Vous voulez vraiment prendre cher, ma chère. « Trapping » et son electro-house compressée à mort qui vous pilonne sans pitié fera une excellente séance de domination avant une petite ritournelle pop saupoudrée de cyanure, « Don’t forget to forget me » balance Caro sur une tournerie technoïde d’Orion presque lumineuse et parfaitement irrésistible, juste assez dissonante pour ne pas oublier à quelle adresse on est entré. De quoi y perdre son sens de l’orientation, là où les mots sont eux-même découpés et servis en petits bouts, à froid dans des cocktails chargés comme des mulets. A la première lampée, c’est plutôt du brutal. A la deuxième aussi, mais la sophistication se révèle. A la troisième… ça tourne, ça tourne, ça tourne…

note       Publiée le mardi 23 octobre 2018

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