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Boyd Rice & Friends › Music, Martinis and misanthropy

cd • 14 titres

  • 1Invocation
  • 2People
  • 3The hunter
  • 4Nightwatch
  • 5Disney Land can wait
  • 6An eye for an eye
  • 7Down in the willow garden
  • 8I'd rather be your enemy
  • 9Tripped a beauteous maiden
  • 10As for the fools
  • 11Shados of the night
  • 12History lesson
  • 13Silence is golden
  • 14Untitled

extraits vidéo

informations

Summer Sky Studios, Denver, Colorado, USA, mars 1990, Tokyo, Japon, juillet 1989.

Le titre 14 est un bonus de la réédition.

line up

Rose Mcdowall (voix, guitare), Michael Moynihan (percussions), Douglas Pearce (guitare, chœurs), Boyd Rice (voix, manipulations), Tony Wakeford (basse), Bob Frebrache (piano, cithare)

chronique

Les Virgin Prunes proposaient la laideur comme nouvelle forme de beauté, pourquoi ne verrait-on dès lors pas la misanthropie comme une ‘nouvelle forme d’amour’ ? Ca pourrait plaire à Boyd Rice chez qui l’humour (comme la controverse) est une second nature. Comment mieux procéder que d’envelopper des textes aux forts relents de darwinisme social dans une musique au final aisée d’approche ? ‘Music, Martinis and misanthropy’ demeure à mon sens son chef-d’oeuvre et un véritable manifeste. Entouré de la crème du dark folk d’alors (Douglas P., Tony Wakeford, Michael Moynihan et même Rose McDowall), notre petit farceur s’amuse à retravailler des bandes des Carpenters, Rod McKuen pour créer des nappes sur lesquels il égrène d’une voix monochrome ses principes misanthropes, n’hésitant pas non plus à reprendre des morceaux de Lee Hazlewood (I’d rather be your enemy’), des Everly Brothers (‘Down in the willow garden’) à sa sauce. D’autres titres sonnent plutôt dark folk version guitare sèche (‘People’) ou un chouia plus inquiétants, plus proches du style de Boyd, l’aspect bruitiste en moins. Etonnamment, ce disque s’écoute plutôt bien malgré son côté glacé et pas très ‘peace’n’love’ niveau paroles. Il y a tout d’abord l’alternance de titres ambient martiaux et ceux à la guitare mais également la subtilité de la production. Des éléments tels que la voix de Rose ou les percussions de Michael Moynihan sont mixés en arrière, de manière très étouffée, créant de ce fait une atmosphère vraiment spéciale. Curieusement aussi, hormis les textes, le parallèle le plus évident serait avec le grand absent David Tibet (pas vraiment versé dans la misanthropie et pas spécialement pote avec Boyd Rice) alors que l’influence revendiquée serait plutôt celle des spoken words de Rod McKuen et des enregistrements easy listening de Jackie Gleason, sans oublier le hippie Charles Manson; c’est dire si l’on reste ‘en famille’ musicalement. Oeuvre unique et inclassable, ce disque propose dans sa nouvelle version un morceau bonus sous forme d’un collage de bribes de paroles, légèrement différent dans son climat mais plutôt bon en guise de conclusion. En fait, contrairement aux crétins de la scène neo-folk qui se sont crus obligés de s’habiller en uniforme et de siroter des Martinis, moi j’aime les gens et je déteste le Martini mais il n’y a rien à dire, ce LP est un putain d'album, c’est comme ça !

note       Publiée le dimanche 21 octobre 2018

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zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

Leçon noire et suave, propos qui tient les décennies

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taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

Énorme, grandiose, pas de mots... Rien que 'People', bordel :-p

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zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

Découvert ici en 1995, disque qui a énormément tourné. En ai fait mes délices bien souvent. En vieillissant, moins impressionné par le truc, que je trouvais absolument énorme. Reste quand même un chouchou. Merci Twilight pour cette chro ; longtemps me suis demandé pourquoi il était pas sur guts, ce dixe. Sympa à écouter dans le métro, au milieu des GENS.

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