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Rebotini / Zanési › Acidmonium

téléchargement • 4 titres • 21:16 min

  • 1Acidmonium5:31
  • 2American Moonshine5:01
  • 3Acidmonium (Arnaud Rebotini Mix)6:01
  • 413X3h4:43

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chronique

MDR le Smiley sur la gueule à Pierre Schaeffer. Le GRM, c’est pourtant pas la marrade. Pas trop acid city, si vous voyez ce que je veux dire. Un peu coincé dans leur bulle, même si l’élitisme n’est pas fondamentalement une mauvaise chose, j’y reviendrai. Christian Zanési est un de ceux qui va voir ailleurs, faire des ponts avec la musique électronique populaire. De son côté, Arnaud Rebotini s’est toujours intéressé à la musique contemporaine, son projet Zend Avesta sentait déjà fort son amour pour Debussy. Devenu figure majeure de la techno hexagonale avec ses sets organiques sur matos analogiques d'époque, il avait rencontré Zanési depuis quelques années déjà. L’acid techno qui croise les sons travaillés de l’électroacoustique, voilà Acidmonium, ni histoire de compromis et encore moins de fusion foireuse. Une sorte de dialogue entre la musique savante et son pendant populaire, mais pas moins tête chercheuse. C’est beau les rencontres quand elles invitent à la création. Avant même de sortir quoi que se soit, les deux ludions se produiraient sur scène, où déjà était évidente toute la pertinence et la beauté de leur démarche. La techno aussi dansante que mélancolique de Rebotini qui se teinte de la complexité et richesse sonore des travaux de Zanési. Les strates de sons électroacoustiques enveloppés dans les beats et les textures redoutables de l’électro analogique à danser, ou à rêver. Ca fonctionne. Avec des variations d’intensité de l’une discipline par rapport à l’autre, « American Moonshine » verse plus dans une pièce sonore contemporaine sur laquelle viennent voleter des synthétiseurs hérités de la musique cosmique alors que « 13X3h » voit un beat technoïde irrémédiablement acide autour duquel s’entortillent des créatures sonores fantastique, sylphides et phosphènes sortis du laptop de Zanési. Le titre du morceau éponyme n’est décidément pas trompeur, d’autant moins dans son remix plus purement techno où on retrouve toute l’efficacité des sets de Rebotini. Au diable les puristes d’un bord comme de l’autre, ils avaient fier allure les deux grands bonhommes, ce soir de Novembre à la Gaité Lyrique, où mon soi-disant élitisme musical m’avait poussé à y allé voir le vieux Pierre Henry, une interprétation de Drumming de Steve Reich et donc la rencontre de l’électroacoustique et de mon producteur de techno favori. Cet EP n’était pas encore sorti, mais le mélange semblait pour le moins alléchant. Ce fut une soirée inoubliable pour d’autres raisons, car au même moment dans Paris de sinistres individus commettaient un massacre dans d’autres lieux, une salle de concert où le goût du gros hard qui tache aurait tout aussi bien pu me conduire, des rues voisines et familières parcourues tous les jours. Difficile aujourd’hui de ne pas lier, dans ma petite tête, la rencontre fort réussie de Rebotini et Zanési avec cette nuit passée à l’abri des murs de la Gaité Lyrique, drôle d’idée que celle d’un certain élitisme musical qui ce soir-là, m’aura servi de cocon.

note       Publiée le mardi 25 septembre 2018

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    (N°6) Envoyez un message privé à(N°6)
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    Oui, et il est vraiment très beau, très élégant. (chro prévue y a deux ans)

    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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    Ya un album entier des deux gusses sorti en 2016, tavu.