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Funeral Mist › Hekatomb

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Ghoul Master      jeudi 2 mars 2023 - 11:14
mroctobre      jeudi 4 juin 2020 - 21:09
taliesin      lundi 10 septembre 2018 - 08:16
Nicko      dimanche 9 septembre 2018 - 18:40
Hallu      jeudi 9 janvier 2020 - 17:00
cyprine      mercredi 10 octobre 2018 - 12:54
Bernard      lundi 17 septembre 2018 - 08:51
vincenzo      mardi 11 septembre 2018 - 14:24
Demonaz Vikernes      lundi 11 avril 2022 - 21:43
Klarinetthor      mardi 11 septembre 2018 - 16:50
Nokturnus      lundi 10 septembre 2018 - 13:03
born to gulo      dimanche 9 septembre 2018 - 20:29
Tamerlan      vendredi 17 décembre 2021 - 11:37
      jeudi 10 décembre 2020 - 19:02

cd • 8 titres • 43:03 min

  • 1In nomine domini04:31
  • 2Naught but death04:42
  • 3Shedding skin04:48
  • 4Cockatrice07:27
  • 5Metamorphosis07:35
  • 6Within the without03:12
  • 7Hosanna04:30
  • 8Pallor mortis06:16

informations

Enregistré en 2017 au Endarker Studio

line up

Daniel Rostén (chant, guitares, basse)

Musiciens additionnels : Lars Broddesson (batterie)

chronique

Funeral Mist, voilà l'un des groupes les plus énigmatiques et fabuleux qu'il soit. Rien ne filtre, aucune info, aucun concert, extrêmement peu d'interviews, des albums très espacés, et pourtant, à intervalle plus ou moins régulier, son leader Arioch (qu'on retrouve sous le nom de Mortuus chez Marduk) sort de son silence avec un album, condensé à chaque fois d'un travail de plusieurs années. A chaque nouvelle sortie, le travail de promotion est réduit à sa plus simple expression, une petite annonce quelques jours avant la sortie effective du disque nous permet d'être au courant de l'arrivée de l'album. Pour le reste, rien ! Il faudra se contenter de ça ! Il faut être clair, Arioch prend son temps pour réaliser ses albums, le premier album, "Salvation" ("Devilry" n'étant qu'une mise en bouche) est sorti en 2003 mais était enregistré depuis 2 ans, son successeur "Maranatha" date de 2009 et cet "Hekatomb" déboule 9 ans plus tard en 2018. Pourtant le travail créatif entre chacun de ces albums est continu, les titres sont créés, arrangés, polis, testés sur la longueur. C'est la première fois que je m'attaque à un album de Funeral Mist pour une chronique mais je partage entièrement l'enthousiasme de Stéphane sur les deux précédents disques, que je considère comme des chefs d'oeuvre absolus de black metal. Donc forcément, quand il s'agit d'accueillir un nouvel album du groupe, l'attente et l'excitation sont grandes. Voilà, ce disque de trois quarts d'heure représente un travail de 9 ans. Le risque forcément dans ce genre de situation, c'est de réussir à faire sa place à côté des chefs d'oeuvre du passé du groupe, ce qu'avait déjà réussi haut la main son prédécesseur "Maranatha". Ce qui frappe ici, c'est la fluidité du disque. Là où Funeral Mist nous avait habitué à incorporer nombre d'interludes, arrangements, réinterprétations de thèmes, intégration d'extraits de films ou de bandes originales de films, ici, l'album est plus direct. Même si ces ajouts sont toujours présents ici, ils sont encore plus intégrés dans les morceaux. On reconnait très rapidement l'identité Funeral Mist, le style de riff d'Arioch. Beaucoup ont pensé que cet "Hekatomb" était influencé par Marduk, par exemple un titre comme "Naught but death" faisant penser à "The blond beast", alors qu'en fait, c'est surtout Marduk qui a inclus des éléments de Funeral Mist. En fait, ce qui donne tout l'intérêt à Funeral Mist et ce qui fait sa réussite, c'est qu'ici, Arioch peut prendre tout son temps pour composer, arranger, modifier, fignoler et ce, jusqu'au moindre détail. On sent ce souci permanent chez Funeral Mist, de tout temps, avec toujours en tête cette dévotion totale au Malin, corps et âme, les premières paroles de l'album étant quand même "In the name of the Lord, I come against you". Déjà, rien que sur le premier titre, tout est dit. L'album débute par une intro annonçant l'arrivée de cette bête sauvage, dévorant tout sur son passage, puis cette basse vrombissante qu'on retrouvera plusieurs fois durant le morceau me rappelant étrangement le titre "The writ" de Black Sabbath", puis cette déferlante de brutalité, cette folie furieuse jouant sur les contrastes, avec cette rage extraordinaire mise dans son chant, ultra-guttural, comme jamais chez lui, proche du death metal, enchaîné à ces cris démoniaques et ultra-vindicatifs plus habituels chez lui alliés à ces parties plus douces de cette basse vrombissante dont je parlais plus haut, puis ce pont en mid-tempos avec ces riffs thrashisant. Tout ça simplement sur le premier morceau, et sans aucune impression de fourre-tout, et qui s'enchaîne avec le "Naught but death" dont je parlais en début de chronique. Voilà, déjà, le ton est donné. Arioch ne s'est pas assagi et il garde cette volonté de perfection totale. Rien n'est laissé au hasard et la suite ne fera que le confirmer. L'album joue toujours autant avec ce contraste entre parties lente et une immense brutalité dans les parties de blasts avec des brûlots incandescents ("Shedding skin", "Within the without", le fabuleux et intense "Hosanna"), et ce jusque dans les arrangements. Le travail à la batterie est encore plus précis que par le passé. On sent bien que chaque note a été pesé pour donner le meilleur rendu final. A ce sujet, quel plaisir aussi de retrouver derrière les fûts Lars Broddesson, ancien batteur de Marduk, qui avait dû quitter le groupe à cause de problèmes de dos. Il semblerait à l'écoute de ce disque qu'il va mieux ! Le duo "Cockatrice"-"Metamorphosis", dont l'enchaînement est particulièrement ingénieux, est un moment exceptionnel du disque, avec un premier thème au son de cette guitare totalement folle rappelant Triumphator puis amenant petit à petit en fond sonore de légères touches de claviers directement inspirées par les derniers travaux de Burzum, se fondant progressivement vers un break complet entièrement aux claviers avant de repartir de plus belle sur le thème principal du morceau puis de ralentir le rythme pour arriver, avec "Metamorphosis", sur un mid-tempo impérial marquant le retour des chants grégoriens qui ont fait le succès de précédents titres de Funeral Mist. Et comment ne pas parler de ce "Pallor mortis" final et cette idée de faire chanter un couplet par un enfant de la même manière qu'Arioch ? Là, pour le coup, je suis impressionné par la performance du gamin, avec toujours ce souci de garder l'intensité à son plus haut niveau ! Même si l'album est a priori plus commun que les précédents, il n'en est rien, tout étant dans les détails. "Hekatomb" est une nouvelle bombe extrêmement travaillée et réfléchie de Funeral Mist. Ce qui fait la réussite du groupe, au-delà de cette recherche de la perfection, c'est cette authenticité de chaque instant. Arioch ne joue pas, il se met littéralement en scène et se livre entièrement. Cet "Hekatomb" est un nouveau chef d'oeuvre total et ajoute une nouvelle pierre à l'édifice des suédois. Et s'il faut encore patienter une petite dizaine d'années pour avoir un successeur du même niveau, je signe tout de suite !

note       Publiée le dimanche 9 septembre 2018

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Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

Bon j'ai fini par le racheter dans le doute, j'avais des bons souvenirs de la dernière piste en particulier. Mais non au final on est plus dans la veine de Salvation, bien branlé et c'est tout. Une boule de plus quand même va.

Note donnée au disque :       
luapluap Envoyez un message privé àluapluap

Maranatha en priorité, le meilleur de loin.

saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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Mais en fait c'est vraiment incroyable ce groupe ! Vu le style de bm plutôt traditionnel qu'aime Nicko, j'ai été surpris de voir à quel point c'est aventureux tout ça, parfois pas loin d'être expérimental. J'ai souvent pensé à Grand Declaration, dans les folies de l'association des guitares et d'un rythme parfois limite indus. Quel groove ! Et quelle furie, quand ça s'y met. Très fort

microbe666 Envoyez un message privé àmicrobe666

Je trouve ça tout à fait injuste. Sinon placard profond, fleuve profond, et rien sur le satanisme profond. Ca se mouille pas chez Larousse, ou alors superficiellement.

yog sothoth Envoyez un message privé àyog sothoth
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Alors que, si tu me permets :

"superficiel, superficielle" (adjectif) (bas latin superficialis, du latin classique superficies, surface)
Qui est limité à la surface, qui n'affecte que la partie extérieure des corps.
Ex : Une humidité superficielle. Des plaies superficielles.

Tandis que :

"profond, profonde" (adjectif aussi) (latin profundus)
Dont la profondeur est grande
Ex : Un fleuve profond. Un placard profond.

(Larousse, Petit, cité par lui-même dans son édition dématérialisée, v.2020 p.c.)

Edit de la plus haute importance : Il est à noter que l'adjectif "Surfaciel" n'existe pas, et que ce n'est pas très beau, "Surfacique" (que j'applique cependant volontiers au présent groupe, tant son seul intérêt à mon point de vue se trouve dans les gimmicks rigolos qu'il applique de manière répétée dans chacun de ses morceaux).