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Ministry › Amerikkkant

  • 2018 • Nuclear blast NB 4275-2, Nuclear Blast ?– 27361 42752 • 1 CD

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Marco      dimanche 17 mars 2024 - 10:21
Klozer      lundi 30 novembre 2020 - 23:55
Bernard      jeudi 18 avril 2019 - 12:45
nicola      dimanche 9 septembre 2018 - 08:31
Shelleyan      samedi 8 septembre 2018 - 23:14
magnu      dimanche 17 mars 2024 - 22:21
Fabb74      jeudi 25 janvier 2024 - 11:34
Venomesque      vendredi 23 juin 2023 - 20:44
Richard      dimanche 9 septembre 2018 - 09:33
torquemada      mercredi 22 juin 2022 - 11:00
born to gulo      samedi 7 décembre 2019 - 16:27

cd • 9 titres

  • 1I know words
  • 2Twilight Zone
  • 3Victims of a clown
  • 4TV5/4Chan
  • 5We're tired of it
  • 6Wargasm
  • 7Antifa
  • 8Game Over
  • 9AmeriKKKa

extraits vidéo

informations

Caribou Studios

line up

Al Jourgensen (chant, guitares, clavier, harmonica, programmation, choeurs, sampling)

Musiciens additionnels : Sin Quirin (guitares), Jason Christopher, Tony Campos (basse), Roy Mayorga (batterie), Michael Ronzon (programmation des batteries, choeurs, clavier), Lord of the Cello (violon), DJ Swamp, Arabian Prince (scratches), John Bechdel (claviers), Burton C.Bell (chant, choeurs), Liz Walton (choeurs, samples)

chronique

Vous la connaissez cette planche de Batman sur laquelle il gifle Robin, chaque internaute modifiant le contenu des phylactères selon l’actualité ou son délire, un des memes les plus courus des réseaux sociaux… En voici ma version: ROBIN: ‘J’ai un scoop, Ministry vient de se ref…’/BATMAN (le claquant): ‘Ta gueule, c’est devenu une tradition’. Ce petit farceur de Al Jourgensen, à peine l’album de Surgical Meth Machine sorti sur le marché, a une fois encore réveillé son golem dont le corps était encore sacrément tiède…Que voulez-vous, il est comme ça Tonton Al, il veut bien multiplier les side-projects, mais sa machine contestataire, son crache-haine, son engin de guerre, c’est Ministry. En plus, après l’élection de Trump, qui imaginait une seule seconde qu’il allait en rester là et fermer son clapet ? Bref, les arcades lacérées de piercings, la gueule tatouée, la mâchoire refaite et les crocs limés, il nous lâche une nouvelle offrande de son enfant terrible. C’est sûr qu’après ‘Relapse’ et ‘From beer to eternity’, notre homme n’était plus 100% en odeur de sainteté chez certains fans (dont moi) mais là, il a travaillé dur pour se faire pardonner; à mon avis, ‘Amerikkkant’ est simplement le meilleur Ministry depuis ‘Psalm 69’. Pourquoi ? Sa richesse instrumentale et ses arrangements tout d’abord. On est cette fois moins dans le ‘qui cogne ta face’, c’est plus maîtrisé, plus subtil sans diluer la hargne. L’intro instrumentale ‘I know words’ annonce la couleur: samples d’un discours de Trump, un magnifique violon, des scratches, quelques bidouillis électroniques dans l’arrière-fond, ambiances crépusculaires légèrement menaçantes, parfaite mise en bouche pour un ‘Twilight Zone’ pesant et mid-tempo avec une batterie qui cogne, des guitares grinçantes, présentes mais mixées en arrière, des kilos de samples, et cette voix devenue si familière. Uncle Al nous gratifie même d’un thème d’harmonica assez dément (y compris lorsque le titre est joué sur scène). Un peu long quand même mais on sent qu’on tient du lourd au sens positif. Confirmation avec ‘Victim of a clown’ au rythme lourd mais groovy; même recette: guitares torturées plus qu’agressives au second-plan, des nappes de clavier, des samples mixés en avant. Curieusement, par moment, on a l’impression d’écouter du Killing Joke au ralenti. Ridicule ? Pas tant que ça, ‘Wargasm’, lui, évoque carrément la bande à Jaz, même dans le chant. Très bonne chanson qui voit un jeu de batterie moins binaire, plus tribal, un refrain épique franchement bandant. La frange metal des fans du groupe, par contre, doit ronger son frein. Il lui reste deux morceaux typés Ministry, moins originaux mais efficaces, ‘We’re tired of it’ et ‘Antifa’ qui renouent avec la frappe de mitraillette, les riffs metal, les vocaux flirtant avec le growl lorsque c’est Burton C.Bell qui empoigne le micro. Avec ‘Game over’, c’est presque l’époque ‘Land of rape and honey’ qu’on retrouve avec sa touche electro-metal avant le final ‘Amerikkkant’, magnifique pièce mid-tempo aux atmosphères apocalyptique et aux instrumentations indus metal (la touche épique des claviers et les cuivres samplés). Inutile de préciser que niveau textes, c’est cynique, désabusé à souhait (pas toujours subtil mais lucide). Certes ‘Amerikkkant’ n’est pas la bombe ultraviolente escomptée par certains mais c’est tant mieux; le groupe se renouvelle pour de bon (avec quelques brins d'auto parodie, c'est vrai) avec des arrangements soignés, une approche plus subtile, des guitares omniprésentes mais vicieuses plus que martelantes, des climats forts et des mélodies puissantes. Ok, les compositions traînent parfois un brin en longueur mais cela ne suffit pas nuire à la qualité de cet opus; à bientôt 60 ans, Al le Miraculé (pas d’autres mots tant ce mec aurait déjà du clamser cinquante fois) vieillit mais ne rend pas les armes.

note       Publiée le samedi 8 septembre 2018

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    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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    @Nicola. à fond, j'adore ce Ministry-là !

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    nicola Envoyez un message privé ànicola

    Oui, Jello chante sur un morceau. On le reconnaît tout de suite.

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    Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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    J’avais franchement lâché l’affaire Ministry, mais oui là il se paye un album comme s’il sortait en 1995. Assez vintage en fait (l’illustration, les samples, y a même Biafra en guest non ?)

    nicola Envoyez un message privé ànicola

    Pas mal, le dernier, hein ?

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    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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    Tonton Al a (re)gagné un fan en ce qui me concerne.

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