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The Deep Freeze Mice › I Love You Little BoBo With Your Delicate Golden Lions

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Dioneo      lundi 3 septembre 2018 - 13:39
sergent_BUCK      mardi 4 septembre 2018 - 01:48
Klarinetthor      mardi 4 septembre 2018 - 00:20

2k7 • 22 titres • 78:27 min

  • A
  • 1Something Else Instead3:29
  • 2I Love You Little BoBo With Your Delicate Golden Lions0:53
  • 3Why Do You Squeak?2:02
  • 4Most People Ain’t Fit to Live – Part One0:57
  • 5Entropy of Cubes1:03
  • 6Most People Ain’t fit to Live – Part Two2:53
  • 7Polanski’s Dog2:47
  • 8Twenty Three Exceptions1:24
  • 9O.P.10:20
  • 10O.P.20:03
  • 11Whose Afraid of Humans?4:39
  • B
  • 12Untitled24:55
  • C
  • 13A Trillion Sprods13:23
  • 14The Dalmation/Natural Forces/186,000 Endings per Second04:21
  • 15Thunderbirds3:32
  • D
  • 16This Is Terrible3:24
  • 17All Through Summer2:53
  • 18Zoology2:25
  • 19Who’s Afraid of Humans? (Reprise)0:51
  • 20Roget’s Thesaurus3:27
  • 21A Motor Throbbed Above the Rim of the Brush3:44
  • 22A Trillion Sprods (Version)3:03

informations

Enregistré par Ricky Wilson aux Barkby Road Studios. B1 enregistrée par Neil Stout.Monté par Ricky Wilson. Produit par The Mice.

Le véritable titre de l’unique morceau de la face B est donné par un dessin reproduit sur la pochette en face de l’index dudit titre. L’édition double-CD de 1995 est une coproduction Jarmusic/Raffmond.

line up

Michael Bunnage (basse), Peter Gregory (batterie), Alan Jenkins (guitare, voix), Sherree Lawrence (orgue, piano, voix)

Musiciens additionnels : John Grayland (trompette et euphonium, sur A9/A10), Paul Devlin (violoncelle et contrebasse sur B1), Anrew Nichols (saxophone alto sur B1)

chronique

Le DIY, c’est faire des dimensions ensemble. Ou de la musique, tout court (ou d'autres machins hein) ? … Des mondes, des hypothèses, des phases de jeu. Des engagements, des dérapages. Le temps des moments, rendre de toutes-personnelles perceptions et façons de transformer à leurs pleines pertinences, les donner à saisir. The Deep Freeze Mice est l’un de ces groupes dont on se demande d’où ça sort – quoi qu’on y entende du son d’une époque, modes de jeux et options de productions, esthétiques. Dont on ne sait plus, aussi, une fois entendue, comment on avait pu ignorer la musique, littéralement n’avoir aucune idée qu’elle ait pu, qu’elle puisse exister. The Deep Freeze Mice procède de cette pensée magique et pragmatique, qui associe par analogie, prend les intuitions et fantaisies comme des vecteurs, le raisonnement et l’arbitraire en coutures apparentes – comme sur certains vêtements de travail à la fonctionnalité parfaite, à la classe imposante dans son rien-au-hasard. Flèches de tout : citer, coller, littéralement lire sur la musique un certain manifeste d’un certain parti, écrit par un certain Karl M. … Apparier à ça Thomas Edison – une certaine révolution indus, technique, de soudains pans de réalité activés/désactivés, tension/hors-tensions. L’électricité qui change tout – existence/non-existence de bandes d’un spectre vibrées/éteintes par vertu d’un simple interrupteur. (Ça peut être un projecteur, un ampli… Un grille-pain, un radiateur, un ventilo, une tondeuse, un sextoy… Liste minuscule de non-exhaustivité). Du ska-pop avec une voix de vieux goth à la Eldritch. Et qui sonne bizarre et évident. De l’orgue, du foutu orgue avec tout ce que le son de cet instrument peut avoir de plein et spectral, rampe-au-sol et harmonies envolées. Bizarre et évident. Un solo de bruits de masse. Ornette Coleman et Sun Ra et Ayler (Albert) pris dans un garage, joués à l’arrache, à l’instinct, sur toute une face. Cet épisode inouï de guitare sur A Trillion Spods (face C, au début) – juste après le passage Edison/Marx – oui : c’est bien le GROS MORCEAU sur ce double-bidule (K7 ou LP), ce quadruple-face. Évident. Et bizarre. Grosse montée en pression progressive, une espèce de phrasé soukouss-cubiste qui s’emballe dans la wha jusqu’à une sorte de texture noise (avec en fond la batterie fixe et un clavier qui joue du vibraphone easy-jazz). Tout qui se tient, ailleurs, en A, B, C, D. Plus tôt, une gratte sèche, enregistrée sûrement dans une chambre, courte pièce sur une seule piste de quatre-pistes, fugue classique-contemporaine au jugé. Le son globalement brut, partout. L’expérience donnée telle quelle, gravée en direct – à un moment du processus, de l’évolution sans fin de la chose (ou peut-être quelle sera délaissée sans raison donnée – l’une, l’autre chanson, à un moment où ils ne la jugeront plus nécessaire). Aboutie parce qu’ils ne savent pas avant d’y être si elle tendra encore vers un autre état. Difficile d’en dire assez sans confiner à l’illisible. Autant ne pas en écrire trop. D’où ça vient, où ça va ? Faites jouer vos propres liens, vous verrez bien – ou couperez net le son, exaspérés ou débordés (… Ou ennuyés ? Ça doit se trouver). Je vous causerai peut-être, une autre heure, de ce qu’ils ont pu nous laisser sur tels ou tels autres variés supports.

note       Publiée le lundi 3 septembre 2018

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Je me suis laissé dire... Et d'accord (toute modestie gardée quant à ce que nous fîmes sur ce petit 7").

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WZX Envoyez un message privé àWZX

Copieux mais savoureux. Merci de l'avoir mis en lumière !

Giboulou Envoyez un message privé àGiboulou

Bien vu la référence ! J'adore ce genre de clins d'oeil entre groupes. Trouver des ponts, des indices, faire des liens. J'ai vite regardé sur YouTube et Hitler's knees y est disponible. C'est sur l'album Saw a range house burning last night. L'album à la pieuvre. Je suis tombé sur Deep Freeze Mice à une époque où j'étais obsédé par les groupes de post punk avec des claviers psychés dessus. Une quête commencée lorque j'ai découvert des chansons comme Are you receiving de KJ, d'un amour immodéré de la période Robert Calvert de Hawkwind et du son du Casio de The Fall. D'où les quelques titres cités. D'ailleurs, en parlant de liens, Blue Orchids était le projet principal d'un des (très) nombreux musiciens ayant été virés par Mark E Smith...

dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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Alors Giboulou, je n'ai pas réussi à retrouver la chanson "Hiltler's Knee" (faute incluse ?) de Deep Freeze Mice sur internet (tiens, est ce qu'ils seraient encore assez obscurs pour que tout n'y soit pas ?), enfin en cherchant 2 Min pas plus, mais mon petit doigt me dit que ce n'est pas une coincidence avec cette chanson : https://www.youtube.com/watch?v=TpsU50YF-1k

Les Pink Dots ont été la source de ma découverte des Deep Freeze Mice personnellement, cités par Edward Ka-Spel dans une vieille itw des 90's (comme l'un de ses coup de coeurs psyché, ou peut etre l'un des rares groupes encore plus obscurs que les pink dots, qui sait)... donc à mon avis c'est de là que vient le texte hallucinant de "a space between". J'en connais un qui a bloqué dessus à un époque... en tout cas il faudra que je check les chansons que tu cites...

Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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Eh eh, de rien... C'est vrai que c'est le genre de groupe qui te fait te demander si tu ne l'as pas halluciné un jour en amalgamant des bouts d'autres groupes que tu aimes et en leur donnant une cohérence propre mais tout aussi hallucinée/hallucinatoire, tellement c'est singulier dans ses azimuts divers voire disparates, à priori. Mais du coup oui : raison de plus pour en parler, partager, passer le mot. Pour ma part c'est à l'ami-et-néanmoins-collègue-d'ici Sergent Buck que je dois la découverte. Il m'avait glissé cette double-cassette en mode "ça c'est typiquement un truc pour toi, si t'aimes pas je m'engage à rembourser"... Bravo et merci ! Vu que ouais, évidemment, j'avais tout de suite percuté.

Note donnée au disque :       
Giboulou Envoyez un message privé àGiboulou

Groupe vraiment exceptionnel que les Deep Freeze Mice. Pour moi, c'est une version late 70's debut 80's des Thinking Fellers Union Local (désolé pour l'anachronisme), la classe anglaise dandy en plus. Ou alors une espèce de Television Personalities qui écoute plus de free jazz que Syd Barrett. Album à la fois très ambitieux et DIY en même temps. Peut-être le sommet de leur disco. Après, tous les albums valent le coup. Des titres comme Hiltler's Knee ou Minstrel Radio Yoghurt figurent dans mon panthéon personnel de la période (avec Love is a process d'Autopilot, The Flood de Blue Orchids, I wanna get rid of you des Psychotic Pineapple entre autres...). Au passage, la chronique est très juste et elle m'a permis de me rassurer: ce groupe génial n'est pas une pure invention de mon cerveau puisque d'autres en parlent ! Merci.