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Mueran Humanos › Miseress

cd/lp • 9 titres • 46:01 min

  • 1Miseress?:??
  • 2Un Lugar Ideal?:??
  • 3Mi Auto?:??
  • 4El Circulo?:??
  • 5Espejo en la Nada?:??
  • 6El Vino de las Orgias?:??
  • 7Guerrero de la Gloria Negativa?:??
  • 8La Torre de la Hora?:??
  • 9Epilog?:??

informations

Enregistré en 2015 à Berlin, par le groupe, à la maison. Enregistrements complémentaires, mixage et mastering par Boris Wilsdorf, à l’Andere Baustelle Tonstudio.

Artwork par Carmen Burguess.

line up

Carmen Burguess, Tomás Nochteff

Musiciens additionnels : Jochen Arbeit (guitare sur 1, 3 et 6)

chronique

Drôle d’ambiance, encore. Exil, rencontre d’un couple expatrié et de la ville où ils se sont fichés ? Deux Argentins dans Berlin. Un son glacé-bouillant. Des synthés, des boîtes à rythmes – ou sont-ce des sons de batterie traités, refroidis pour sonner machines, mécaniques ? Une injonction en guise de nom : "Que Meurent les Humains". Cette pochette étrange – horrifique et virginale. De la cold wave cliché, alors, avec la langue, seule – les deux chantent en espagnol (un genre de, variété argentine, donc… ça fait une différence à l’oreille un tant soit peu avertie) – pour ajouter le cachet, la différence ? Non… Plus aventureux que ça, le duo… Porté sur les atmosphères psychotropes, aussi, les montées l’air de rien et les détails, les textures qui filtrent curieusement la lumière. Un certain flair pour les répétions infinies, infiniment variant sur un détail de motifs rythmiques façon krautrock à l’azote liquide – pour les synthés coulants et pénétrants de cette même eau, également. Certains moments faussement posés, aussi – flottants mais qui clairement vous en couve un, quelque peu insidieusement (Un Lugar Ideal). Une excitation, tout au long, sous les airs de mannequins pour caves. La poursuite d’une extase froide, lucide – se voir de l’extérieur, voir dedans-dehors, flotter à la vitesse photon… Qu’ils atteignent d’ailleurs, parfois – la lente montée en pression d’El Circulo, qui prend par surprise la première fois et réussi son coup toutes les suivantes ! D’autres moments où ça tape moins juste, où ça se floute de justesse des contours moins séduisants, le charme moins tranchant, d’accord. Quelques titres dont la lecture peut faire sourire – Guerrier de la Gloire Négative, bon… Soit. Un seul véritable ratage à mon sens… mais un bien tarte, d’accord, cette fois là cliché-goth pas qu’un peu, oui, dark-lourdingue pas trop sauvable – El Vino de las Orgias et ses samples tirés d’une adaptation filmée de La Religieuse de Diderot, sans doute celle de Jacques Rivette. Pas si grave. Parce que si la plage d’après (nonobstant son titre un peu ridicule, donc) peut donner dans la lourdeur, elle aussi, c’en est une d’un tout autre genre : guitares en chapes gazeuses, nuages toxiques ; sensation d’une pluie dissolvante, limaille ; ambiance dérangée, vision d’une nuit de trop les paupières béantes, d’en avoir trop pris. Et puis les deux notes de basses obsessives de La Torre de la Hora. Et puis donc, x retours – une fois le goût pris, et ça peut venir très vite – au Circulo et ses huit minutes. C’est imparfait, certes. Ça donne parfois – c’est aussi ça qui séduit – l’impression de chercher sans arrêt, de ne jamais croire que ça peut avoir fini. C’est vivant sous les coques, l’aluminium lustré, derrière les poses cold un peu maniérées (sur les photos, ça, plutôt que dans la musique – ce qui fait que oui, en dernier ressort on s’en tape un peu). Ça s'amuse à confondre Neu! ou Kraftwerk et Kap Bambino, au volant de son Auto – sans dire duquel des bouts il y aurait erreur. C’est un curieux théâtre. Les trous dans le sol, en tout cas, n’ont pas l’air peints. On n’est jamais trop sûr, y tombant, qu’on ne va pas plutôt se trouver aspirés vers une cime incertaine.

note       Publiée le mardi 28 août 2018

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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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Sinon je retourne à celui-ci, ces jours... Je me sens plus qu'avant une préférence pour la première moitié du disque. Les quatre premiers morceaux coulent toujours autant tout seul, le cinquième est cool dans le genre qui pose un peu mais... El Vino de las Orgias casse décidément le trip (et les bonbons), avec ses samples en français, ça s'arrange pas du tout à l'usage. Gerrero... est pas trop mal dans le genre pas finaud, et La Torre suivie de l'épilogue retournent à quelque chose de plus original et aéré mais... Reste que voilà, après El Circulo le truc retombe n'empêche globalement pas mal. Bon, c'est un bon disque hein mais disons que je l'écoute moins volontiers, moins souvent qu'au temps où je l'ai découvert. (Faudra que je réécoute le nouveau, voir s'il tiens la distance, entendu d'ici, j'ai pour l'instant juste tâté le début).

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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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J'écoute le dernier, là sorti en juillet de cette année, Hospital Lullabies... Bon ben à première vue ils ont pas arrêté les champis, avant de retourner en chambre froide.

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Dioneo Envoyez un message privé àDioneo
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@WZX : Ouep, le ¡, c'est peut-être plus castillan que de chez eux, chaipas... (Et je le prenais pas mal en vrai hein, eh eh...).

@Zug : Oui, ce sample est très lourdingue - mais comme dit dans la chro, je trouve que c'est le seul passage/morceau où ils donnent vraiment dans ces clichés là sans qu'un truc (d'ordre buvardique ?) vienne foutre le doute ou le bordel ou autre chose en tout cas dans le bidule.

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WZX Envoyez un message privé àWZX

Ba c'est pas bien méchant hein. Pour avoir passé quelques temps chez les porteños, ils l'utilisent à tout bout de champ, parfois juste pour interpeler (comme on dirait mec/meuf passe-moi le sel). C'est plus systématique que le "¡" avant un "!" d'ailleurs, je sais pas si c'est une question de niveau de langue, ou si c'est une des nombreuses évolutions par rapport au parler madrilène. Bref, pas trop trop ma came, de ce que j'en ai écouté du coup, pour revenir à la musique.

zugal21 Envoyez un message privé àzugal21

Ai flashé sur l'artwork et ai eu une envie de gogoth espingoinisant . J'ai écouté, j'ai pas aimé. Le sample en français m'a achevé, aussi.