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George Harrison › Electronic Sound
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informations
Kinfauns, Angleterre, 1969
Une version cd est sortie en 1996 qui inversait les deux pistes et les crédits de composition. La réédition 2014 a été remasterisée.
line up
George Harrison (Moog, production)
Musiciens additionnels : Bernie Krause, Rupert + Jostick The Siamese Twins (aide, assistance)
chronique
Pas facile d’être auteur/compositeur/interprète dans une formation menée par une massive paire de c…ompositeurs (bande de relous, vous attendiez quoi ?). Peter Kriss et Ace Frahley en savent quelque chose au sein de Kiss, idem pour Ringo Starr et George Harrison avec les Beatles. Si ce dernier a vu son importance rétablie au yeux du public, notamment grâce à une carrière solo riche et personnelle, on découvre à peine ses multiples facettes. Ce n’est un secret pour personne, les Fab Four sont des défricheurs, des artistes novateurs, bien au delà d’ailleurs de ce que l’on imagine souvent. En 1968, le groupe fonde son propre label, Apple; dans la foulée, il met sur pied une filière parallèle baptisée Zapple (structure éphémère hélas qui ne sortira que deux albums) dont le but était de diffuser de la musique expérimentale et avant-gardiste. Justement, Harrison se familiarise peu à peu avec un nouvel instrument qui l’intéresse, le Moog. Il l’a découvert en participant à la production de l’album de Jackie Lomax signé sur Apple. Le Beatle s’approche de Bernie Krause, un spécialiste des synthétiseurs, par ailleurs détenteur d’un doctorat en bioacoustique. L’homme accepte de lui faire une démonstration des possibilités de l’instrument. Cette séance est enregistrée, sans qu’il n’en soit prévenu ni qu’il n’ait donné son accord. Harrison, séduit, acquiert un Moog et compose une pièce électronique qu’il intitule ‘Under the Mersey wall’. Il la sort alors sur son album ‘Electronic sound’, l’autre face étant constituée de la démonstration de Krause éditée par le Beatle sous le nom de ‘No time or space’. Vu sa nature expérimentale, le succès ne sera bien entend pas au rendez-vous, quant aux spécialistes, ils sont aujourd’hui encore divisés sur la qualité de l’album. N’ y attendez pas un disque de nappes, il s’agit plutôt d’un collage assez abstrait, mélodiquement parlant, de sonorités de Moog. De mon point de vue, ‘Under the Mersey wall’ développe une véritable ambiance, légèrement aquatique, avec des sons assez obscurs et cristallins, collant de ce fait bien à son titre (la Mersey étant une rivière). Peu de trame musicale sinon mais je n’en démord pas, il sonne composé, non comme une simple improvisation, tout se joue au niveau des atmosphères. On se rapproche plus de la non-musique ou de la musique concrète que des expérimentations synthétiques (et c’est là toute l’audace de ce disque décrié). Plus long, ‘No time or space’ sonne moins clair dans ses intentions, il paraît plus brouillon, plus instinctif, improvisé; là non plus sans la moindre mélodie. L’idée de la démonstration apparaît donc comme tout à fait crédible. N’en demeure pas moins que les sons révélés sont intéressants, un peu secs dans le rendu, mais bien loin de toute recherche de confort. Des notes aiguës, des glissements de bruitages, des torsions, quelques suites de notes simplettes. Certains appelleront ça de la branlette intellectuelle ou comme l’affirmait un auteur: ‘Quarante minutes de démonstration qu'un Beatle n'avait aucune idée de comment jouer d'un clavier électronique, c'est au moins trente-neuf minutes de trop’. Si j’ai eu du mal à apprivoiser cette galette, sa principale qualité est de tisser une forme de cocon abstrait complètement coupé du monde. Écouter cet album, couché, dans le noir, au casque, c’est une expérience. Ni agréable ni désagréable. Quelque chose de différent, hors du temps, avec des sonorités pas aussi datées qu’on pourrait le croire mais qui clairement rebuteront certain(e)s. En même temps, il n’y pas tromperie sur la marchandise, on nous l’a toujours vendu comme un album expérimental, qui plus est, assez audacieux pour 1969. Quel autre artiste sortira chez Zapple avant sa dissolution ? Je vous le donne en mille, John Lennon (accompagné de Yoko Ono) !
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- dariev stands › Envoyez un message privé àdariev stands
Lennon avec deux "n" , blimey