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Russell Simins › Public Places

lp • 13 titres • 49:29 min

  • 1I’m Not a Model4:43
  • 2Public Places3:43
  • 3Jim’s Problem2:59
  • 4Don’t You Believe4:20
  • 5No 902103:16
  • 6Comfortable Place4:14
  • 7World Over3:00
  • 8Feel That Emotion3:55
  • 9Scope4:21
  • 10Cookies and Cream3:29
  • 11No Straight Line4:20
  • 12Everything Falls Apart3:31
  • 13Stay3:38

extraits vidéo

informations

Produit et mixé par Jamey Staub et Russell Simins. Enregistré aux studios Astoria Lounge, Greene Street Recordings et The Magic Shop, New York City, par Jamey Staub, sauf 3, 6 et 12, produites par Russell Simins et mixées par Chris Shaw. Masterisé par Howie Weinberg. Monté par Andy Van Dette au studio Masterdisk, New York City.

line up

Mike Diamond (batterie), Miho Hatori (chœurs), Rick Lee (basse, guitare, boucles, programmation, guitare, bruits), Mike Mills (basse), Russell Simins (Russel Simins), Jamey Staub (programmation, claviers, percussions, batterie, chœurs, claquements de mains), Vivien Trimble (claviers, chœurs, basse, métal, piano), Pete Rock (scratching, beatbox), Eric Tew (guitare), Dave Harrigton (guitare), Danny Madorsky (orgue, claquements de mains) Bijou (chœurs), Chyna Phillips (chœurs)

chronique

On m’a refilé un fauteuil. Avec une sorte de suspension qui lui sert de pied, qui le rend en quelque sorte à bascule mais sans le risque de verser vers l’arrière (où alors faut vraiment y aller…). Modèle très apprécié, me dit on, des sophrologues, conseillé pour. Bien confortable, au vrai… Je m’y cale fréquemment, depuis – l’ayant calé, lui, face aux enceintes – avec ce qu’il faut, pour écouter des trucs pépouses, chillax, relaxés. Volontiers : des machins que j’avais un peu oublié, trouvés pas cher, donnés, écoutés puis un peu remisés pour une raison ou l’autre, ou sans. Là, c’est le solo de Russell S. Et alors, ça vaut quoi ? Eh bien… C’est le brouet. L’amas articulé sans trop de souci de cohérence mais les couleurs et les formes pas trop mal agencées. Assemblage baroque, tranquillement rococo, bric, broc, rubrique à brac, à braques posés. Une sorte de big-beat fait pendant la pause par le batteur du Blues Explosion (le groupe de Jon Spencer) et sorti sur Grand Royal (le label des Beastie Boys). Avec – on ne se refait pas – des gros grumeaux ou des pleines plages d’un rock expédié mais bien gaulé, cousin encore moins coiffé du Sugar versant Beaster, par exemple, boueux mais les mélodies claires (et la voix parfois proche de celle de Bob Mould, d’ailleurs). Des invités qu’on soupçonnerait anecdotiques mais qui font le taf (Miho Hatori de Cibo Matto aux chœurs sur Stay, Mike D du groupe des patrons à la batterie sur la même, Pete Rock aux platines et à la boîte à booms vocale sur Don’t You Believe…). Des chœurs soul en fils de sucre, des beats hip-hop, des synthés en teintes franches mais craquelées… Disque de vacances, on vous disait. Le truc parfaitement direct-to-bac-à-soldes, on se figure (d’ailleurs chopé comme ça chez Gibert, vendu là pour un demi-clou, étiqueté comme tant de disques chez eux – à la va-vite, très possiblement sans écoute préalable). Comme parfois, on constate à l’oreille que ça aurait mérité de ne pas passer autant à l’as, à travers, sans faire de bruit. Parce que vacances, oui, mais sans la douche mais tout ce qu’il faut sous la main pour que ça parte virée certes pas bien repérable – mais de bonnes saveurs grasses et mêlées tachant les doigts de qui s’y sera risqué. Série B très certainement – comme cette pochette couillonnement égrillarde et un peu torchée (et hommage aux Minutemen ?) mais au fond parfaitement honnête, comme couvercle sur une telle tambouille. Le bout de folklore urbain trafiqué, un peu branleur et pas mal doué dans l’art de la scène ordinaire et mal famée, qui balance ses idées au plus simple avec juste ce qu’il faut de détails – drôles, piquants, incongrus en sourdine – pour que ça prenne les fois où on s’y pique. Sans "importance" mais le charme certain pour peu qu’on ne cherche rien d’autres que de transformer le pose-fesses ou la cuisine enfumée en habitacle de van usé, un peu crasseux, colifichets et parfums familiers, si pas plus que ça sophistiqués. Vitesse de croisière ? Oui, oui… Avec la pollution autour qui filtre la lumière et la fatigue, la fumée qui font rêvasser humide, un peu bizarre et déplacé, l’œil ouvert et rougi. (Il est pas mal, ce fauteuil… J’y remettrai d’autres fois séant).

note       Publiée le samedi 12 mai 2018

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