With the Dead est un groupe formé par Lee Dorrian il y a relativement peu de temps et qui avait la particularité au début de contenir les 2/3 du Electric Wizard à mes oreilles le plus glorieux de toute la galaxie, celui qui s'est évaporé lors d'une tournée américaine il y a bien longtemps... 2/3 qui passera au 1/4 vu que Dorrian s'est aperçu que notre Electric Batteur se trouvait à l'autre bout de l'échiquier politique, et donc extrêmement... à droite de Lee Dorrian qui, comme tout bon Lee Dorrian qui se respecte, ne va pas trop apprécier ce genre de trucs. Enfin, si j'ai bien compris et tout recoupé. Premier album qui sort : il ne me fait rien de rien, non, il ne me fait rrrien, ni du bien, ni du mal, tout cela m'est bien égal putain ! Premier concert qui me fait ronfler. Puis cet album, deuxième du nom, avec toujours notre fantôme favori à la guitare, Dorrian aux déclamations blasées, Leo Smee, ex compagnon beyond redemption de Cathedral et actuel Chrome Hoofe, et Alex Thomas pour remplacer le fieffé ex, qui a la particularité d'avoir à la fois joué entre bien d'autres pour Bolt Thrower, Air ou Bat for Lashes (!). Donc on n'est plus dans le superband, mais dans le band de Dorrian qui a recruté des potes et / ou renards de studio pour combler le vide et faire, j'imagine, tomber la mauvaise mousse de ce buzz à la noix... Greening aura donc été (re)viré du Wizard, pour se faire virer de ce groupe... bonne chance Greening ! Et ici, sur cet album "From Love with the Dead" ? Déjà ce titre pue du fion. Ensuite, le cadavre sur la pochette n'est pas des plus frais. Enfin, c'est une très bonne surprise, une très belle (?) fournée. J'écoute la première piste, j'ai envie de gerber très rapidement. Les suivantes me "réconfortent" un peu, marquant ces moments helter skelter qu'on sentait déjà dans certains des morceaux les plus tarés de leurs précédents groupes (je parle de Dorrian et Bagshaw surtout) : qu'est ce qu'ils sont forts, quand ils veulent, pour mimer le flip intégral et ces maigres rayons de soleil qui transparaissent et qui s'échappent bien trop vite car on sait qu'on va angoisser, peut-être de plus en plus fort et le seul fait de, à la fois vouloir aller mieux et ne pas aller plus mal va tout simplement tout faire empirer pour aboutir non pas à l'inconscience ou la mort mais à une sorte d'asphyxie graduelle que certains appellent la vie, d'autres la mort, symbolique, sociale, affective... Dorrian et Bagshaw tapent donc fort sur ce disque, grâce à leur talent à encrasser la psyché de générations de pauvres types comme moi, et aussi grâce à une production qui laisse bien s'échapper ces très mauvaises émanations des enceintes. C'est typiquement le disque que je ne conseillerais pas aux intoxiqués angoissés chroniques : cet album vous fera du mal. En tout cas, ici, je sais qu'à l'instar d'un Teeth of Lions Rule the Divine, ancien projet de Dorrian ou de certains morceaux de Khanate par exemple, je ne pourrais m'écouter cet album tous les jours. Je connais mes limites. Et il ne faut pas exagérer !