Conviction › Outworn

Un petit single en passant, ça faisait longtemps. Je disais alors que Conviction était traditionaliste à un point qu'à côté Wauquiez c'est un gauchiste. Mais Wauquiez on va dire qu'il est traditionaliste pour gagner du buzz électoral, nous : on écoute du doom. Donc on est content quand on écoute du doom qui se met dans les clous ancestraux des groupes avec 1) un chanteur qui fait des trémolos et "euuuaah" à la fin des phrases 2) un chanteur qui part dans des considérations très lyriques avec 3) des morceaux avec trois riffs très lents et des solos à un doigt aussi fatigués que les douilles de Chandler (pas celui de la série) et 4) et en fait ça passe toujours aussi bien à la maison, même s'il y a peu de neuf ici, la face B (enfin si on peut appeler ça comme ça pour du digital) ayant déjà été publiée sur la compilation des français qui disent fuck you chroniquée ici il y a quelques temps, morceau très lyrique itou, très Vitus qui en fait beaucoup pour inspirer la désolation. Le morceau éponyme lui me fait penser plutôt à du doom à la française, le genre blues pour banlieusard, enfin comme je me l'imagine quand je regarde les pochettes de Hangman's Chair, j'y connais rien en Paris ou Banlieue, c'est la planète Mars pour moi, mais quand même, en dessert qu'il est joli ce solo qui fait briller des étoiles dans les yeux ébahis des enfants ! En gros, petit bout de travail, petit projet du week-end qui mériterait peut-être enfin un vrai développement, ce qui devrait être chose faite en 2018 si on en croit leur bandcamp, et la constitution d'un groupe autour d'Oliver Verron qui n'est maintenant plus seul dans la barque. La barque of what ? La barque of doom, mon beau. Doom.