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Kenji Kawai › Ghost In The Shell (OST)

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julayss      vendredi 3 septembre 2021 - 15:16
Dead26      samedi 24 février 2018 - 07:08
moustache      samedi 19 février 2022 - 10:35
GrahamBondSwing      samedi 7 novembre 2020 - 19:23
vigilante      samedi 7 novembre 2020 - 08:42
allobroge      lundi 26 février 2018 - 22:03
Demonaz Vikernes      lundi 26 février 2018 - 10:30
Shelleyan      samedi 24 février 2018 - 06:18
Dioneo      samedi 24 février 2018 - 05:55

cd • 11 titres • 45:07 min

  • 1M01 謡I – Making of a Cyborg4:28
  • 2M02 Ghosthack5:14
  • 3EXM Puppetmaster4:21
  • 4M04 Virtual Crime2:41
  • 5M05 謡II – Ghost City3:34
  • 6M06 Access3:16
  • 7M07 Nightstalker1:44
  • 8M08 Floating Museum5:05
  • 9M09 Ghostdive5:52
  • 10M10 謡III – Reincarnation5:44
  • 11Bonus Track 挿入歌 毎天見一見!3:26

informations

Enregistré aux studios Woodstock Karuizawa, Studio Sound Valle, Marine Studio et Aube Studio par Hirokazu Funahashi, Kyouhei Fukushiro et Takeshi Inaba. Mixé et masterisé par Kyouhei Fukushiro. Produit par Kenji Kawai.

Il s’agit de la bande original du long-métrage d’animation de Mamoru Oshii, sorti en 1995, et non de celle de son remake « live » par Rupert Sanders, sorti en 2017. La réédition LP (We Release Whatever The Fuck We Want Records) de 2017 existe en deux versions : l’une (WRWTFWW017) omettant le dernier titre (« bonus ») de l’édition CD originale ; l’autre (WRWTFWW017LTD) le proposant à part sur un vinyle 7” gravé sur une seule face.

line up

Junko Hirotani (voix (chorale)), Kenji Kawai (composition, arrangements, claviers, instruments), Kazumi Nishida (voix (chorale)), Taeko Shirai (voix (chorale)), Yoshiko Itoh (voix (chorale)), Yuhki Sugawara (percussion), Uchida Group (cordes), Hironori Hoki (synthétiseur), Fang Ka Wing (voix sur 11)

chronique

Le film-flash ! Mais étendu, le temps soudain plastique – quatre-vingt deux minutes qui fulgurent la tête au ralenti ; en vitesse-laser ; au ralenti ; en stroboscope ; au ralenti – les synapses s’enliiisent… Noir. Tssshhh ! Fondu au blanc – une micro-seconde. On peut ne rien comprendre, au début – voire tout le long, au premier coup. Le saisissement est immédiat, pourtant – l’accès, disais-je, qui vient frapper et circuler aux sutures du tissu neuronal. Le film chimique, capsule rouge-bleue – quatre ans avant Matrix et bien moins à l’épate. Aussi… L’émotion sous la carcasse – c’est dans le titre, d’accord, ou presque – qui ne déborde pas mais affole le truc, les images, les yeux dessinés de la brute et du cyborg. (Cette scène sur le fleuve… Gravée en mouvement, depuis, sous mes rétines). Et la musique, là-dedans, qui s’imprime aussi vite, aussitôt… Comme d’autres BO indélébiles, qui font ressurgir immanquablement, une fois vues, les images qu’elles habitent (celles de Bernard Herrmann pour Taxi Driver, de John Williams pour Jaws… Ce ne sont pas les seules) – à la première note, avant même qu’elle se soit entièrement formée, cette initiale – la partition écrite par Kenji Kawai pour Ghost in the Shell use de très peu de thèmes, de motifs. Ce sont les orchestrations – le contexte musical mis en place, modelé, ciselé…, répondant, se liant, se détachant des scènes montrées – qui font la richesse, la vie de la chose. (Toutes les rémanences que charriera le son, réécouté plus tard, hors-image… Tout ce qu’on imaginera avoir vu, aussi – zone libre et angles morts qu’on ne retrouvera pas, qu’on cherchera, retournant au métrage). Ici ce sont principalement deux pièces – avec leurs variations – qui font matières et fil. La chorale, d’abord – ces voix qui tout de suite sidèrent, hautes et qui vibrent, vibrionnent au faîte, très fermement campées mais lancées jusqu’aux voûtes. Et ces épisodes plus flous de contours mais aux cours très précis – percussions purement rythmiques, peaux, et d’autres mélodiques, harmoniques, métallophones, gongs, sonnailles, cymbalettes, grelots. Bien sûr, les deux progressent, mutent. Se joignent – et là encore on ne comprend pas si facilement comment, au début, la mémoire se brouille sur les points où se sont fait "sous nos yeux" les jonctions. Ça s’interpénètre, s’imbibe. Ça prend vie – la perfection d’acier traité du chœur sinuée par les tambours ; des cordes, bientôt, soliste en fond d’abord, ensembles qui se glissent. Et les harmonisations – ces voix – de plus en plus tendues ; en même temps de plus en plus touchantes, la majesté première tournant à l’implorant… À l’élégiaque, d’un même mouvement. Les pulsations exactes de moins en moins isolées, esseulées, faites abstraction, mathématiques hors de la chair. Tout monte, s’intensifie – on partait pourtant d’un point déjà élevé, et dense. Jusqu’à cette dernière exuvie – M10 謡III-Reincarnation – qui tourne à l’aria, cette voix soliste qui fait tout déferler. Dernier flot non-résolu, non-résolvant plutôt, fin qui s’ouvre. Ça pourrait sonner kitsch (certains l’entendent d’ailleurs sans doute ainsi) ; ce n’est peut-être d’ailleurs pas la question – mais ça insuffle, cette survenue qui bouge en fond, par plans, ce flux non jugulé qui envahit les circuits, avale leurs routines, accapare les procédures d’apprentissage, les détourne. C’est ça, le sujet, à vrai dire, sans vouloir spoiler – et l’objet panique, atteint un autre état qui est crise et jouissance. Excitation. Le fantôme noyaute les globules et la coquille frémit. (Et qu’au bout du disque, on se trouve à sursauter d’une tout autre manière… C’est une autre question. Mais vous voilà prévenus).

note       Publiée le samedi 24 février 2018

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Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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C'est un peu le mystère des voix cyberbulgares, mais ça passe bien en regardant le film (que je découvre seulement maintenant après avoir lu le manga en diagonale il y a bien longtemps...)

Fryer Envoyez un message privé àFryer

Et surtout 10x plus sombre et plus violent que Star Wars, ceci expliquant cela ;)

Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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Trop complexe, pas assez manichéen...

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GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

C'est beau, hein ? Si seulement il pouvait repasser à la téloche à la place d'un star wars par exemple... Y a encore le potentiel pour foutre une baffe à la jeune génération, non ?

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vigilante Envoyez un message privé àvigilante

Reincarnation = émotion pure. Un lyrisme transcendant la vie et la mort. J'en chiale à chaque fois.

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