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Naxal Protocol › Anatomo-pathology of an aborted civilization

cd • 9 titres

  • 1Pathology as clarity
  • 2Offrite sacrifici
  • 3Choose your conspiracy
  • 4Liquid rage
  • 5Interzona 2016
  • 6Gynoid
  • 7Revolutionary meltdown
  • 8Imperium
  • 9Martial law

extraits vidéo

informations

Milan, Italie, 2015-2017

line up

Piero Stanig (sons, traitements, effets, loops)

Musiciens additionnels : Masahiko Okubo, Giovanni Mori, The Vomit Arsonist (voix)

chronique

  • science-fiction no-futuriste glauque...

Luce Sia ne se contente pas de sortir des cassettes, le label se paie le luxe de collaborations et pas des moindres puisque pour Naxal Protocol, c’est avec Old Europa Café qu’ils ont travaillé. ‘Anatomo-pathology of an aborted civilization’ pourrait représenter la bande-son parfait d’un snuff movie sans victime tourné dans une pièce aux murs de bétons à moins qu’il ne s’agisse d’un gigantesque miroir sans tain et qu’il n’y ait aucune musique, juste les vibrations des émanations d’un cerveau coincé entre passé et avenir qui médite à s’en faire saigner les tempes. Entre dark ambiant et heavy electronics, la musique ondule au rythme d’une marche implacable entre restes humains et circuits mécaniques. Vous vous souvenez des scènes de chaos dans ‘Terminator’ lorsque le cinéaste nous livre les images d’une humanité en lambeaux en rébellion contre les machines ? Vous y êtes ici. Souvent plus anxiogène qu’agressive, la musique n’en demeure pas moins râpeuse, avec quelques samples angoissants en arrière-fond (‘Choose your conspiracy’), une touche froide jamais ni clinique ni organique et quelques vocaux torturés d’effets (‘Liquid rage’) du plus bel effet. Un homme a-t-il déjà violé un robot ? A l’écoute de ‘Liquid rage’, on serait tenté de le croire. Le soleil est-il mort ? Probablement si l’on en juge par ‘Gynoid’. Ce disque est vecteur de malaise car il n’es ni méditatif ni violent, il oscille dans une voie médiane pas même réellement étouffante, c’est pire. Il a beau éviter la linéarité par quelques sursauts, nul refuge mental pour l’auditeur. Comment se situer entre deux extrêmes si le gris a été banni de la palette des couleurs ? Ce n’est ni de la peur, ni de la douleur, ni même de la tristesse…Une sorte de sentiment affreux en douceur qui serpente entre tout ça. Si vous voulez garder foi en l’humanité et son avenir, évitez soigneusement cet opus, pas foncièrement original dans son traitement mais puissant quant à l’évocation, parfaite B.O. d’une dystopie tournée dans les ruines d’un site nucléaire quelque part à l’Est, à moins qu’il se s’agisse des reste d’un asile d’aliénés…je ne suis pas certain d’avoir envie de le savoir. 4,5/6

note       Publiée le samedi 20 janvier 2018

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    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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    Non, c'est juste que la victime est pas définie, ni son niveau de souffrance...Les productions de Luce Sia aiment bien tirer sur la corde sans trop pencher d'un côté ou de l'autre, je trouve...C'est parfois pire.

    Note donnée au disque :       
    kama Envoyez un message privé àkama

    Un snuff sans victime ? Bah merde, il est si inoffensif que ça l'album?

    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
    avatar

    Tout à fait, merci, corrigé. Foutu correcteur d'orthographe de m.... !

    Note donnée au disque :       
    No background Envoyez un message privé àNo background

    Dystopie au lieu de dystrophie (trouble médical) non ? Quoique, utiliser un endoscope pour filmer un organe en pleine dégénérescence c'est raccord avec le titre de l'album.