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Veuve S.S. › Viscères E.P.

k7/lp • 6 titres • ??:?? min

  • 1Au Fond??:??
  • 2Cathédrales??:??
  • 3Comme les Vers??:??
  • 4Viscères??:??
  • 5Discipline??:??
  • 6Crevard??:??

informations

Enregistré par D.P. à Grrrnd Zero, Lyon, en juillet 2011. Mixé par B.G. au Basement, Saint-Maxime, en octobre 2011.

Artwork (LP) par Flo Spector. Édition cassette : coproduction Vendredi 13/Wee Wee. Édition LP (simple face) : coproduction Echo Canyon/Flower of Carnage.

line up

Vincent Denis (V.D.) (batterie), Hugues Le Corre (H. LC.) (voix), Cyprien Masmejean (guitare), Benjamin Pic (B.P) (basse)

chronique

Ça COMMENCE par un sillon fermé. Pour une fois. Histoire de tout de suite vous foutre dans l’ambiance, avec ce larsen tout sifflant, pas net, traînant. Une seule face est gravée. Pas plus long à dire. Toutes les infos imprimées au recto de la pochette. Et les paroles – des fois que vous pensiez y échapper, à leur brute et brutale saloperie, à ce qu’elles ressassent et jettent plein-faciès. Sillon clos, on vous dit – on ne vient pas là pour s’en sortir, pour y couper. Dans le fond, Veuve SS s’en tiennent aux mêmes principes éthiques que les types du hardcore originel – celui des brutos tatoués-musculeux du New York d’un temps mais peut-être encore plus celui des types de Washington encore un peu avant (Dischord, Minor Threat, Fugazi, McKaye, Piccioto etc.). Mais appliqué à la collante dégueulasserie des jours, la plus ordinairement immonde. La plus normalisée. La raconter sans rien déguiser mais sans rien forcer, sans surjouer – ne pas essayer de faire croire qu’on plane au-dessus, au loin. Enfoncés jusqu’au cou, plutôt, aux narines, brassant, pataugeant. Gueulant. Pas résigné, pour autant. Pisser rapide sur les palais – de la bourse, des sports… Les Cathédrales des Winners. Gerber à gros flot sur le repos, la paix factice de l’esprit, quitte à suffoquer – tes nerfs t’envoient un autre message, ouvrier épuisé, opérateur de téléphonie ahuri, l’oreille anesthésiée, toi qui de n’importe où rentre rincé, l’envie de rien qui sèche mal et te laisse des traces que sûrement tu ne pourras pas nettoyer. Racler la tripe de haut en bas, cordes vocales et chiasses, chiures exposées. Riffer tout giclant, casser le tempo sans cesse, engluements baveux et emballements de corps qui chutent. Un truc dans la main – contondant, déchirant, déchiqueté. Sampler le doubleur de DeNiro qui déblatère sa haine de psychotique white-trash – encore le Cape Fear de Scorcese, la même phrase que LeCorre pérorera lui-même sur Max Cady, brève décharge sur le très bref split avec Meurthe, quelques mois après. Quelques phrases en plus, avant, histoire de bien saisir le dégoût, le malsain de la tirade, leur plate et vraie force de menace. Le son, là, est à la hauteur – au bon étage de la cave. Plus épais qu’ailleurs, plus granuleux, goudron-cailloux-caillots. On comprend tout mais ça force toujours en entrant, ça envahit. Ça donne d’autant plus envie de résister, en même temps de lâcher tout, de fracasser tout sur le ciment. C’est poudreux, c’est dur, mais ça ne garde jamais une forme fixe où on pourrait se loger. La DISCIPLINE – ce n’est pas d’être straightedge, c’est seulement de ne rien accepter. De tout subir mais sans dire AMEN ? D’être à jamais cette sale bête pas contente, enragée, mâchoire close, rétive au confort, à toute foi qui sauve ? Ne jamais rien croire sinon ce qu’on voit – et qu’on n’aime pas, et qu’on ne peut pas aimer ? Il ne nous reste que ça ? Intègres mais, intègres PARCE QUE Crevards ? C’est par ce mot qu’ils concluent. Ça raconte encore plus simple que ça : ne pas faire de vagues, ne rien essayer. Pour « avancer ». Avec ce boucan, autour et dedans, qui braille que non, qu’on le veuille ou non, même ça c’est impossible. Que rien ne vous dit que même en faisant profil bas, plus bas que terre, on pourra s’en tirer. C’est tout ça qui tiraille. C’est bien tout ça qui fait que ça en devient beau, cette laideur franche et veule qui s’amalgame en bloc, et fracture en les empilant les ruines avalées.

note       Publiée le lundi 15 janvier 2018

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    Dioneo Envoyez un message privé àDioneo  Dioneo est en ligne !
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    Petits problèmes avec l'aurtofgraffe, oui ! ("Ventres MouX"...). J'espère qu'ils vont en re-presser, oui, en tout cas. (Et faire les concerts qu'ils avaient annulés y'a quelques mois pour cause de disque par prêt, justement).

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    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    le nouveau ici : même pas écouté et déjà parti, hélas. On espère que les 100 exemplaires auront des ptits frères et soeurs bientôt. (ps : tellement en speed les gars qu'ils ont déplacé l'accent ^ sur le a)

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