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débruit › débruit & istanbul

  • 2016 • ICI 1 Téléchargement Web

cd • 12 titres • 42:38 min

  • 1Above The Bosphorus2:30
  • 2Kacıyorum4:16
  • 3The Bridge's Strings3:14
  • 4Duman5:26
  • 5Der Saadet3:20
  • 6Uçan Daire2:18
  • 7Teknology4:47
  • 8Dalga2:59
  • 9Galata2:51
  • 10Gelecek3:07
  • 11Üç Iki Bir3:26
  • 12Toward Tarabya4:24

informations

Enregistré à Istanbul en Juillet 2015.

https://debruit.bandcamp.com/album/d-bruit-istanbul

line up

Xavier Thomas

Musiciens additionnels : Murat Ertel (saz électrique 4, 7), Gaye Su Akyol (chant 2), Mustafa Özkent (claviers 12), Cüneyt Sepetçi (clarinette 8), Okay Temiz (percussions 3, 9), Melike Şahin (chant 5)

chronique

Un français à Istanbul, en voilà une idée. Un breton qui plus est. Partez pas en courant, Xavier Thomas, grand voyageur musical, ne fait pas de la World Music. Il fait des rencontres et ça fait des bruits, d’où son alias. Enfin p’t être bien. Aux rives du Bosphore, les synthés couinent toujours, c’est bien de son goût, ça et les percussions qui saucissonnent les rythmiques. Pas de son vintage mais des rêveries synthétiques où l’on croise quelques vétérans de la musique Turque moderne, au fil d’un courant remontant jusqu’aux années soixante-dix. débruit sur le dancefloor avec le savant fou, c’est son surnom officiel, bricolo Mustafa Özkent, dont la réédition encore récente de son album « Gençlik İle Elele » a fait une figure culte des amateurs de psycho-funk. Avec débruit, c’est plus une association de Docteurs robotNiques planqués dans les recoins les plus mystiques de Byzance; tendance krautrock électronique aussi quand vient s’en mêler Okay Temiz, grand percussionniste de jazz, orientation fusion électrisée. Morotik comme le vieux tramway de Taksim, deep techno orientale échappée d’un club du côté de İstiklal, synth-cosmique noctambule, atmosphère irisée de mélodies plastiques tourbillonnantes, musique pour danses du ventre de droïdes, oyun havaları pre-programmées, claquant des doigts aux mariages apocryphes des esprits de synthèses. La tradition s’y croise en tube à essai, clarinette loopée de Cüneyt Sepetçi, virtuose de ces airs romanis prisonniers de beats résonnant d’échos et de claviers aux relents Carpenteresque. Quand on déambule assez longtemps dans l’Istanbul underground musical, impossible de ne pas croiser la route de Murat Ertel, grand gourou de BaBa ZuLa, et de son saz électrifié, sorte de baton de magicien que débruit laisse s’exprimer en accords épicés, hypnotiques et redoutablement acérés avant d’ouvrir la vanne aux pulsions électroniques en saccade et aux basses reptiliennes. Sur « Teknology », Masta ZuLa se réinvite pour agacer une tournerie technoïde à synthés aux ouins-ouins bien acides comme produite par un Rebotini cosplayant le Grand Sultan. Du groupe phare inventeur de l’anatolian dub est aussi invitée la chanteuse Melike Şahin pour « Der Saadet », authentique chant à danser entièrement reconstitué en labo, oscillant entre températures chaudasses et congelées dans une consistance chewing-gum fluo-goth. Mais là où Xavier le Breton trouve le Graal de son séjour à Istanbul, c’est dans la voix de la déjà grande Gaye Su Akyol qui vient hanter le sombre et entêtant « Kacıyorum » de sa tessiture grave à la sensualité sans pareille, voletant à travers une faction de percussions sourdes. Y en a qui réussissent leurs voyages, qui savent comment se débrouiller. Pour les autres, on peut toujours re-faire ce bout de chemin en leurs bonnes compagnies

note       Publiée le lundi 8 janvier 2018

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