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Bell Witch › Mirror Reaper

2xcd • 2 titres • 83:43 min

  • CD1
  • 1Mirror Reaper (As Above)48:13
  • CD2
  • 2Mirror Reaper (So Below)35:30

extraits vidéo

informations

Enregistré et mixé par Billy Anderson.

Illustration par Mariusz Lewandowski. Sorti en cd, vinyle, fichiers numériques sur bandcamp.

line up

Dylan Desmond (basse, voix), Jesse Shreibman (batterie, voix, orgue)

Musiciens additionnels : Erik Moggridge (voix), Adrian Guerra (voix)

chronique

Je me suis rarement autant ennuyé que devant un concert de Bell Witch. A l'époque, un des deux membres de ce groupe, Dylan Desmond, jouait avec Samothrace, autre entité de l'ouest des Etats-Unis spécialisée dans les invocations dites telluriques à la gloire de Mère Nature, sauf que là les curés ont des dreadlocks littéralement jusqu'aux pieds. Ah oui. Ce qui m'avait marqué, c'est que ce gars devait lever ses cheveux pour ne pas se le prendre dans les pattes, le temps de monter sur scène de manière souple et détendue... Bell Witch lui (elle ? eux ?) est un duo, enfin je crois, car le premier batteur Adrian Guerra est mort depuis, remplacé par Jesse Shreibman de Black Hole of Calcutta, The Makai et Transient pour ceusses qui connaissent. De la batterie, de la basse, et des growls trèèèèèès lents, pendant 1 heure et des bananes. Flashback. Le groupe joue dans un local en ferraille. Ça drone tellement fort que le son couvre tout, même de l'extérieur... et j'entends la succession de deux trois notes le temps d'une interminable introspection dans le monde, la vie, la vraie mais ralentie, très ralentie. Ça ressemble à du funeral doom mais mystique, mâtiné de cet esprit un peu émotionnel et religieux qu'on retrouve chez ces groupes comme US Christmas ou Earth, imbibé de ce qu'on imagine être les grands espaces américains et leur mystique liée, particulière, bien fascinante quand on s'intéresse un petit peu au ressenti par des populations entières de l'espace, enfin de ces milliers de kilomètres carrés de prairies ou de toundra ou de forêts en Russie, au Canada ou ailleurs, entre chaque foyer de population perdue au milieu de l'activité non humaine. Le propos parlera peut-être donc mieux au métalleux style "vieux campeur" qui se roule des joints en montagne devant la mer de nuages, au romantique habillé de chemises à carreaux qu'au gars qui aime le cuir et les motos et la viande rouge... on est aussi en terre alternative plutôt rouge noire verte, qui mange des graines et vit dans les squats au bord du Pacifique, un des éléments formant cette scène assez intéressante, fourmillant d'extase pour le monde des plantes et de l'esprit autour d'Aberdeen, Olympia et Seattle. Quant au ressenti général de cet album, comme les autres, je dirais qu'il peut passer moyen bien ou moyen rien : c'est tellement cinématographique, mais tellement déjà vu... j'imagine déjà le noir et blanc saccadé, le travelling sur une route américaine, on roule et les paysages défilent, la conscience s'évapore dans les conduites du chauffage, mouais, tout ça... donc ça va peut être bien en conduisant (attention à ne pas s'endormir quand même), pour rêvasser, mais je n'ai subi aucune surprise ou sensation d'émerveillement très puissante à l'écoute de ce Bell Witch qui s'étale sur deux cds - faut prendre son temps. Une musique aussi sensitive ne saurait être délimitée de toute manière par un seul avis ; je vous laisse donc le soin de vous installer confortablement pour ensuite vous réveiller tout baveux avec ces petites notes en tête qui se sont incrustées dans votre inconscient...

note       Publiée le mardi 21 novembre 2017

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    Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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    C'est dans le Macronland ça, non ?

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    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    et le lendemain pour 19 balles au sullivan's à Pecresse city - je passe mon tour.

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    boumbastik Envoyez un message privé àboumbastik

    A Juppécity (selon l'expression consacrée) avec Monarch! le 26 mars (car à Juppécity on voit loin). M'est avis que ça va pas guincher des masses.

    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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    T'es pas assez méta dans le ci-gît, mon bon

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    Rastignac Envoyez un message privé àRastignac
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    Faut laisser du temps au temps d'aimer aimer en fait.

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